Villa Romana del Casale

Je n’ai trouvé nulle part ce qui signifie « Casale ». Par contre je sais que « villa » désignait chez les Romains la grande demeure au centre d’un vaste domaine agricole.
Et cette villa est si vaste qu’elle devait appartenir à un riche et important personnage, mais là non plus, on ne sait pas qui. Probablement un sénateur, voire le gouverneur de Sicile ou un proche de l’empereur.
Seule certitude, la villa date du début du IVème siècle ap JC. Elle a été ensevelie par un glissement de terrain au XIIème siècle et n’a été redécouverte qu’en 1929.
Le glissement de terrain a eu l’immense mérite de protéger les 3500 m2 de somptueuses mosaïques qui ornent toutes les pièces, sans exception. Même la plus petite pièce de service a sa mosaïque, avec des motifs simples, mais quand même. Les murs étaient également couverts de fresques, mais celles-ci ont quasiment toutes disparu.

Une petite salle de la Villa del Casale

La visite se fait à partir d’une coursive qui serpente dans toutes les pièces. Ainsi on peut admirer les mosaïques depuis l’équivalant d’un premier étage.

Villa Romana del Casale

Les mosaïques représentent des scènes de la vies quotidienne, des scènes mythologiques ou symboliques.
Le morceau de bravoure est la galerie de la grande chasse. Le long de ses 80 mètres elle représente la capture d’animaux sauvages (et même mythologiques) puis leur transport par bateau vers Rome pour les jeux du cirque.

L'embarquement de l'éléphant

Ça fait beaucoup d’animaux et de personnages. Il est fort probable que le propriétaire des lieux soit représenté parmi eux. Si c’est le cas, il est facile à reconnaître : c’est celui qui est le plus richement vêtu. Mais ça ne nous donne toujours pas son nom.
Quelle que soit l’époque, il va de soi que les personnages importants pratiquent la chasse. Dans la salle de la petite chasse, différentes techniques et différents gibiers sont représentés.

Scènes de chasse

La chasse est un sport risqué : on voit un personnage blessé par un sanglier dans le coin inférieur droit.
Chose amusante, plusieurs scènes ont leur pendant pour enfants dans une autre salle, y compris celle-ci où des enfants tentent de capturer des animaux de ferme.

Scènes de chasse enfantine

Ici non plus, l’exercice n’est pas sans risque : un enfant est mordu par un rat, un autre se fait courser par un coq.

Près de l’entrée une salle toute en longueur représente une course de chars dans le circus maximus de Rome, avec supporters dans les gradins et prix remis au vainqueur de l’équipage vert (à Rome, ou à Byzance, chaque char avait sa couleur). Une autre salle représente une course de chars d’enfants tirés par des oiseaux, où l’équipage vert l’emporte aussi.

La scène la plus connue représente des jeunes femmes pratiquant des exercices physiques.

Gymnastique féminine

La femme en toge remet les prix aux vainqueures.
Le commentaire a beau expliquer qu’elles ne portent pas de bikinis. Tout de même, 1700 ans avant, c’est troublant.

Il y a trop de salles pour les détailler toutes. Certaines ne sont pas très visibles, comme les thermes que l’ont voit de loin, ou le triclinium (salle à manger) fermée à la visite, je suppose pour entretien.
Mais à chaque salle l’émerveillement est renouvelé. La finesse du dessin et la richesse des détails font oublier qu’il s’agit de petits cubes posés les uns à côté des autres.

La quantité et la qualité des mosaïques de la Villa Romana del Casale justifient son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Et sur la liste des sites indispensables du touriste en Sicile.

D’autres photos dans mon album.

Agrigente

La ville moderne d’Agrigente compte environ 60000 habitants.
L’antique Akragas a eu à son apogée une population d’environ 100000 habitants. Elle exerçait alors sa domination sur la moitié de la Sicile, y compris Sélinonte, et son rayonnement s’étendait bien au delà.
La ville fut fondée en 581 av JC par des colons venus de Rhodes et de Crète. En lutte contre Carthage, qui cherche à conquérir la Sicile, Akragas connaît un premier triomphe à la bataille d’Himère (480). Cette victoire écarte Carthage de l’île et assure à Akragas richesse et prospérité pour un temps. En 406, Carthage prend sa revanche, conquiert Akragas et la Sicile.
A l’issue de la deuxième guerre punique (218-203), Carthage sera mis définitivement hors jeu par Rome (Delenda Carthago) qui s’impose alors en Sicile, puis dans toute la Méditerannée.

Par chance pour le touriste moderne, ni Carthage ni Rome n’ont rasé l’Agrigente antique, et la ville moderne s’est développée à côté, donc il reste des tas de choses à voir. A part les temples, il y a aussi des pans entiers d’habitat. Peu mis en valeur, on les remarque à peine en circulant entre les temples et la ville.

L’attraction principale d’Agrigente est la vallée des temples. Le nom est bizarrement choisi car ce n’est pas une vallée, mais une crête naturelle le long de laquelle s’enchaînent les temples. La crête a été renforcée de murailles défensives. La ville était donc sous la protection à la fois de la muraille et des dieux.
Quand on arrive par le bas, on voit bien cette crête, et la ville derrière.

Le temple de la Concorde

Les temples étaient visibles depuis la mer et le spectacle devait être saisissant pour les navigateurs. J’ai lu un article qui comparait même cet effet à celui produit par Manhattan au XXème siècle.

Par le passé, des érudits ont attribué des noms aux temples. La plupart de ces attributions se sont avérées erronées par la suite, mais les noms sont restés. Par exemple le temple de la Concorde a été nommé ainsi parce qu’on avait trouvé une inscription dans ce sens à proximité, mais rien ne dit que c’était effectivement le nom du temple pendant l’antiquité.

Le temple de la Concorde, continuons de l’appeler ainsi, est le mieux préservé du site. C’est parce qu’il a été recyclé en église chrétienne, ce qui a assuré son entretien plus longtemps.

Le temple de la Concorde

Tous les temples d’Agrigente sont de style dorique mais les constructions se sont étalées sur plusieurs siècles et, par exemple, le temple d’Hercule est jugé plus archaïque d’après la forme de ses colonnes. Elles ont été relevées au XIXème siècles par un officier anglais féru d’archéologie.

Le temple d'Hercule

Le temple de Zeus olympien était, c’est bien normal, le plus imposant de tous. Avec ses 56 par 113 mètres, c’était le plus grand de Sicile, et le deuxième en taille du monde grec derrière le temple d’Artémis à Ephèse.
Il n’en reste pas grand chose si ce n’est ses télamons. Ces figures masculines, pendant des cariatides, supportaient le toit du temple et se dressaient entre les colonnes. Il y avait 38 télamons à Akragas. Ils mesuraient 8 mètres de haut et les colonnes étaient deux fois plus hautes, ce qui donne une petite idée de l’immensité du temple. Celui que l’on voit ici est une reproduction.

Un télamon dans le temple de Zeus olympien

L’original a été remonté verticalement au musée archéologique.

Un télamon au musée archéologique

Le musée archéologique complète utilement la visite de la vallée des temples. Il expose des milliers d’objets trouvé à Akragas ou dans les environs, par exemple des vases peints, des figurines votives ou des éléments architecturaux Ces têtes de lion étaient les bouches d’évacuation des eaux de pluie des toits des temples. Ce sont les gargouilles grecques !

Musée archéologique d'Agrigente

Hasard du calendrier, l’accès au musée et à la vallée étaient gratuits ce dimanche, et il y avait beaucoup de visiteurs locaux pour la promenade, en plus des touristes internationaux. Et c’est vrai que la visite était agréable sous le ciel bleu. Le soleil est enfin revenu, mais pas trop chaud (il y avait beaucoup de vent aussi) mais qui donne des couleurs quand même.
L’axe principal d’un bout à l’autre du parc fait environ 2 km et descend en pente douce du temple de Junon jusqu’au sanctuaire des divinités chthoniennes.

Le temple de Junon

Les bus des voyages organisés déposent leurs clients à la première extrémité et les récupèrent à la seconde. Le voyageur individuel fait l’aller-retour à pied, mais il y a des diverticules pour varier les plaisirs et les points de vue.
On peut voir également des traces d’habitats, les murailles et des sépultures paléochrétiennes ainsi que des jardins, mais soyons clair : on vient ici pour les temples.
Agrigente faisait aussi partie de ma liste des sites à visiter de longue date, et je suis content d’avoir pu le visiter dans de si bonnes conditions.

D’autres photos dans mon album.

Gibellina

La ville de Gibellina a été complètement détruite par un tremblement de terre en 1968.
Une nouvelle Gibellina a été construite ex-nihilo 20 kilomètres plus loin. Et justement, dès mon premier jour je suis passé sous l’entrée symbolique de Nueva Gibellina, la nouvelle Gibellina.

L'entrée de Nuova Gibellina

C’était un accident de GPS sur la route de Segeste, mais puisque j’avais prévu d’y passer de toute façon, ce n’était pas très grave. Mais je ne m’attendais pas à voir la sculpture si tôt dans le séjour.
A part la porte, la nouvelle ville est parsemée de sculptures et d’installations d’art contemporain mais qu’est devenue l’ancienne Gibellina ?
Il reste les ruines abandonnées de quelques bâtiments périphériques. Mais le centre-ville a été remplacé par ça.

Cretto di Burri

Cette structure en ciment est l’œuvre de l’artiste plasticien Alberto Burri (1915-1995). D’où le nom d’usage « Cretto di Burri » (la fissure de Burri).
La construction a commencé en 1984 mais le chantier s’est arrêté en 1989 par manque de financement. Elle a été achevée en 2015 avec l’aide de l’Union Européenne.
La hauteur des blocs est de 150 cm. Ils reprennent les contours des pâtés de maisons de la cité disparue. C’est donc une sorte de plan à l’échelle 1 dans lequel on peut déambuler. Mais à la différence de la vraie ville, on peut voir les autres visiteurs de loin. Car curieusement je n’étais pas le seul.

Je ne suis pas le seul dans le Cretto di Burri.

C’est très surprenant, et ça vaut le détour. Mais, encore une fois, ça aurait été mieux sous le soleil.
Je suis arrivé sur le site sous la pluie et j’ai attendu que ça se calme dans la voiture. La pluie a fini par cesser et j’ai pu me promener dans l’oeuvre.
Pour trouver le point de vue pour la dernière photo, j’ai parcouru des dizaines de kilomètres de mauvais chemins à l’aide des photos satellites des environs sur le smartphone. Merci la technologie !
Par chance, la vue était presque complètement dégagée pendant quelques secondes.

Le Cretto di Burri dans les nuages

Le Cretto di Burri n’est mentionné dans aucun guide. J’ai découvert son existence il y a des années par hasard sur internet, et j’avais soigneusement noté sa localisation dans mes petites listes.
Je me réjouis de l’avoir enfin visité, même si les conditions n’étaient pas très favorables.

D’autres photos dans mon album.

Sélinonte

La cité de Sélinonte a été créée au VIIème siècle par des colons grecs sur la côte sud de la Sicile. A son apogée elle a compté 80000 habitants, ce qui est considérable pour l’époque. Comme toute cité grecque qui se respecte, elle était constamment en conflit avec ses voisines, dont Ségeste. Hélas pour Selinonte, Ségeste était alliée à la puissante Carthage, ce qui a entraîné sa perte et sa destruction au IVème siècle. Une partie de l’habitat fouillé a dévoilé l’installation de colons puniques (ou carthaginois) après cette date.

De nos jour le site de Sélinonte est un des plus beaux sites archéologiques de toute la Méditerranée, avec 8 temples principaux et toute une ville.
L’usage a attribué des lettres aux différents temples. Les temples E, F et G, situés près de la billetterie sont les plus importants.
Seul le E semble à peu près complet, mais en fait il a subi une opération d’anastylosis (reconstitution) dans les années 1950 et il faut reconnaître qu’il a fière allure.

Le temple E de Sélinonte

Il a la forme rectangulaire réglementaire et compte 6 par 15 colonnes. Les salles intérieures réservées au culte ont également été reconstituées. Ce n’est pas le premier temple grec que je vois, mais c’est le premier à l’intérieur duquel j’ai pu déambuler.

Dans le temple E de Sélinonte

Les temples F et G voisins ne sont qu’amas de blocs de pierres et de morceaux de colonnes. Le G était beaucoup plus grand, avec une taille comparable à un terrain de foot : 50 par 110 mètres et 8 par 17 colonnes. Mais ça, c’était avant.

Le temple G de Sélinonte en pièces détachées

Le reste du site est sur une autre colline 3200m plus loin : c’est l’acropole, ou ville haute. Elle surplombe la mer et elle entourée de puissantes murailles. Des différents temples construits sur l’acropole, seule un partie des colonnes du temple C sont debout : elles ont été relevées en 1925.
La porte nord, opposée à la mer, fait l’objet d’impressionnantes fortifications. Avec l’aide des panneaux explicatifs je les ai même trouvées plus sophistiquées que celles d’une de nos cités médiévales.

La porte fortifiée nord de Sélinonte

Avant d’arriver à Sélinonte, je m’étais arrêté aux Cave di Cusa, 15 km avant. C’est une carrière d’où proviennent les colonnes des temples de Sélinonte. Le chantier semble avoir été abandonné brusquement puisqu’on peut encore y voir des tronçons de colonnes en cour d’extraction. On peut en faire le tour, c’est très étonnant.

Deux morceaux de colonnes prêts pour la livraison

Le site de Sélinonte est très beau, et la visite très intéressante. La proximité de la mer, aujourd’hui très agitée, ajoute à la beauté du site.
Je ne suis pas allé visiter la partie du site la plus excentrée, et a priori moins spectaculaire, mais j’ai quand marché 6800 m environ.
Hélas le ciel était particulièrement bas et d’une tristesse infinie. J’avais l’impression qu’il allait me tomber sur la tête à chaque instant. Ce qui a fini par arriver, mais j’étais à l’abri dans la voiture.

D’autres photos dans mon album.

Trapani, Erice, Marsala

J’ai passé la journée sur la côte occidentale de la Sicile, plus proche de la Tunisie que de l’Italie continentale.
Malheureusement il a fait moche toute la journée, avec de la pluie faible mais persistante.

Trapani est la principale ville du coin. C’est un port de moyenne importance dont l’âge d’or de la pêche au thon n’est plus qu’un souvenir. Les salines toutes proches ont aussi apporté de la richesse à la ville par le passé, ce qui est encore visible par certaines riches demeures.

Banco di Sicilia, Trapani

A part quelques églises et musées, Trapani n’a pas énormément d’attraits.
Les marais salants tout proches promettent de belles visites quand il fait beau, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui.

Trapani et ses marais salants

Cette région de la Sicile est plate comme la main, sauf la montagne d’Erice à quelques kilomètres de Trapani.
Le nom Erice vient du nom du héros grec Eryx, pourtant il ne s’agit pas d’une colonie grecque, mais phénicienne. Toutefois, à part un morceau de mur, il ne reste rien de ce temps-là.
Le village d’Erice occupe le sommet d’une montagne de 750 mètres de haut qui domine Trapani et la plaine alentour.

Erice est un site touristique majeur, avec son lot de restaurants et de boutiques de qualité inégale. Comme toujours dans ce cas, il y a aussi bien des gargotes à sandwich et des restaurants gastronomiques, des boutiques de souvenirs criard et des artisans d’art. Mais il ne faut pas s’arrêter là, car Erice possède un riche patrimoine historique, principalement d’églises dont le nombre et la richesse étonnent pour une si petite ville.
La plus importante est l’église royale, fondée par le roi Frédéric III d’Aragon en 1314.

La voûte ouvragée de la catéhdrale royale d'Erice

Elle a été reconstruite au milieu du XIXème siècle, suite a un effondrement. La voûte que l’ont voit aujourd’hui n’est donc pas celle d’origine, mais le guide ne dit pas si elle reproduit le motif original.

D’après les guides touristiques, Erice est un superbe village médiéval perché sur sa montagne. Le site mérite la visite, mais aussi le soleil. Sous la pluie, le site manque singulièrement de couleur.

Une ruelle d'Erice

Mais bon j’imagine qu’un plein été, ça doit être l’enfer. Aujourd’hui, c’était plutôt calme.

J’ai terminé ma journée à Marsala. Comme Trapani, la ville a connu des jours meilleurs, mais le commerce du vin de Marsala procure encore une certaine renommée.
Comme toujours dans la région, les origines de la ville sont très anciennes, à savoir une colonie phénicienne. Marsala est quasiment au point le plus proche des côtes tunisiennes, et son port s’est développé pendant la période arabe. Les Arabes l’avait appelé le port de dieu, ou Marsa Allāh et le nom est resté.
Dans l’Histoire plus récente, Marsala a été le point de débarquement de Garibaldi et son expédition des Mille le 11 mai 1860.
La rue principale de Marsala est la Via XI Maggio et une des portes de la ville a été rebaptisée porte Garibaldi.

La porte Garibaldi

Avec ses (presque) mille compagnons, Garibaldi a commencé ici sa conquête de la Sicile, ou plus précisément il a chassé les Bourbons d’Espagne qui régnaient encore sur la Sicile. C’était une étape importante dans l’histoire de l’unification de l’Italie.

Demain je prend la direction de l’est, forcément.
Le soleil devrait progressivement revenir. Ça m’arrange.

D’autres photos dans mon album.

Ségeste

A peine descendu de l’avion, je commence mon voyage en Sicile par une des spécialités locales : les sites archéologiques.

Depuis la nuit des temps, des peuples sont venus de loin s’installer sur l’île de Sicile : Grecs, Romains, Arabes, Normands…
On ne connaît pas très bien le peuple des Elymes qui a fondé Ségeste (Egesta en grec). Il se raconte qu’il s’agit de descendants de la cité de Troie, comme beaucoup d’autres sites dans toute la Méditerranée. Les Elymes n’étaient donc pas grecs au sens strict, mais ils étaient quand même de culture grecque.

Cela se voit aujourd’hui par son principal vestige, de facture parfaitement grecque : le temple.

Le temple de Ségeste

Il est de style dorique, typique du la fin du Vème siècle av JC. C’est un rectangle de 21 par 56 mètres, et 6 colonnes par 14. Il semble être mieux conservé que d’autres que j’ai pu voir à Paestum ou Athènes.
Pourtant il est inachevé : ses colonnes ne sont pas cannelées et il reste des traces d’éléments architecturaux provisoires datant de sa construction. Par ailleurs la salle réservée au culte n’a pas été construite et on ne sait pas à quel dieu il était consacré. C’est peut-être ce qui a sauvé le temple : il n’a pas été détruit quand les Vandales ont rasé Ségeste au Vème siècle ap JC.

Au IIIème siècle, les Romains on repris la cité en main et y ont bâti un théâtre. Il est situé un peu plus haut que le temple. Il devait pouvoir accueillir 4000 personnes.

Le théâtre de Ségeste

Le chemin qui descend du théâre offre de beaux points de vue sur la nature et le temple.

Le temple de Ségeste

Des vestiges de la ville antique ont été mis au jour autour du théâtre, mais le travail des archéologues a été rendu plus compliqué par des édifices datant du moyen-âge.
On a du mal à imaginer tant de monde dans un site aujourd’hui tellement désert et loin de tout.

Ségeste est à mi-chemin entre l’aéroport de Palerme et Trapani, première ville étape, où je suis arrivé peu avant le coucher du soleil.

Coucher de soleil à Trapani

D’autres photos dans mon album.

Dernier jour en Bulgarie

Pour mon dernier jour en Bulgarie, je suis allé visiter deux musées de Sofia un peu à l’écart du centre-ville : le Musée national d’histoire et le Musée d’art socialiste.

Le Musée national d’histoire occupe l’ancienne résidence de Todor Jivkov, sur les contreforts de la montagne de Vitocha.

Le musée national d'histoire

Jivkov était l’homme fort du régime communiste. A mon avis, le bâtiment était plus que sa résidence : il est construit autour d’une salle plénière, celle-là même où le grand dirigeant a été déposé en 1989.

Une des principales périodes représentées sont l’antiquité thrace et romaine.
La salle consacrée à la civlisation thrace est centrée autour du trésor de Panagyurichté, découvert en 1949 par deux paysans qui cherchaient de l’argile.

J'ai déjà vu cette vaisselle quelque part.

Bizarre, je l’ai déjà vu à Plovdiv.
Renseignements pris, les deux sont des copies. L’original (6,164 kg d’or tout de même) est conservé dans un coffre de la Banque de Bulgarie.

La Bulgarie médiévale est l’autre période mise en avant. J’ai pris des notes : des sites importants de l’histoire Bulgare et intéressants (comprendre : des châteaux) existent en Roumanie et en Macédoine. Le royaume bulgare de l’époque débordait largement des frontières de la Bulgarie actuelle.
Une salle est particulièrement consacrée à l’art religieux, avec notamment des fresques provenant d’Arbanassi.

Fresques d'une église d'Arbanassi

Il y a aussi des objets qui viennent de Veliko Tarnovo. C’est gratifiant de reconnaître des lieux déjà visités.

Une autre grande salle est consacrée à la Bulgarie depuis l’indépendance jusqu’à la seconde guerre mondiale.
J’ai dit plusieurs fois ces derniers jours que la Bulgarie avait acquis sont indépendance en 1878. En fait à cette date a été créée la principauté de Bulgarie, un état qui restait dépendant de l’Empire Ottoman en ce qui concerne les affaires internationales et les traités commerciaux. Ce n’est qu’en 1908 que le prince Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha déclare l’indépendance pleine et entière de la Bugarie, profitant de la prise du pouvoir par le parti Jeunes-Turcs à Constantinople.
Le pays devient un royaume et Ferdinand prend le titre de Tsar.

Enfin une vitrine expose des objets en relation avec l’adhésion de la Bulgarie à l’Union Européenne en 2005.

Le dernier étage expose des costumes traditionnels et une formidable collection de bijoux du XVIème au XIXème siècle.

Costumes traditionnels

Le musée est très intéressant, très riche mais incomplet. J’ai visité beaucoup de musées d’histoire nationale dans beaucoup de pays, et je crois bien qu’aucun n’est exhaustif. Mais leurs visites sont toujours stimulantes.

Le Musée d’histoire évoque très peu la période communiste, si ce n’est qu’il est installé dans une édifice de cette période.
Un autre moyen de replonger dans cette époque est le Musée d’art socialiste.

Le musée d'art socialiste

Les sculptures exposées ne sont pas aussi impressionnantes qu’à Budapest. C’est même un peu décevant.
Pendant mon parcours, j’ai vu plusieurs monuments qui pourraient paraître de facture communiste. Mais la plupart honorent des héros de l’indépendance ou commémorent la libération de 1944.
Par contre la salle vidéo diffuse des films d’actualité des années 1950-70 (à vue de nez). C’est à la fois drôle et tragique. C’était quand même une drôle d’époque.

Finalement je suis arrivé à l’aéroport vers 14h30, largement dans les temps pour mon vol prévu à 17h35.
Le temps que je rédige ces quelques lignes j’apprends qu’il est retardé à 18h50. Je n’ose pas dire « pour l’instant ».

C’est la première fausse note d’un voyage globalement positif. On peut même dire qu’il s’est très bien passé.
J’ai roulé 1405 kilomètres et pris 2047 photos (en comptant le mariage).
Et tout ça pas beau temps permanent, sauf deux averses mais j’étais à l’abri à l’hôtel à chaque fois.

J’ai vu bien des belles choses, dont trois sites de l’Unesco (la tombe thrace de Kazanlak, le monastère de Rila et l’église de Boyana), mais il reste encore plus de choses à voir. J’ai repéré quelques sites intéressants dans le sud (vers la Grèce), dans l’ouest (vers la Serbie), dans le nord (vers la Roumanie) et dans l’est (vers la mer Noire).

Il faudra que je revienne…

Mais pour l’instant, il faut que je trouve une prise de courant.

Rila et Boyana

Ce matin, j’ai fait un petit tour dans Bansko (Ъанско) qui possède une très belle église de la Sainte Trinité.

L'église la Sainte Trinité à Bansko

Puis j’ai pris la route en direction du nord. Je me suis arrêté une heure plus tard dans le village Stob (Стоъ). Après 30 minutes de marche et 160 mètre de dénivelé, on arrive aux pyramides de Stob.

Les pyramides de Stob

C’est une curiosité géologique qui m’a un peu rappelé Bryce Canyon, dans l’Utah.

Une fois revenu au parking, j’ai encore roulé une demi-heure pour arriver à l’étape principale du jour : le monastère de Rila (Рила).

Le monastère de Rila

Le monastère de Rila est le plus grand monastère de Bulgarie, et la principale destination touristique du pays. Il est au programme de tous les circuits organisés, et il n’y avait pas de raison que je déroge à la règle.
Le monastère a toujours joué un rôle important dans l’histoire spirituelle du pays. Le premier monastère de Rila a été fondé en l’an 930, à quelques kilomètres de l’emplacement actuel. Il a été déplacé sur le lieu actuel en 1335.
De cette époque ne subsiste que la tour de Khrélyo.

La tour de Khrélyo

En effet le monastère a été détruit par un incendie au début du XIXème siècle. Le bâtiment actuel date des années 1830-1840. C’est un véritable immeuble monastique, doté de 300 cellules de moines et 4 cloîtres.

Le monastère de Rila

Le monastère est toujours en activité, même s’il n’y a plus autant de moines qu’à son apogée.
L’église qui occupe le centre de la cour est richement décorée. Les photos sont interdites à l’intérieur (et la patrouille est vigilante), mais il y encore plus de fresques et de couleurs à l’extérieur.

Bande dessinée

Je confirme : le monastère de Rila est vraiment un très bel endroit.

Pour parfaire ma connaissance de l’art religieux bulgare, j’ai terminé ma journée dans la banlieue de Sofia, au pied de la montagne Vitocha (Витоша), sur un site qui fait aussi partie des incontournables des guides touristiques : l’église Saint-Nicolas de Boyana (Ъояна).

L'église de Boyana

Elle est toute petite et ici aussi, l’essentiel est à l’intérieur, mais vous ne le verrez pas, car ici aussi les photos sont interdites.
L’église est entièrement couverte de fresques qui datent du XIIème siécle, du temps du Deuxième Etat Bulgare (1186-1396). Par endroit, des trous dans le mur laissent voir une couche antérieure. Les fresques actuelles cachent donc des fresques plus anciennes, mais il est impossible de savoir à quoi elles ressemblent.
Je me suis fait mousser auprès de la guide, qui parlait un français parfait, en remarquant une certain ressemblance avec celles d’Arbanassi. C’est normal : il s’agit de la même école.

La monastère de Rila et l’église de Boyana font tous les deux parties de la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Mon hôtel est tout proche. J’y suis arrivé assez tôt et j’ai mangé sur place.

Une compil’ de viandes et légumes (si si, il y en a) grillés. C’est pas compliqué, c’est pas risqué, mais c’est bon.
Pour une fois, aucun chat ne m’est venu en aide pour finir le plat.

Au total j’aurai roulé plus de 1000 km sur les routes bulgares. A part une section d’autoroute entre Rila et Sofia, je n’ai emprunté que des petites routes. Elles ne sont pas pleines de trous (sauf entre le monument de Chipka et le Bouzloudja), mais quand même souvent rafistolées dans tous les sens.
Les autochtones ne respectent pas tellement les limitations de vitesse et doublent facilement, même sur les lignes continues. Je n’ai pas été trop embêté pas ceux qui me doublaient intempestivement, mais par ceux qui arrivent en face en doublant intempestivement et en se rabattant au dernier moment.
J’ai vu très peu de vieilles voitures, mais quelques camions, des années communistes en circulation. Par contre j’ai vu pas mal de charrettes tirées par des chevaux ou des ânes.
Les noms des villes sur les panneaux routiers sont quasiment tous doublés en caractères latins, en tout cas pour les noms principaux. Ceci-dit, c’est quand même utile de savoir déchiffrer le cyrillique. Ça m’a servi au moins aujourd’hui : la route pour arriver à Boyana était en travaux et les panneaux de déviation étaient uniquement en cyrillique, donc j’étais bien content de déchiffrer Ъояна.

Demain est le dernier jour de mon voyage en Bulgarie. Quelques dernières visites dans la périphérie de Sofia sont à mon programme, donc je profiterai de la voiture jusqu’au dernier moment.

Plovdiv

Le site de Plovdiv est continûment occupé depuis 8000 ans ce qui en ferait la ville le plus ancienne d’Europe, voire du monde. Cela ne peut que me plaire.

Et pour faire bonne mesure j’ai commencé ma journée de bon matin en grimpant le Nebet Tepe, une des sept collines de Plovdiv. On y a trouvé des traces d’habitat datant d’entre 5000 et 6000 av JC. Plus tard les Thraces puis les Romains y construiront une forteresse. Les vestiges sont difficiles à lire, mais au moins on a une belle vue sur la ville, dont la colline que j’ai grimpée hier soir.

Plovdiv


On accède à Nebet Tepe par la vieille ville qui est le plus beau quartier de Plovdiv.

Je commence à avoir un peu l’habitude : des rues pavées de grosses pierres, des maisons colorées et imposantes ceintes de hauts murs. Les églises aussi sont isolées de la rue par un mur, au point que je suis parfois passé devant sans m’en rendre compte.

Eglise Sainte-Nedelia

Hasard ou coïncidence, je suis tombé plusieurs fois sur des baptêmes, y compris à Sofia la semaine dernière (ça fait déjà une semaine !)

Certaines maisons peuvent se visiter, j’en ai choisi deux : les maisons Balabanov et Hindliyan.
La maison Balabadov date du début du XIXème siècle.

Maison Balabanova

Elles est particulièrement imposante. L’étage noble est entièrement en bois et ses plafonds sont richement décorés. Elle abrite fréquemment des expositions de peinture et des concerts.

L’autre maison que j’ai visitée est voisine, c’est la maison Stepan Hindliyan, du nom de son propriétaire. Riche marchand arménien nommé Stepan Manouk, il gagna son surnom Hindlyan du fait de son commerce actif avec l’Inde.

Maison Stepan Hindliyan

La décoration de la maison est somptueuse, faite de boiseries et de fresques murales. Coïncidence amusante, certaines d’entre elles évoquent Venise et Stockholm, probablement des villes avec lesquelles M. Manouk était en affaire.
Dans le salon, une fontaine diffuse de l’eau de rose qui embaume toute l’étage.

A l’époque romaine, Plovdiv était une capitale régionale connue sous le nom de Philippopolis.
Le plus beau monument de cette époque est le théâtre, accessible depuis la vieille ville.

Le théâtre romain de Plovdiv

Comme souvent, les Romains ont été malins, le théâtre de Philippopolis épouse le relief du terrain. Ici il s’étend entre deux collines de Philippopolis. Il aurait été construit dans les années 90 du 1er siècle av JC et pouvait recevoir 6 000 spectateurs.
Il a été redécouvert dans les années 1960 et restauré en utilisant autant que possible les éléments d’origines.
Aujourd’hui il accueille toujours des spectacles, avec une capacité de 3 000 places.
Hier il était fermé en raison d’un championnat du monde d’aviron. Heureusement que j’ai pu y aller aujourd’hui.

Philippopolis avait aussi un odéon (un petit théâtre, comme à Nicopolis ad Istrum) et un forum, mais ils ne sont pas visitables en ce moment à cause de travaux.
Mais il est un autre vestige romain de Philippopolis que l’on ne peut pas rater : son stade.
Dans la Rome antique, le stade est principalement réservé aux courses de chars, très populaires à l’époque (souvenez-vous de « Ben Hur »). Le plus grand et le plus entier que j’ai vu est le Circus Maximus à Rome. Il semblerait que des combats de gladiateurs ou des épreuves sportives (courses, lancers) y étaient également organisés, car Philippopolis n’avait pas d’amphithéâtre.

Le stade de Plovdiv

Le stade date de la même époque que le théâtre. Il mesurait 240 mètres de long pour 50 de large et pouvait accueillir 30 000 spectateurs. Il a été redécouvert dans les années 1920, mais fouillés activement dans les années 1970 seulement. L’aménagement actuel date de 2013. Les gradins de l’extrémité du stade ont été dégagés et intégrés au tissu urbain actuel. J’aime beaucoup.
Le reste du stade s’étend aujourd’hui sous la principale rue piétonne de Plovdiv. Quelques sculptures du stade sont aujourd’hui exposées au musée.
Un film en 3D permet d’avoir une idée du monument et de ce qui s’y passait à l’époque.

La rue piétonne est elle-même très agréable, et c’est assez fascinant de penser, comme le rappellent des panneaux explicatifs, qu’un monument antique si important est là, juste sous nos pieds.
Mais la vraie question est la suivante : comment un bâtiment de 240×50 mètres peut disparaître pendant presque 2000 ans ?

Plovdiv est une ville très agréable et je suis très content de mon séjour, bien qu’un peu court.
C’est que ma prochaine étape est à trois heures de route environ, et j’ai encore quelque chose à voir avant de partir.

Le musée de l'aviation

Le musée de l’aviation bulgare est justement installé sur l’aéroport de Plovdiv, à quelques kilomètres du centre-ville.
Bien sûr la Bulgarie n’est pas un grand pays aéronautique, mais ça n’empêche pas de passer un peu de temps au grand air entre des avions et hélicoptères soviétiques pour la plupart.

Ensuite j’ai pris la route pour Bansko, dans l’ouest du pays.
A mi-chemin, j’ai quitté la plaine bulgare pour grimper dans la montage, et le paysage est devenu plus alpin.

Changement de paysage

Bansko, 925 mètres d’altitude, est une station de sport d’hiver. La saison estivale se termine et on est loin de la saison hivernale, donc c’était un peu le désert quand j’y suis arrivé vers 19h, juste avant la tombée de la nuit (il fait nuit assez tôt en cette saison).
Mais il y avait quand même des restaurants ouverts.

J’ai trouvé un excellent plat d’agneau (enfin), que j’ai toutefois dû partager avec un chat et même un chien, pour changer.

La fin du voyage approche : je remonte vers Sofia pour une dernière nuit.

Encore un peu de Thraces

Ce matin je suis allé visiter le musée historique de Kazanlak. J’aurais pu (et dû) y aller hier, mais j’avais la flemme.
Le musée présente des éléments ethnographiques régionaux : des outils, des costumes, des instruments de musique. Le plus étonnant était une vaste collection de tampons, mais hélas il n’y avait quasiment pas de précision de dates ou sur leurs fonctions. Je ne sais même pas s’il faut se moquer de l’administration ottomane, bulgare ou communiste, c’est frustrant.

Mais l’intérêt principal de ce musée, pour moi, était de retrouver des objets thraces, comme cette couronne de feuilles d’or.

La couronne du roi Seuthès III

C’est la couronne du roi Seuthès III, trouvée dans le premier tombeau que j’ai visité hier. Elle est d’une finesse invraissemblable.
Il y avait aussi quelques informations sur Seuthopolis, sa capitale, aujourd’hui engloutie sous un lac artificiel. Il existe un projet, maquette à l’appui, de construire une digue circulaire autour de la cité afin de la faire sortir des eaux. Le projet est beau, mais me semble peu réaliste.
Le musée est modeste, mais il complète utilement la visite des tombeaux thraces des environs.

J’ai ensuite pris la route en direction de Plovdiv. Pendant les premiers kilomètres, je longeait la montage et je pouvais distinguer sans peine les silhouettes de la Maison du Peuple du Bouzoudlja et du monument de Chipka sur la ligne de crête .

Chemin faisant, je me suis arrêté à Hisarya (Хисаря). C’est une ville d’eaux thermales depuis le temps des Romains pour qui la ville s’appelait Diocletianopolis.

La porte d'Hisarya

De l’époque romaine, la ville a encore quasiment tout son mur d’enceinte, dont cette porte, ainsi que d’autres vestiges dont, bien sûr, des thermes.
Les fontaines publiques distribuent l’eau de la vingtaine de sources connues. Comme les locaux font la queue avec des bouteilles en plastique, j’ai suivi leur exemple. Ce n’est que quand mon tour est venu que j’ai réalisé que l’eau était chaude. Cette eau a certainement de multiples vertus, mais pas de rafraîchir.

A quelques kilomètres d’Hisarya se trouvent d’autres vestiges thraces, dont un temple situé au sommet d’une colline sur la commune de Starosel (Старосел).

Le temple thrace de Starosel

Même si une sépulture y a été découverte, les archéologues expliquent qu’il ne s’agit ici pas simplement d’un tombeau, mais du plus important lieu de culte thrace trouvé à ce jour.
D’après les panneaux, des dizaines de sites thraces ont été identifiés dans les montagnes environnantes : habitations, sépultures ou forteresses. Mais ils ne sont pas tous accessibles par le touriste moyen.

Enfin je suis arrivé à mon hôtel à Plovdiv (Пловдив) en début d’après-midi. Avant d’explorer la ville en détail, je suis allé visiter le musée archéologique.

Le musée archéologique de Plovdiv

Bien sûr, une place de choix est consacrée aux Thraces, mais aussi aux périodes antérieures (du néolithique notamment) et postérieures, avec les Romains. En effet, Plovdiv était une importante ville romaine, mais nous en reparlerons demain.

En sortant du musée, et en guise de promenade apéritive, je suis monté au sommet de la plus haute des trois collines de Plovdiv. A cette heure de fin d’après-midi, la vue sur la ville était très belle.

Plovdiv

En redescendant je suis tombé sur une agréable terrasse, avec tonnelle et chats, qui semblait n’attendre que moi.

J’y ai mangé une très bonne côte de porc marinée. Les patates étaient sensées être rôties, mais je les ai trouvées bien fades.

Demain je terminerai ma visite de Plovdiv avant de reprendre la route vers l’ouest.