Encore un peu de Thraces

Ce matin je suis allé visiter le musée historique de Kazanlak. J’aurais pu (et dû) y aller hier, mais j’avais la flemme.
Le musée présente des éléments ethnographiques régionaux : des outils, des costumes, des instruments de musique. Le plus étonnant était une vaste collection de tampons, mais hélas il n’y avait quasiment pas de précision de dates ou sur leurs fonctions. Je ne sais même pas s’il faut se moquer de l’administration ottomane, bulgare ou communiste, c’est frustrant.

Mais l’intérêt principal de ce musée, pour moi, était de retrouver des objets thraces, comme cette couronne de feuilles d’or.

La couronne du roi Seuthès III

C’est la couronne du roi Seuthès III, trouvée dans le premier tombeau que j’ai visité hier. Elle est d’une finesse invraissemblable.
Il y avait aussi quelques informations sur Seuthopolis, sa capitale, aujourd’hui engloutie sous un lac artificiel. Il existe un projet, maquette à l’appui, de construire une digue circulaire autour de la cité afin de la faire sortir des eaux. Le projet est beau, mais me semble peu réaliste.
Le musée est modeste, mais il complète utilement la visite des tombeaux thraces des environs.

J’ai ensuite pris la route en direction de Plovdiv. Pendant les premiers kilomètres, je longeait la montage et je pouvais distinguer sans peine les silhouettes de la Maison du Peuple du Bouzoudlja et du monument de Chipka sur la ligne de crête .

Chemin faisant, je me suis arrêté à Hisarya (Хисаря). C’est une ville d’eaux thermales depuis le temps des Romains pour qui la ville s’appelait Diocletianopolis.

La porte d'Hisarya

De l’époque romaine, la ville a encore quasiment tout son mur d’enceinte, dont cette porte, ainsi que d’autres vestiges dont, bien sûr, des thermes.
Les fontaines publiques distribuent l’eau de la vingtaine de sources connues. Comme les locaux font la queue avec des bouteilles en plastique, j’ai suivi leur exemple. Ce n’est que quand mon tour est venu que j’ai réalisé que l’eau était chaude. Cette eau a certainement de multiples vertus, mais pas de rafraîchir.

A quelques kilomètres d’Hisarya se trouvent d’autres vestiges thraces, dont un temple situé au sommet d’une colline sur la commune de Starosel (Старосел).

Le temple thrace de Starosel

Même si une sépulture y a été découverte, les archéologues expliquent qu’il ne s’agit ici pas simplement d’un tombeau, mais du plus important lieu de culte thrace trouvé à ce jour.
D’après les panneaux, des dizaines de sites thraces ont été identifiés dans les montagnes environnantes : habitations, sépultures ou forteresses. Mais ils ne sont pas tous accessibles par le touriste moyen.

Enfin je suis arrivé à mon hôtel à Plovdiv (Пловдив) en début d’après-midi. Avant d’explorer la ville en détail, je suis allé visiter le musée archéologique.

Le musée archéologique de Plovdiv

Bien sûr, une place de choix est consacrée aux Thraces, mais aussi aux périodes antérieures (du néolithique notamment) et postérieures, avec les Romains. En effet, Plovdiv était une importante ville romaine, mais nous en reparlerons demain.

En sortant du musée, et en guise de promenade apéritive, je suis monté au sommet de la plus haute des trois collines de Plovdiv. A cette heure de fin d’après-midi, la vue sur la ville était très belle.

Plovdiv

En redescendant je suis tombé sur une agréable terrasse, avec tonnelle et chats, qui semblait n’attendre que moi.

J’y ai mangé une très bonne côte de porc marinée. Les patates étaient sensées être rôties, mais je les ai trouvées bien fades.

Demain je terminerai ma visite de Plovdiv avant de reprendre la route vers l’ouest.

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