Berlin Unterwelten

L’association Berlin Unterwelten, fondée en 1997, étudie, explore et fait visiter les sous-sols de la ville. Lors de ma dernière visite, j’avais ainsi visité les entrailles de la Flakturm Humboldthain.

Il y a quelques années, elle avait conçu une exposition temporaire sur les projets fous qu’avait Hitler pour refaçonner la capitale du Reich. Cette exposition, « Mythos Germania », est maintenant permanente et je l’ai visitée aujourd’hui.

Mythos Germania

La pièce maîtresse est cette maquette de l’axe monumental nord-sud. Pour situer, le dôme que l’on voit au milieu devait être situé à cheval sur la Spree, à proximité du Reichstag. Il devait mesurer 325m de haut et devait pouvoir accueillir 180 000 personnes. Le projet projet, lancé en 1938, a été interrompu par la guerre, et quasiment rien n’a finalement été construit. Des maquettes de l’époque ne restent que des photos. Celle que nous voyons ici a été construite pour le film « La Chute », en 2004.

L’exposition présente bien d’autres documents et elle est très intéressante.

Outre cette exposition, l’association propose plusieurs visites guidées, dont une dans un abri anti aérien tout proche. Par chance c’était la visite en français du jour (la plupart sont en allemand ou en anglais) et par chance le guide était excellent. Et québécois, ce qui peut surprendre, mais Berlin n’est elle pas cosmopolite ?

Physiquement, l’abri n’est qu’une succession de salles en béton qui n’ont rien de très spectaculaire, sauf une chose. Les murs de certaines salles, ainsi que les cadres des portes, sont recouverts d’une peinture phosphorescente, d’époque, qui permet de diffuser un peu de lumière en cas de panne d’électricité. Surprenant et jamais vu.

Tout l’intérêt était dans la qualité du guide et de ses commentaires très instructifs.

Je suis loin d’avoir épuisé le catalogue des visites de Berlin Unterwelten, je pourrai revenir.

Quand on est entré dans l’abri, la pluie était battante et quand on est sorti, le soleil était radieux. De quoi donner des idées pour la suite…

Ich bin in Berlin

Après 1987,2007 et 2012 je suis de retour à Berlin pour quelques jours.
Je vais visiter des choses que je ne connais pas encore, mais aussi voir si la ville a changé depuis. J’ai une petite idée sur la question.
Mais d’abord il faut prendre des forces.

Dönner Kebap
Streusel

Il ne fait pas chaud et il y a des averses éparses mais violentes.

Autant aller sous terre…

Signal Festival

Il n’est pas nécessaire de trouver un prétexte pour visiter Prague. La ville est belle et il y a des tas de choses à voir. C’est une évidence pour beaucoup : il faut avoir visité Prague.

Reste à savoir quand. A priori, le mieux est d’y aller à la balle saison, quand il fait beau (et le ciel plus bleu). Ou alors pour les fêtes de fin d’années, entre la Saint-Nicolas et Noël.

Moi j’y suis allé en octobre pour le Signal Festival.

C’est le plus grand événement culturel en République Tchèque (dixit le site officiel), dont c’est la quatrième édition, et dont j’ai appris l’existence il y a quelques mois.

Pendant 4 nuits, du 13 au 16 octobre, une vingtaine d’installations lumineuses et sonore sont offertes à la curiosité des visiteurs à la nuit tombée. Les sites sont assez concentrés dans le centre ville, donc on peut aisément déambuler de l’un à l’autre.

Tout voir en une seule nuit serait sportif. Mais comme le festival dure plusieurs jours, rien ne presse. J’ai pu parcourir les différents sites, sauf les plus éloignés, tranquillement en trois soirs. Le programme était simple. A la fin de l’après midi, je rentrais à l’hôtel après les visites du jour pour prendre quelques repos. Et je ressortais la nuit venue pour dîner et me joindre à la foule dans la découverte du Signal Festival.

La plupart des sites étaient en plein air, quelques uns étaient en intérieur. Pour ces derniers il fallait faire la queue, mais l’attente n’était pas très longue.

Les installations n’étaient pas faciles à photographier, surtout qu’elles étaient animées, mais ça n’empêche pas d’essayer.

Rezonátor – Jan Hladil (dans un hôtel particulier à côté du pont Charles)
Mutis – Tigrelab (projection 3D sur le Palais Michna)
Voice of Figures — Radugadesign (sur la place de la vieille ville)

Certaines installations étaient vraiment spectaculaires, d’autres moins intéressantes. Mais surtout c’était très sympa de parcourir la ville d’un site à l’autre dans une ambiance agréable.

Cinquième et dernière journée à Prague

Ce matin, quand je me suis mis en route, le soleil était encore caché je ne sais où.

J’ai d’abord commencé par faire un tour dans Josesof, le quartier juif, tout près de l’hôtel. Plusieurs synagogues peuvent être visitées, je me suis contenté de la synagogue espagnole, nommée ainsi en raison de sa décoration qui évoque le style andalou.

La synagogue espagnole

Puis j’ai traversé la Vltava pour arriver au pied du Metronom.

Le Métronome de Prague

C’est un vrai métronome, qui oscille à quatre battements par minute. Cette sculpture animée est là depuis 1991 mais le socle est plus ancien. C’était celui d’une colossale statue de Staline érigée entre 1948 et 1955. Le plus grand ensemble sculpté d’Europe de l’époque n’a pas fait long feu, puisqu’il a été détruit en 1962, quand le culte de la personnalité n’était plus à la mode.

Il faut gravir 250 marches au total pour atteindre le haut du piédestal d’où on aurait une belle vue sur la ville si seulement il y avait un peu plus de lumière.

Les ponts vus depuis le Métronome

Le musée national de la technique n’est qu’à quelques pas et j’y ai passé un bon bout de temps.

Après le musée j’avais prévu de visiter le palais Waldenstein qui abrite aujourd’hui le Sénat. Celui-ci est ouvert aux visiteurs tous les week-ends sauf exception. Comme aujourd’hui. Dommage.
Je me contente des jardins et me console d’un trdelník au Nutella. Je précise à toutes fins utiles et à tous les morfals que le trdelník, même nature, se mange frais et voyage mal.

Depuis que je suis sorti du musée technique, le soleil a fini sa grasse matinée et je vais en profiter en me promenant autour du pont Charles. Sans le traverser puisque je suis allé jusqu’au pont en aval pour jouir de la vue.

Le pont Charles

Ensuite seulement, un peu avant que le soleil se couche, je suis retourné à l’hôtel récupérer mes affaire avant de prendre le chemin de l’aéroport.

Une dernière avant de partir

C’était un beau week-end de 5 jours, ou une petite semaine. Je n’ai pas encore compté les kilomètres marchés (plusieurs dizaines sans doute), mais j’ai compté 1339 photos. Je n’ai pas tout vu de Prague, mais en 5 jours on peut en voir déjà pas mal. Toutefois ce n’était pas la période idéale. La météo est incertaine et les jours raccourcissent, mais ce n’est pas encore Noël ou la Saint-Nicolas. Mais pourquoi donc suis-je allé à Prague en octobre ?

Vous le saurez au prochain épisode.

Národní technické muzeum

La République Tchèque a une longue histoire industrielle. C’est pourquoi j’étais curieux de visiter le Musée National de la Technique.

Je n’ai pas été déçu.

Ce type de musée est toujours organisé en galléries thématiques. Ici celles sur l’imprimerie et la photographie sont particulièrement réussies.

Mais le plus beau, c’est la grande galerie des transports.

La galerie des transports au musée technique national

Des motos, des voitures, des locomotives et des avions sont alignés ou suspendus sous une verrière qui laisse passer l’éclairage naturel.  Ça tombe bien, le soleil donne aujourd’hui. À quelques unités près, toutes les machines exposées sont tchèques, et inconnues pour moi.

Quelques exemples :

ČAS Sc (1921) premier scooter au monde
ČAS Sc (1921) premier scooter au monde

Zlin Z-XIII (1937)
Zlin Z-XIII (1937)

Jawa 750 (1935)
Jawa 750 (1935)

Et j’ai découvert mieux que Trabant !

Velorex, véhicules à 3 roues et structure tubulaire recouverte d'une toile
Velorex, véhicules à 3 roues et structure tubulaire recouverte d'une toile

J’aime bien visiter ce genre de musée, surtout quand il est aussi bien fourni. Et le dimanche matin est le moment idéal, avec tous ces gamins émerveillés qui mettent une joyeuse ambiance.

Quatrième journée à Prague

La bonne surprise du jour : j’ai vu le soleil ! Mais je suis quand même allé dans des musées.

D’abord le musée de la ville de Prague. Il est consacré à l’histoire de la ville, depuis la préhistoire jusqu’au 18ème siècle. C’est un peu court à mon goût.

Le point d’orgue de la visite est une splendide maquette de la ville réalisée entre 1826 et 1837.

La maquette de la ville, fabriquée dans les années 1830

Magie du 21ème siècle, la maquette a été entièrement numérisée, ce qui a permis au musée de réaliser un film en 3D où l’on vole dans la maquette d’une rue à l’autre, en passant sous une arche du pont Charles pour arriver à la cathédrale. Spectaculaire.

J’ai enchaîné avec le musée de l’armée. Le pays Tchécoslovaquie a été créé en 1918, mais des Tchèques et des Slovaques ont combattu dans la grande guerre, essentiellement dans l’armée de l’Autriche-Hongrie, normal, mais aussi dans l’armée russe et dans l’armée française. Le parcours du musée commence donc avec la première guerre mondiale.

Dans le musée militaire de Prague

Les salles suivantes racontent la création de l’armée tchécoslovaque puis la seconde guerre mondiale. Elle a été assez particulière pour ce pays puisqu’il a été démembré et occupé en mars 1939. Mais là encore des combattants tchèques et slovaques se sont battus avec l’armée française (pas longtemps hélas), anglaise et russe.

En passant, en tant que Français j’ai fait profil bas en passant devant la vitrine qui exposait les accords de Munich. Ils étaient aussi exposés à l’ambassade de la République Tchèque que j’ai visitée aux dernières journées du patrimoine. Je pense que les tchèques ne les ont toujours pas digéré, et je je les comprends.

Le musée de l’armée est situé au pied de la colline de Vítkov. D’en haut on a une belle vue sur la ville, mais on n’y monte pas que pour ça. C’est sur cette colline que le jeune état tchécoslovaque a érigé un colossal monument pour commémorer les 10 ans de la création du pays.

Le mémorial national de Vítkov

Les communistes ont recyclé le mémorial, qui a servi comme décor aux manifestations officielles et de sépulture pour les caciques du parti. A la chute du régime communiste, on ne savait plus trop quoi en faire. Rapidement on l’a débarrassé de ses tombeaux, puis le musée national l’a racheté pour en refaire un mémorial national. L’histoire du pays y est résumé en quatre dates :

  • 1918, création de la Tchécosolovaquie
  • 1938, les accords du Munich (un autre exemplaire exposé)
  • 1968, le printemps de Prague
  • 1989, la révolution de velours

Le soldat inconnu tchèque (de la première guerre mondiale) est inhumé ici depuis 2010 seulement.

Ensuite je me suis envolé pour Kbely avant de revenir sur la place Wenceslas.

Václavské námesti, ou place Wenceslas

Puis je suis rentré me reposer à l’hôtel avant de ressortir pour aller dîner.

Pour cette dernière soirée, je n’ai pas fait original, avec côtelette de porc


et Apfelstrudel


Pas original donc, mais très bon quand même.

Et pour finir la soirée, une autre petite virée nocturne vers le pont Charles.

Le pont Charles

Le soleil est apparu ce matin contre toute attente, et il a brillé malgré les nuages. Par contre ce soir j’ai senti quelques gouttes. La météo est donc incertaine. Pourtant du soleil dépend le programme de demain, dernier jour à Prague.

Le musée d’aviation de Kbely

On ne se refait pas, quand il y a un musée d’aviation quelque part, j’y vais forcément.

Kbely est le plus ancien des aérodromes de Prague et il y a toujours eu des avions militaires ou civils. Depuis le centre-ville de Prague, il faut compter une petite demie-heure en métro et bus.

Comme toujours dans les anciens pays de feu le Pacte de Varsovie le musée expose des avions MiG et des hélicoptères Mil en pagaille et en piteux état mais il y a mieux.

En effet la Tchécoslovaquie a une industrie aéronautique ancienne. Dès les années 30, ses avions de tourisme ou de voltige sont réputés. Après 1948, les usines tchèque ont fabriqué beaucoup d’avions de conception russe, mais pas seulement. La production d’avion léger a continué, et surtout il ne faut pas oublier que c’est un constructeur tchèque, Aero, qui a été le concepteur et le fournisseur quasi-exclusif des avions écoles à réaction pour tout le Pacte de Varsovie, URSS comprise. Avec notamment le L-39 Albatross, qui est aussi la monture de la patrouille Breitling.

Aero L-39 Albatross

Tout cela est bien raconté et bien mis en valeur dans les différents hangars du musée avec quantité d’avions originaux ou reconstitués.

Le hangar des années 20 du musée d'aviation de Kbely

Une très bonne visite. En plus le soleil s’est levé. Ça rend les carcasses moins tristes.

Troisième journée à Prague

C’est vrai, j’ai passé l’essentiel de la journée à Karlštejn (ou en route vers ou depuis) mais avant de prendre le train à la gare principale, j’ai eu le temps de me promener dans les rues de Prague.

J’ai par exemple admiré l’étonnante statue animée de Franz Kafka créé par le sculpteur David Cerny.

Franz Kafka, sculpture animée par David Cerny

Le buste de l’écrivain est découpé en tranches horizontales qui tournent dans un sens ou dans l’autre, provoquant des métamorphoses fascinantes. Plus de détails et des vidéos ici.

Pas très loin se trouve l’église Notre-Dame-des-Neiges. C’est une petite église en surface mais très haute sous plafond et résolument baroque dans la décoration.

Notre-Dame-des-Neiges

Puis j’ai parcouru la place Wenceslas, un peu rapidement parce que j’avais un train à prendre, pour aller à Karlštejn.

Quand je suis revenu, il faisait déjà nuit, parce que la nuit tombe tôt. Mais pas trop tôt pour manger. J’ai choisi le Plzeňská restaurace (restaurant de Pils) qui est dans le sous-sol de la maison municipale.

Plzeňská restaurace

C’est une brasserie tchèque avec de la musique tchèque et des plats tchèques. J’ai choisi ce plat de canard.

Il était très bon et très copieux (2 cuisses !), mais je suis moins fan de ces rondelles qui ressemblent à de la mie de pain. Enfin, c’est pratique pour finir la sauce. Notez le chou rouge, il m’avait manqué. Par contre je n’avais plus faim pour les appétissants gâteaux proposés à la carte. Dommage, pour une fois qu’il y avait autre chose que de l’Apfelstrudel.

Une fois rassasié je suis reparti en promenade nocturne.

La place de la République

Les températures sont fraîches, mais supportables. Même s’il ne pleut pas, je n’ai pas vu un rayon de soleil depuis mercredi, et je ne m’attends pas à en revoir d’ici dimanche.

Karlštejn

Karlštejn est un village situé à une trentaine de kilomètres de Prague. Il est desservi par un train régional moderne et confortable en 40 minutes. Encore une trentaine de minutes de marche et on arrive au château.

Karlštejn

Le château de Karlštejn (ou Karlstein) a été construit dans les années 1348 – 1357 par le roi de Bohème et empereur Charles IV. C’est le plus beau château de la période gothique et le plus visité de tout le pays.

Toutefois il est probable que s’il revenait en pour visiter son château, Charles IV ne le reconnaisse point. C’est qu’il a subi une reconstruction à la Renaissance et surtout à la fin du 19ème siècle dans un style historicisant à l’initiative de l’empereur Francois-Joseph 1er. Oui comme le Haut-Koenigsbourg pour Guillaume II ou Pierrefonds pour Napoléon III.

Karlštejn

Le château avait été construit pour servir de résidence mais aussi pour à abriter des reliques et les bijoux de la couronne. Ces richesses ne sont plus là aujourd’hui mais il reste l’écrin.

La chapelle de la Sainte-Croix est le morceau de bravoure du château. C’est toujours considéré comme un des endroits les plus sacrés du pays et les photos sont interdites. Imaginez une voûte constellée d’étoiles plaquées or, au sens propre, des murs incrustés de pierreries, des portraits de rois et de saints.  La pièce est maintenue dans le pénombre pour la préservation de ce décor unique datant de plus de six siècles.

C’est magnifique.

L’escalier qui mène à la chapelle est couverte de très belles fresques.

J’étais curieux de visiter Karlštejn et la visite ne m’a pas déçu. Toutefois, d’un point de vue purement pratique, vu le ciel bas et le temps nécessaire pour rejoindre le château depuis Prague et pour y revenir, j’aurais peut-être dû venir ici à l’occasion d’un visite étendue de la République Tchèque à la belle saison.

Au moins j’ai profité du trajet de retour en train pour rédiger cet article.

Deuxième journée à Prague

Cette deuxième journée s’est essentiellement passée sur la rive gauche de la Vltava. J’ai traversé le pont Charles pour arriver au quartier de Malá Strava et l’église Saint Nicolas. Le gros de la journée a été consacré au château, avant d’aller admirer la biblitohèque Strathov.

Puis je suis rentré à l’hôtel prendre quelque repos avant le repas du soir.

J’ai mangé un plat de joue de veau


suivi de raviolis à la purée de pruneaux.


Le plat était très bon mais chiche, le dessert moins chiche mais très bon quand même.

Et ensuite je me suis promené pour faire quelques photos de nuit.

Le château et la cathédrale de Prague

Vous trouverez les autres photos ici mon album ou .