Etape de transition

Le Mexique est le pays des peintures murales, celles de Diego Rivera au Palacio Nacional sont les plus connues, mais il y en a partout.

Je n’ai donc été qu’à moitié surpris d’en voir une consacrée à l’histoire de l’aviation à l’aéroport de Mexico, terminal 2.

Peinture murale à l'aéroport de Mexico

On y reconnaît entre autres les frères Montgolfier, les frères Wright, Santos Dumont, Louis Blériot, Charles Lindbergh ou Amelia Earhart.
Je ne suis pas venu à l’aéroport pour admirer cette oeuvre mais pour prendre l’avion  de 13h50 pour l’aéroport del Bajio (Leon-Guanajuato). La distance n’est que de 350 km, donc l’opportunité de prendre un vol intérieur se discute, mais c’est cohérent avec le reste du voyage. Enfin je crois.
A l’aéroport j’ai loué une voiture et, après 3h30 de route je suis arrivé vers 19h30 à Zacatecas, 250 km plus loin.

Je suis parti vers 9h30 pour d’arriver avec 3 heures d’avance à l’aéroport. Je regrette un peu de ne pas être parti un peu plus tard de Mexico, et profiter de la matinée ensoleillée et sans voiture (c’est dimanche et les rues autour de l’hôtel étaient fermées à la circulation). Et j’aurais apprécié aussi de ne pas avoir poireauté 1h pour obtenir ma voiture à l’arrivée.

Bref, maintenant je suis à Zacatecas et ce que j’ai vu de la ville en arrivant et en m’y promenant un peu me fait oublier ces contrariétés. Comme j’y reste deux nuits, je vais avoir le temps de profiter de la ville et des environs. Vivement demain.

En attendant, j’ai dîné d’un plat traditionnel de Zacatecas : Asado de Boda.

C’est du porc cuit avec des tas de bonnes choses, dont du chocolat, et c’était très bon aussi.

Il a fait encore très beau, mais la nuit est fraîche à Zacatecas, 2400 m d’altitude. J’a bien fait de prendre mon bonnet.

Chapultepec

En Nahuatl, la langue des Aztèques, Chapultepec signifie « la colline aux sauterelles ». Je n’ai pas spécialement remarqué d’insectes bondissants, et pourtant j’y ai passé la journée.

Aujourd’hui le Bosque (bois) de Chapultepec est un immense parc boisé en plein Mexico. Si j’en juge l’affluence, le parc est très prisé des habitants de Mexico. On y trouve des lacs, des centaines de stands de babioles et de grignoteries, et des écureuils.

Ecureuil mexicain

Il y a aussi un zoo, un parc d’attraction et plusieurs musées, dont le Museo Nacional de Antropologia, qui a fait l’objet de ma première visite.
Comme son nom ne l’indique pas, le musée est consacré à toutes les cultures du Mexique, passées et contemporaines.
Les salles d’exposition sont distribuées autour d’une immense cour intérieure et de sa spectaculaire fontaine.

Museo Nacional de Antropologia

L’étage supérieur est consacré à l’ethnographie. Il présente les différents peuples amérindiens qui vivent actuellement au Mexique.
Le rez de chaussée est l’étage de l’archéologie. Toutes les civilisations anciennes du Mexique sont présentées. Le découpage est géographique : on rencontre donc les cultures du nord (le nord mexicain déborde sur le sud des USA actuels), les Mayas au sud, les Mexicas au centre, et bien d’autres encore : Toltèques, cultures des régions de l’ouest, de la côte du Golfe ou de la région d’Oaxaca.
On trouve quantités d’objets trouvés sur les sites archéologiques de tout le pays. L’exposition se poursuit à l’extérieur avec des reconstitutions d’habitats ou de sanctuaires.

En quelques heures, on peut parcourir des siècles d’histoire en s’économisant des milliers de kilomètres. C’est un excellent résumé pour le voyageur qui ne peut pas aller partout. Sur ce point, le musée de Mexico est comparable au Musée archéologique national d’Athènes.
Pour des raisons évidentes, la section consacrée à Teotihuacan m’a particulièrement intéressé. On y trouve par exemple une restitution de la décoration du temple de Quetzalcoatl.

Restitution du temple de Quetzalcoatl (le serpent à plumes) de Teotihuacan

Les archéologues pensent en effet que les temples tels qu’on les voit aujourd’hui ont perdu leurs couleurs d’origine. Ça n’a aucun rapport, mais c’est aussi le cas des temples grecs.

Je vous ai dit en introduction que le nom Chapultepec évoque une colline. Mexico a été construite sur un lac, donc son relief est plat. Sauf ici où, hasard géologique, une formation rocheuse émerge de la plaine. Le site était déjà occupé quand les Aztèques se sont installés dans la région.

Mais le château de Chapultepec qui nous intéresse aujourd’hui sur cette colline est bien plus récent.

Le château de Chapultepec

Sa construction a commencé en 1785 par le vice-roi de l’époque. Le château a été abandonné après la guerre d’indépendance (1810-1821), avant de devenir une école militaire.

C’est l’éphémère empereur Maximilien de Habsbourg (règne de 1864 à 1867) qui donne au château sa forme actuelle puisqu’il va en faire sa résidence. Il va faire venir d’Europe architectes, décorateurs et jardiniers pour transformer le château en résidence digne d’un monarque européen.

La salle à manger de Maximilien de Habsbourg

Cette résidence aurait très bien pu se trouver en Autriche, sauf qu’ici il n’y a pas de chauffage. Au contraire, les salles sont toutes ouvertes vers l’extérieur. Autre différence : les salles de l’étage sont distribuées autour d’un agréable petit jardin, qui est donc sur le toit d’un palais lui-même au sommet d’une colline et qui domine la ville. J’ai visité le château juste avant l’heure de fermeture, peu de temps avant le coucher de soleil, donc sous une très belle lumière et c’était un très beau moment.

Après la chute de Maximilien et le retour de la République, le château a servi de résidence à plusieurs présidents mexicains. A partir de 1939, le château est le siège du musée historique national. La visite du château de Chapultepec comporte donc deux parties : le Castillo (le musée historique) et l’Alcazar (la résidence).

Le musée historique dresse un rapide résumé de l’histoire du pays à partir de l’arrivée des Espagnols. Comme aucun texte n’était traduit, je ne m’y suis pas attardé.

Quand Maximilien s’est installé à Chapultepec, le site était en dehors de la ville. Pour en améliorer l’accès, il a fait tracer une large avenue inspirée de celles de Vienne ou de Paris. Cette avenue s’appelle aujourd’hui Paseo de la Reforma et c’est un axe majeur de Mexico, bordé d’immeubles prestigieux. Je l’ai remontée sur une petite distance, jusque la colonne portant l’Ange de l’Indépendance.

El Ángel de la Indepencia

Malgré l’heure tardive et le peu de lumière, l’endroit est très apprécié pour les photos de mariages : il y en avait 4 ou 5 au moment de mon passage.

Mais pour moi il était temps de penser à manger. Par chance j’ai trouvé un restaurant Mexicain avec mariachis. Ils jouaient des morceaux demandés par les clients, qui chantaient avec. Bruyant mais sympathique.
Le plat de ce soir est un Cochinita pibil.

C’est un plat traditionnel du Yucatan, fait à base de viande de porc marinée avec du citron et des graines locales, qui donnent cette couleur orange, et cuite lentement dans des feuilles de bananier. Très bon.

Le soir, je suis repassé par le Zócalo. La patinoire est ouverte et les illuminations sont allumées.

La patinoire du Zócalo

Je suis rentré par l’avenue du 5 mai en fendant la foule.
Il a fait toujours aussi beau, mais il faisait frais le matin avant 11h et le soir après la tombée de la nuit. Sans doute un effet de l’altitude : plus de 2000 mètres quand même. Il n’empêche que l’après-midi était très agréable dans le parc de Chapultepec.

Demain je quitte Mexico, cap à l’ouest.

Rappel : plus de photo sur mon site.

Teotihuacan

Le Mexique est un eldorado pour archéologues. Beaucoup de civilisation ont prospéré puis disparu bien avant que les Espagnols ne débarquent au XVIème siècle. Un des sites pré-colombien les plus importants est Teotihuacan, où j’ai décidé de me rendre ce matin.

Teotihuacan

C’est assez compliqué de suivre la chronologie des civilisations mésoaméricaines. Ainsi le nom même du peuple à l’origine du site n’est pas connu. On pense que les premières constructions datent de 200 av JC et que le site a été abandonné vers le VIème siècle. Nous sommes donc bien avant les Aztèques. D’ailleurs le nom « Teotihuacan » est un mot aztèque, le nom original du site n’est pas connu.

Néanmoins, on retrouve ici beaucoup de points communs avec les autres civilisations de la région : cosmogonie, rites, dieux, …

Le site de Teotihuacan est à une quarantaine de kilomètres de Mexico, distance parcourue par un bus en une heure à partir de la gare routière Terminal Norte, plus une demi-heure pour rejoindre la gare routière.

Il s’étend sur environ 25km2 dont 2% seulement ont été fouillés. Il s’articule autour d’une route de 40 mètres de large et 2 km de long : la chaussée des morts. Au nord elle se termine par la pyramide de la lune.

La pyramide de la lune

La pyramide de la lune est haute de 46 mètres. Les archéologues ont trouvé qu’elle est le résultat de l’empilement de pyramides successives, comme celle du Templo Mayor à Mexico. Cela est d’ailleurs assez courant pour les pyramides mésoaméricaines. Des tombeaux ont été trouvés à l’intérieur, mais ils ne sont pas accessibles au public. Par contre il est possible de gravir la pyramide mais pas jusqu’à son sommet, mais sur un tiers environ seulement, ce qui est déjà un rude exercice car les marches de son escaliers sont très hautes.

La pyramide du soleil est la plus grande du site. Elle est située à l’est de la chaussée des morts qu’elle domine de ses 65 mètres.

La pyramide du soleil à Teotihuacan, Mexique

C’est la deuxième plus haute pyramide d’Amérique et, cas exceptionnel, elle a été construite d’un seul jet. Sa base est un carré de 225 mètres de côté. Ses escaliers attirent les visiteurs comme un aimant. L’ascension n’est pas très difficile, il faut juste prendre son temps et bien profiter du paysage.

L’extrémité sud du site est marquée par la citadelle, nom improprement donné par les Espagnols à une structure carrée ceinte de mur, mais sans fonction défensive. Son élément principal est une troisième pyramide, plus modeste, le temple de Quetzalcóatl.

La rude ascension de la pyramide de Quetzalcoatl

Ça en fait des marches à monter et descendre, toutes ces pyramides. Mais il n’y pas que des pyramides à Teotihuacan. La chaussée des morts est bordée de structures moins hautes, mais toujours carrées et munies d’escaliers.

Au total j’ai donc monté et descendu plusieurs centaines de marches (plus de 250 rien que pour la pyramide du soleil). Heureusement il ne faisait pas trop chaud grâce à un fort vent qui soulevait beaucoup de poussière par ailleurs.

Comme toujours sur ce genre de site, il est difficile de s’imaginer comment les habitants de l’époque y vivaient. Les structures qui sont aujourd’hui visibles sont a priori des temples. Ce qui ferait de Teotihuacan une ville religieuse, mais il devait bien y avoir des habitations pour le peuple, à part les quelques palais, comme celui du Quetzal-Papalotl.

Palais du Quetzal-Papalotl


Mais il faut se souvenir que tout le site n’a pas été fouillé. De fait il se pourrait bien que certains monticules ne soient pas tout à fait naturels…

Bien sur il n’y a pas d’archives, donc Teotihuacan garde toujours une part de son fascinant mystère.

En sortant du site, j’ai eu la chance de tomber sur un bus pour rentrer à Mexico, il n’y en a qu’un par heure. Je ne peux pas vraiment dire que je me suis reposé tant le bus était bondissant. Les derniers kilomètres dans le chaos de la circulation de Mexico étaient également très spectaculaires.

De retour à Mexico, je suis allé visité le Monumento a la Revolución Mexicana.

Monumento a la Revolución Mexicana (MRM)

Vu comme ça, on dirait un arc de triomphe, dont il serait le plus haut représentant au monde avec ses 67 mètres. Mais en fait il ne s’agit que de la partie centrale du « Palais legislatif fédéral ». Le chantier a commencé en 1897, mais il a été interrompu par la révolution de 1910. Le chantier a été terminé, en tant que mémorial, en 1938. Un ascenseur a été ajouté depuis, ce qui permet de jouir d’un beau point de vue sur la ville à moindre effort. La descente se fait à pied, cependant.

Après cela, j’ai marché à droite à gauche pour terminer à l’Hostería de Santo Domingo réputée pour son chile en nogada.

Créé pour la venue d’un éphémère empereur mexicain, en 1821, ce plat célèbre l’indépendance du pays en reprenant les couleurs de son drapeau : le vert (des gros piments doux, farcis de viande), le blanc (la sauce aux noix dont on les recouvre) et le rouge (les graines de grenade qui parsèment le plat).

Très bon et très copieux.

Zócalo

Me voilà donc à Mexico pour quelques jours.
Mon hôtel est tout près de la Torre Latinoamerica. C’est un gratte-ciel de 183m de haut situé tout près du centre historique. D’en haut on a évidemment une vue excellente sur la ville.

La vue vers le nord depuis la Torre Latinoamerica

On devine les montagnes qui bordent la ville au loin. On voit aussi qu’il fait beau, et même chaud. C’est bien agréable de se promener en T-shirt au mois de décembre.

Après ce rapide tour d’horizon, j’ai passé l’essentiel de la journée dans le centre historique, autour de la Plaza de la Constitución. En ce moment elle est (hélas pour moi) inaccessible en raison des préparatifs des fêtes de fin d’année. Dans quelques jours patinoires et toboggans seront ouverts au public, mais pour l’instant ce ne sont que barrières et échaffaudages.

Toutefois le drapeau mexicain géant (25x 14.3 m) reste visible.

Le drapeau géant du Zócalo

Sur le plus grand côté de la place s’étendent les 200 mètre du Palacio Nacional.

Palacio Nacional

La construction du palais actuel a commencé en 1522 sur le site du palais de Monctezuma II, le dernier empereur Aztèque. Le premier occupant en a été Hernan Cortés, suivi des vice-rois du Mexique. Après l’indépendance le palais a hébergé présidents, ministères et parlements du Mexique. Aujourd’hui le visiteur peut parcourir librement les principales cours du palais, notamment pour voir les fresques de Diego Rivera qui racontent l’histoire du Mexique.

Une des fresques du Palacio Nacional qui raconte l'histoire du Mexique

L’autre monument principal sur la place est la cathédrale métropolitaine de Mexico.

La cathédrale de Mexico

La construction de la cathédrale actuelle a commencé en 1571. Il remplace une précédente église construite dès la conquête espagnole. Son plan intérieur est inspiré de celui de la cathédrale de Séville. L’édifice présente donc des volumes aussi généreux, mais moins de décors que sa devancière andalouse.

Avant d’être le centre névralgique du pouvoir espagnol, cet endroit était déjà le centre de Tenochtitlan, la capitale de l’empire Aztèque. D’ailleurs on l’appelle aussi « Zólaco », mot aztèque qui signifie « la base ».
Il ne reste plus grand chose des imposants palais et temples aztèques qui étaient bâtis ici. Ils ont été détruits par les espagnols et leurs matériaux réemployés. On savait par les chroniques du XVIème siécle qu’il existait une enceinte sacrée comportant plusieurs pyramides, mais son emplacement exact avait été oublié. Jusqu’à ce qu’on tombe dessus pendant un chantier en 1978. D’importantes fouilles archéologiques ont alors été menées et les vestiges de ce qu’on appelle depuis le Templo Mayor sont le plus important site archéologique pré-colombien visible dans le centre de Mexico.

Templo Mayor

La particularité du Templo Mayor est qu’il ne s’agit pas simplement d’une pyramide, mais de 7 pyramides emboîtées. Chaque empereur faisait construire une nouvelle pyramide par dessus la précédente, jusqu’à atteindre une hauteur de 45 mètres. Le parcours de visite permet de traverser ces différentes couches.

Les ruines sont aujourd’hui parfaitement préservées, et un musée construit en bordure du site abrite et met en valeur des objets trouvés pendant les fouilles.

Je ne suis pas encore très familier avec les divinités Coyolxauhqui ou Huitzilopochtli qui étaient vénérées ici, on est très loin de l’antiquité gréco-romaine, mais ce n’en est pas moins passionnant.

A part ces sites historiques prestigieux, j’ai beaucoup marché dans les rues de Mexico. Elles débordent toutes de bruit et d’activité. Chose étonnante, les rues sont souvent spécialisées par activité. On trouve un type de produit par rue et ce n’est pas le même dans la rue suivante, sans logique précise. Par exemple j’ai vu la rue des uniformes militaires, des matériels de sonorisation ou de la robinetterie. A cela s’ajoute les vendeurs de babioles en tout genre à même le trottoir et les stands de nourriture sur le pouce.

Mon parcours m’a mené jusqu’au Palacio de Bellas Artes, situé au pied de la Torre Latinoamerica, donc tout près de mon hôtel.

Palacio de Bellas Artes

Comme d’habitude, vous trouverez d’autres photos sur mon album.

Porto, dernier jour : Serralves

Ce matin, le ciel était voilé, mais maintenant que je connais bien la ville, je sais que ça va se lever après 11h.
Pour ce dernier jour à Porto, j’ai décidé d’aller visiter le musée et la maison Serralves

Casa Serralves

La maison a été créée à la demande de Carlos Alberto Cabral, deuxième comte de Vizela. Après avoir visité l’exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925, le comte décide de faire construire une résidence dans le style Art Déco. C’est la réalisation la plus importante dans ce style au Portugal.
La maison est dotée de grands espaces ouverts sur le parc. La décoration (ou son absence) est loin des exubérances florales de l’Art Nouveau, qui n’a pas pris au Portugal.

Casa Serralves

Hélas les salles sont désespérement vides, pas un meuble. De plus, très peu d’explications sont fournies. Les visites guidées proposées devraient combler cette lacune, mais aucune n’avait lieu pendant ma visite. Mais ça n’empêche pas d’apprécier la beauté du bâtiment.

Le parc qui entoure la villa compte 18 hectares. Les jardins ordonnés succèdent aux espaces d’apparence plus naturelle. Le parc existait avant la construction de la villa, mais le comte l’a largement fait remodeler à son goût.

Le lac du parc Serralves

Au hasard des allées, on peut trouver des oeuvres d’art contemporain.

Le parc de la fondation Serralves

C’est que le parc appartient aujourd’hui à la fondation Serralves (du nom de la rue avant la création du parc), qui se consacre à l’éducation et à l’art contemporain. Elle a été créée dans les années 1980 par l’Etat portugais.

Un musée d’art contemporain complète la visite.

Museu Serralves

En fait j’avais commencé par le musée, en attendant que le soleil revienne.
Comme souvent il y a des choses plus ou moins bizarres, mais j’aime bien visiter les musées d’art contemporain dans les villes que je visite. Malheureusement la moitié du musée était fermée pour cause de désinstallation d’une précédente exposition.

Grâce à une parfaite exploitation des transports publics de Porto, et à beaucoup de chance dans les horaires, j’ai pu visiter tranquillement le parc, le musée et la maison Serralves avant d’aller à l’aéroport d’où je rédige ces quelques lignes, juste avant d’embarquer.

C’était une excellente façon de conclure un très beau week-end sous le soleil de Porto.

Porto, quatrième jour

De bon matin je suis allé visiter la cathédrale de Porto.

La cathédrale de Porto

Elle domine la ville d’un air austère à l’extérieur. Mais à l’intérieur le choeur n’est qu’exubérance baroque, comme toutes les églises de Porto.

Le choeur de la cathédrale de Porto

Ensuite nous sommes allés à la Casa da Música.

La Casa da Música

C’est une salle de concert construite quand Porto était capitale européenne de la culture, en 2001. Son architecte, Rem Koolhaas explique que c’est un météorite tombé sur la ville. La visite guidée est très intéressante, car sa conception est très originale, et il y a beaucoup d’espaces différents à découvrir. Son restaurant est également très bon.

Ensuite, c’était un peu plus compliqué. Nous sommes aujourd’hui lundi et beaucoup de sites sont fermés le lundi à Porto. Comme par exemple le centre portugais de la photographie. J’étais persuadé qu’il était ouvert le lundi, mais en fait ce n’était vrai qu’en août. Trop tard.

Nous avons terminé la journée par un agréable tour en bateau sur le Douro, qui offre de nouveaux points de vue sur la ville et ses ponts. Le dernier pont, le plus proche de la mer, est le pont Arrábida.

Le pont Arrábida

Construit en béton armé et inauguré en 1963, il mesure 493 mètres de long.

Le ciel était voilé en début de journée, mais il était très dégagé dans l’après-midi.

Demain je quitterai Porto en fin d’après-midi, ce qui devrait me laisser un peu de temps pour visiter d’autres sites. Normalement rien n’est fermé le mardi.

Porto, troisième jour

Toujours le beau temps.
La matinée a été culturelle avec la visite du principal musée de Porto : le Museu Nacional Soares dos Reis.

Dans le musée Soares dos Reis


Il porte le nom d’un important sculpteur portugais, et il expose quelques unes de ses oeuvres, ainsi que des tableaux de peintres portugais. Un étage est consacré aux arts décoratifs. Le musée n’est pas très important.

L’après-midi a été consacrée essentiellement à la Red Bull Air Race.

Red Bull Air Race à Porto

Et le soir nous avons emprunté le pont Luís I pour passer sur la rive gauche.
L’essentiel de la ville et de ses monuments sont sur la rive droite. La rive gauche est celle des caves des négociants en vin de Porto, mais nous ne les avons pas visitées.
Par contre nous avons bien profité de la vue sur la rive droite.

Porto

La lumière était encore très belle à ce moment-là, mais ça s’est gâté pendant la soirée quand une bruine persistante a commencé à tomber.

Red Bull Air Race Porto

La date du premier week-end de septembre pour venir visiter Porto n’a pas été choisie au hasard. C’est une étape du championnat Red Bull Air Race, la sixième course sur huit cette saison.
J’ai déjà assisté à deux courses : à Budapest en Hongrie en 2015 et à Gdynia en Pologne en 2014.

Il s’agit d’une course d’avions qui doivent slalomer entre des pylônes gonflables de 25 mètres de haut.

Red Bull Air Race à Porto

Dans une ville traversée par une rivière, comme ici à Porto, le parcours est au dessus de l’eau.

Les concurrents sont pour la plupart d’anciens champions de voltiges, et leurs avions sont également des avions de voltiges, mais spécialement réglés pour cet exercice.

Un concurrent

Les règles sont simples : il faut boucler le parcours le plus rapidement possible. Une porte matérialisée par deux pylônes doit être franchie les ailes à l’horizontale.

Porte double

Si le pylône est isolé, au contraire, les ailes doivent être à la verticale.

Slalom

Bien sûr, il ne faut pas toucher les pylônes, sous peine de pénalité.

Il ne faut pas toucher le pylône

Une fois la ligne d’arrivée franchie, on arrête le chronomètre et le meilleur temps désigne le vainqueur.

La ligne d'arrivée

Cette année, la course de Porto a été remportée par le Tchèque Martin Šonka, qui est aussi en tête du classement général. Mais le classement est serré et tout peut changer pendant les deux dernières épreuves.

La Red Bull Air Race est un spectacle hors norme. Pendant un week-end, des avions vrombissent dans la ville, et la sono tonitruante installée par l’organisation apporte une certaine ambiance. Nous avons croisé beaucoup de touristes qui sont venus sans avoir connaissance de l’événement. Forcément ils étaient un peu surpris. Surtout que les perturbations sont assez importantes : ponts fermé à toute circulation, lignes de bus ou de tram interrompues, voire sites touristiques fermés.
Mais nous, nous sommes venus en toute connaissance de cause. Nous n’avons pas assisté à toutes les manches, car le spectacle est très répétitif et nous voulions aussi visiter la ville. Mais nous avons pu voir des concurrents depuis plusieurs point de vue : du bord du Douro ou depuis divers belvédères et jardins, mais toujours de la rive droite. Le relief de la ville est assez compliqué, et il y a un fort dénivelé entre le Douro et certains quartiers de la ville.
Compte tenu du terrain, et de la courbure du fleuve, il n’était pas possible de d’embrasser tout le parcours depuis notre rive. Mais comme le pont Luís I était fermé pendant les épreuves, nous n’avons pas pu passer sur la rive gauche pendant une manche. C’est dommage, parce que cela aurait permis de varier les points de vue et surtout on s’est rendu compte en s’y rendant le soir que la vue aurait pu être meilleure.

En tout cas les deux rives étaient noires de monde et le spectacle vaut le déplacement.

Porto, deuxième jour

Encore une belle journée à Porto. Chaud et pas un nuage.
Nous avons commencé par traverser le pont Luís I.

Sur le pont Luís I.

Nous aurions bien voulu visiter le Mosteiro da Serra do Pilar, hélas il est exceptionnellement fermé pour le week-end. Donc retour sur l’autre rive, pour visiter le Palacio da Bolsa. Le Palais de la Bourse n’abrite plus la bourse depuis longtemps, mais il vaut quand même la visite, par exemple pour sa cour couverte.

Le palais de la bourse

Après bien des détours, nous avons fini par arriver au jardin du Palais de Cristal. Le nom est assez bizarrement choisi parce qu’on est bien en peine de reconnaître un palais de cristal dans le dôme qui s’y trouve.

Le palais de cristal (sic)

Enfin, alors que le soleil commençait à descendre, nous sommes montés à la Torre dos Clérigos, le plus haut clocher de Porto duquel on a de belles vues sur la ville.

La cathédrale de Porto


Demain il devrait faire encore beau. Tant mieux il y aura plein de choses à voir dans le ciel.

Note aux abonnés

Depuis peu, les emails qui vous annoncent les nouveaux articles ne contiennent plus les photos, quand il y en a (ce qui n’est pas le cas de cet article).
Je connais la raison technique de ce problème, mais je ne peux pas le résoudre pour le moment.
En attendant, vous trouverez l’article complet, avec les photos, en cliquant sur le titre de l’article (en haut du message) ou le lien (en bas).