Ce matin, j’ai fait un petit tour dans Bansko (Ъанско) qui possède une très belle église de la Sainte Trinité.
Puis j’ai pris la route en direction du nord. Je me suis arrêté une heure plus tard dans le village Stob (Стоъ). Après 30 minutes de marche et 160 mètre de dénivelé, on arrive aux pyramides de Stob.
C’est une curiosité géologique qui m’a un peu rappelé Bryce Canyon, dans l’Utah.
Une fois revenu au parking, j’ai encore roulé une demi-heure pour arriver à l’étape principale du jour : le monastère de Rila (Рила).
Le monastère de Rila est le plus grand monastère de Bulgarie, et la principale destination touristique du pays. Il est au programme de tous les circuits organisés, et il n’y avait pas de raison que je déroge à la règle.
Le monastère a toujours joué un rôle important dans l’histoire spirituelle du pays. Le premier monastère de Rila a été fondé en l’an 930, à quelques kilomètres de l’emplacement actuel. Il a été déplacé sur le lieu actuel en 1335.
De cette époque ne subsiste que la tour de Khrélyo.
En effet le monastère a été détruit par un incendie au début du XIXème siècle. Le bâtiment actuel date des années 1830-1840. C’est un véritable immeuble monastique, doté de 300 cellules de moines et 4 cloîtres.
Le monastère est toujours en activité, même s’il n’y a plus autant de moines qu’à son apogée.
L’église qui occupe le centre de la cour est richement décorée. Les photos sont interdites à l’intérieur (et la patrouille est vigilante), mais il y encore plus de fresques et de couleurs à l’extérieur.
Je confirme : le monastère de Rila est vraiment un très bel endroit.
Pour parfaire ma connaissance de l’art religieux bulgare, j’ai terminé ma journée dans la banlieue de Sofia, au pied de la montagne Vitocha (Витоша), sur un site qui fait aussi partie des incontournables des guides touristiques : l’église Saint-Nicolas de Boyana (Ъояна).
Elle est toute petite et ici aussi, l’essentiel est à l’intérieur, mais vous ne le verrez pas, car ici aussi les photos sont interdites.
L’église est entièrement couverte de fresques qui datent du XIIème siécle, du temps du Deuxième Etat Bulgare (1186-1396). Par endroit, des trous dans le mur laissent voir une couche antérieure. Les fresques actuelles cachent donc des fresques plus anciennes, mais il est impossible de savoir à quoi elles ressemblent.
Je me suis fait mousser auprès de la guide, qui parlait un français parfait, en remarquant une certain ressemblance avec celles d’Arbanassi. C’est normal : il s’agit de la même école.
La monastère de Rila et l’église de Boyana font tous les deux parties de la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Mon hôtel est tout proche. J’y suis arrivé assez tôt et j’ai mangé sur place.
Une compil’ de viandes et légumes (si si, il y en a) grillés. C’est pas compliqué, c’est pas risqué, mais c’est bon.
Pour une fois, aucun chat ne m’est venu en aide pour finir le plat.
Au total j’aurai roulé plus de 1000 km sur les routes bulgares. A part une section d’autoroute entre Rila et Sofia, je n’ai emprunté que des petites routes. Elles ne sont pas pleines de trous (sauf entre le monument de Chipka et le Bouzloudja), mais quand même souvent rafistolées dans tous les sens.
Les autochtones ne respectent pas tellement les limitations de vitesse et doublent facilement, même sur les lignes continues. Je n’ai pas été trop embêté pas ceux qui me doublaient intempestivement, mais par ceux qui arrivent en face en doublant intempestivement et en se rabattant au dernier moment.
J’ai vu très peu de vieilles voitures, mais quelques camions, des années communistes en circulation. Par contre j’ai vu pas mal de charrettes tirées par des chevaux ou des ânes.
Les noms des villes sur les panneaux routiers sont quasiment tous doublés en caractères latins, en tout cas pour les noms principaux. Ceci-dit, c’est quand même utile de savoir déchiffrer le cyrillique. Ça m’a servi au moins aujourd’hui : la route pour arriver à Boyana était en travaux et les panneaux de déviation étaient uniquement en cyrillique, donc j’étais bien content de déchiffrer Ъояна.
Demain est le dernier jour de mon voyage en Bulgarie. Quelques dernières visites dans la périphérie de Sofia sont à mon programme, donc je profiterai de la voiture jusqu’au dernier moment.