La Hongrie a une histoire compliquée et mouvementée. Et tragique. Comme d’autres elle est passée d’une dictature à l’autre, fasciste puis soviétique. C’est ce que raconte la maison de la terreur, ou terror háza. L’immeuble n’est pas n’importe quel immeuble : c’est ici qu’était basée la police politique.
Mais il faut être honnête, c’est surtout la période communiste qui est évoquée ici.
L’exposition raconte comment l’URSS a imposé un régime communiste et les répressions qui vont avec. L’accent est mis sur le fait que le communisme est une idéologie complètement étrangère à la culture hongroise, pour qui priment foi et patriotisme, notions étrangères au communisme.
Un char de la répression de la révolution de 1956 et des photos de victimes du communisme
Le parcours se termine avec le départ de l’armée soviétique et le retour de la démocratie.
Le musée est très intéressant, mais il faut être en forme, car le sujet est difficile et il y a beaucoup de textes à lire, ainsi que des vidéos d’archives ou de témoignages.
Sans surprise, j’ai retrouvé des résonances avec des choses vues à Berlin (Topographie des Terrors, Stasi Museum).
Le grand événement de l’histoire récente de Budapest est la Révolution de 1956. Jusqu’ici, j’avais surtout vu le terme « insurrection », mais les Hongrois l’appelle bien « révolution ».
Pour les Hongrois, la révolution de 1956 est aussi importante que l’insurrection de Varsovie l’est pour les Polonais. Pourtant il n’y a pas de musée qui lui est consacré exclusivement.
Toutefois, devant le parlement, sous la place pour être précis, un mémorial évoque la fusillade qui a eut lieu en cet endroit le 23 octobre 1956. Le nombre exact de victimes n’est toujours pas connu, mais on connait les noms de 72 tués.
Le mémorial est installé dans une galerie souterraine évoque les événements par des objets, des photos et des vidéos.
A force de tourner autour, il fallait bien visiter l’intérieur du parlement, qui mérite largement la visite. On ne visite que quelques unes des 1600 pièces mais on peut voir les regalia originaux, dont la couronne mais les gardes sont inflexibles : pas de photo !
Le parlement, côté ville
L'ancien hémicycle de la chambre haute (aujourd'hui inutilisée, le système hongrois étant passé au monocaméralisme)
Après ces ébats aquatiques, il faut se restaurer. Et justement à côté des bains Szechenyi il y a le restaurant Szechenyi Kertvendeglo (je ne sais ce que ça veut dire) avec du poisson chat enroulé dans du lard. Très bon, très moelleux.
Et l’eau chaude encore plus. Tout le monde sait que Budapest déborde d’eau chaude, donc après une longue journée au soleil, quoi de mieux qu’une visite aux plus grands bains de la ville : les Bains Széchenyi.
On y trouve des bassins de 20°C à 40°C et ce n’est pas désagréable.
La place des Héros met en scène des dizaines de grands chefs magyars dont l’énumération serait à la fois trop longue et trop périlleuse en ce qui concerne l’orthographe mais ça va de Szent István (997-1038) à Kossuth Lajos (1848-1849). A priori les dates sont celles des règnes.
Je ne sais pas si en français on doit dire St Stéphane ou St Étienne pour Szent István. En tout cas la plus grande église catholique de Hongrie lui est dédiée.
Sa principale caractéristique est son dôme où l’on peut monter en ascenseur, soit une économie de 302 marches.
Le marché central de Budapest est réputé pour sa structure Eiffel, mais ce n’est pas qu’une attraction touristique. Toute le monde vient s’approvisionner. L’autochtones en vivres frais et le touriste en souvenirs mangeables et transportables.