The Blue Ridge Parkway

La Blue Ridge Parkway est une route touristique de 469 miles (755 km) de long à travers la Virginie et la Caroline du Nord. Elle est le prolongement de la Skyline Drive que j’avais parcourue en 2012.
Elle court le long de la ligne de crête de la Blue Ridge, une chaîne de montagne faisant partie des Appalaches.

Blue Ridge Parkway

La route est gérée par le National Park Service. Sa construction a commencé en 1935 et le dernier tronçon (le Linn Cove Viaduct) a été ouvert en 1987. C’est une très belle route, très bien entretenue. Elle est gratuite, mais le trafic commercial y est interdit.

Blue Ridge Parkway

La route est parsemée de nombreux parkings et points de vue où l’on peut s’arrêter pour jouir du paysage, ou entreprendre une randonnée plus ou moins longue.

Sur le Cragway Trail

La Blue Ridge Parkway est isolée du réseau routier et il y a peu de services (commerces, hôtels, restaurants, stations essence) disponibles directement sur la route. Mais les intersections sont nombreuses et on est rarement loin de la civilisation. Toutefois c’est parfois compliqué de trouver à se restaurer au bon moment.

L’automobiliste ou le motard pressé peut faire la route en deux jours sans s’arrêter, ce qui serait dommage.
Nous l’avons parcourue d’un bout à l’autre en trois jours et demi, mais en ayant sauté un tronçon de 150 km environ. Nous nous arrêtions chaque jour pour des petites marches de quelques kilomètres, pour atteindre un sommet ou rejoindre une cascade.

Linville Falls vu d'en bas

Les chemins sont bien balisés mais parfois ardus. Il faisait toujours chaud, heureusement ils étaient largement à l’ombre.

Le Mount Mitchell (2037 mètres), point culminant des Etats-Unis à l’est du Mississippi, est facilement accessible depuis un parking.

A 2037m d'altitude, on voit passer les nuages.

Il nous aurait fallu un jour de plus pour profiter de l’intégralité de la Blue Ridge Parkway au même rythme, mais notre programme était trop serré.

Mount Vernon

Pour notre première étape en dehors de Washington DC, nous ne sommes pas allés bien loin. À 25 kilomètre de là, Mount Vernon, en Virginie, était la résidence privée de George Washington.

Mount Vernon

La maison (the mansion) se visite avec un guide par pièce et les photos sont interdites. C’est dommage, sinon je vous aurais montré la chambre du marquis de Lafayette ou la clé de la Bastille offerte par le dit-marquis au général en chef de l’armée américaine pendant la guerre d’indépendance.

La demeure est plutôt modeste. On est à cent lieux du faste qu’on pouvait trouver en Europe à la même période. C’est celle d’un entrepreneur agricole moyen de Virginie qui, même s’il était l’homme politique le plus important de son temps, est resté simple.

Le domaine est devenu le premier site classé du pays, peu après la mort du grand homme et c’est aujourd’hui un lieu de pèlerinage important pour la nation américaine. D’ailleurs c’est ici qu’il est enterré.

La tombe de George Washington

Les bâtiments historiques ne sont qu’une partie de la visite. Comme toujours dans ce genre d’endroit en Amérique, un important centre d’interprétation permet d’éclairer le visiteur sur la vie de George Washington et son importance dans l’histoire du pays.
Malheureusement nous sommes arrivés trop tard pour tout visiter. Même la boutique était fermée quand on s’est fait mettre dehors.

La journée a commencé sous la pluie, mais le soleil s’est brillamment rattrapé en fin d’après-midi. Il a fait encore chaud, voire étouffant, même sous la pluie.

Washington DC

Cinq ans après ma dernière visite, je suis de nouveau dans la capitale des Etats-Unis d’Amérique, cette fois-ci pour deux jours.
J’ai revu quelques sites que j’avais visités la dernière fois, à commencer par quelques uns des nombreux mémoriaux, comme par exemple  le mémorial de Lincoln.

The Lincoln Memorial

Les musées constituent l’autre spécialité de Washington DC, dont bien sûr l’incontournable (mais vieillissant)  National Air and Space Museum.

Le National Air and Space Museum

Mais j’ai visité bien d’autres chose, comme le National Natural History Museum.

The National Natural History Museum

Il est très riche et très didactique, n’hésitant pas à mettre en avant la théorie de l’évolution et le changement climatique, deux sujets sensibles dans ce pays. Ce qui m’a le plus captivé cependant était l’incroyable galerie de minéralogie.

Collection de minéralogie

Enfin ce matin j’ai pu combler la grosse lacune de la dernière fois : le Capitole.

Le Capitol des États-Unis

Je l’avais raté la dernière fois faute de m’y être préparé suffisamment tôt. En effet c’est un endroit très fréquenté par les touristes (c’est l’usine en fait) et il faut s’inscrire des mois à l’avance.
La Capitole est le centre politique des USA : c’est le bâtiment qui abrite dans ses deux ailes les deux chambres, celle des représentants et le sénat. Aujourd’hui seule cette dernière était visible. Entre les deux se trouve la rotonde, qui est le clou de la visite.

La rotonde du Capitole

Le Capitole est relié par un tunnel à la Bibliothèque du Congrès.

La salle de lecture de la bibliothèque du Congrès

Outre le bâtiment qui est assez magnifique, l’institution présente de très intéressantes expositions.

Le temps d’aujourd’hui était couvert, hier était plus ensoleillé, mais il a fait chaud ces deux jours.

Demain nous prenons la voiture pour un long périple vers le sud.

Comme d’habitude, vous trouverez plus de photos sur mon site, ou sur ma page flickr.

Pink Floyd et Science-Fiction

Bien sûr, j’aime bien venir en Angleterre et Londres, surtout à l’occasion d’événements spéciaux.

Ainsi avant-hier c’était meeting aérien et hier joute médiévale.

Mais cette année, la vraie raison de ma visite londonienne était l’expo « Pink Floyd: Their Mortal Remains » au Victoria & Albert Museum.

Pink Floyd: Their Mortal Remains

J’adore Pink Floyd. Même si techniquement je n’ai jamais assisté à un concert du groupe, j’ai quand même vu sur scène deux de ses membres : David Gilmour à Chantilly l’année dernière et Roger Waters pour The Wall au Stade de France en 2013.

Je suis trop jeune pour avoir connu Pink Floyd à ses débuts, mais l’exposition m’a permis de combler mes lacunes.

L’histoire commence dans le London Underground en 1965. L’expo suit la progression du groupe en suivant la chronologie des albums, depuis le psychédélisme des années 1960 vers un rock progressif et mélodique.

De nombreux objets, instruments de musique mais pas seulement, jalonnent la visite. Une part importante de l’expo est consacrée au processus de création des couvertures des albums et à la mise en scène des concerts.

On termine par une grande salle dans laquelle étaient projetés des clips musicaux ou des extraits de concerts.

L’exposition était vraiment riche et très intéressante et je serais bien resté plus longtemps dans la dernière salle si elle avait été dotée de larges et confortables coussins.

Mais il faut dire aussi que j’avais une autre exposition au programme.

Into the Unknown

« Into the Unknown », au Barbican Center, explore la Science-Fiction en 4 chapitres. Le premier est celui des voyages extraordinaires, vers lesquels nous ont guidés Jules Verne ou Daniel Defoe. Le deuxième chapitre nous emporte dans l’espace, avec des films comme Star Wars ou Alien. Le troisième chapitre revient sur Terre, dans les univers dystopiques de1984 ou  Farenheit 451. Enfin le dernier chapitre est celui de l’ultime frontière : l’humain transformé, augmenté ou recréé, avec comme illustration Blade Runner ou Frankenstein.

Ici aussi l’exposition était très intéressante, mais trop courte.

 

Hampton Court Palace

Le palais de Hampton Court est situé au bord de la Tamise à environ 20 km en amont du centre de Londres. C’était une des résidences des rois d’Angleterre. La reine Victoria l’a ouvert à la visite en 1838 et depuis c’est une attraction touristique majeure.

Le palais est étroitement lié au roi Henry VIII. Au départ il s’agissait de la résidence du Cardinal Wolsey, son principal ministre. Mais Henry VIII a trouvé la demeure à son goût et se l’est appropriée en 1529 avant de l’agrandir afin d’y recevoir toute sa cour.

Hampton Court Palace


C’est un des rares exemples de palais Tudor (la dynastie fondée par Henry VIII qui a eu une soixantaine de résidences) qui nous soit parvenu à peu près intact.

Au siècle suivant, le roi Guillaume III entreprend de transformer le château en palais baroque, pour rivaliser avec Versailles.

Hampton Court Palace côté jardin

Le projet n’arrive pas à terme et les travaux cessent en 1694. C’est ainsi qu’aujourd’hui Hampton Court Palace, c’est deux châteaux en un : Tudor et Baroque.

Le parcours de visite donne à voir les appartements de ces différentes époques. Même s’il n’y pas beaucoup de meubles, la visite est très vivante grâce aux commentaires qui donnent beaucoup de détails pratiques et historiques. C’est qu’il s’en est passé des choses ici. Je peux vous l’assurer : l’histoire des rois d’Angleterre est bien plus compliquée que celle des rois de France. Les nombreux portraits permettent aussi de mettre des visages sur les noms des rois, reines et courtisans.

Hasard heureux du calendrier, un riche programme d’animations était proposé ce week-end : artisanat, jeux, musique et surtout un the Tudor Joust !

Joust !

La joute était à l’époque d’Henry VIII le sport favori des rois et des chevaliers. Aujourd’hui on a pu assister à une reconstitution historique haute en couleurs et assez convaincante. Le roi Henry VIII, sa reine (il n’a pas était précisé laquelle) et la cour étaient là pour assister aux assaut et encourager les jouteurs. Les arbitres annonçaient leurs décisions au micro, concession bien pratique à la modernité, sous les vivats de la foule. Par chance, il y avait de mon côté un des membres de l’équipe qui expliquait l’action au public, et n’était pas avare en détails techniques et historiques. Et le tout dans une très bonne ambiance.

Un autre temps fort de la journée était la démonstration de fauconnerie historique.

Chasse au faucon

Ici le faucon va attraper un leurre représentant un faisan. C’est toujours spectaculaire et instructif.

Hampton Court Palace est un beau château qui mérite le déplacement. J’ai beaucoup apprécié la mise en scène du parcours de visite. Il y a de quoi s’occuper pour la journée, surtout un jour d’animations comme aujourd’hui.

Le ciel était couvert toute la journée, avec du soleil dans l’après-midi, et même de la chaleur par moment. Comme un fait exprès, la pluie est tombée au moment de la fermeture. Mais elle n’a pas duré.

Et comme toujours, plus de photo sur mon album.

Royal International Air Tattoo 2017

En anglais, « tattoo » désigne une manifestation militaire, tel un défilé, une parade ou une démonstration.
Le Royal International Air Tattoo, ou RIAT pour les intimes, est le plus gros meeting aérien d’Angleterre, donc d’Europe. Le RIAT, c’est un week-end avec des centaines d’avions au sol et en l’air, un programme de démonstrations aériennes ininterrompues de 10 à 18h  et 160 000 spectateurs.

J’y suis allé la première fois en 1997  et j’y retourne de temps en temps, tous les 4 ans en moyenne.

Le prétexte cette année était une présence renforcée de l’US Air Force à l’occasion de ses 70 ans. A cette occasion, la patrouille acrobatique américaine des Thunderbirds, qui vient très rarement en Europe, était la tête d’affiche.

Thunderbirds

Les Thunderbirds évoluent sur six F-16, qui sont des avions de combat, à la différence des patrouilles européennes qui volent sur des avions d’entraînement plus petits et plus nombreux (huit Alpha Jet pour la Patrouille de France par exemple).

La prestation des Thunderbirds en est apparemment plus impressionnante car ses avions sont plus gros et plus puissants, voire brutaux. Mais tous comptes faits le spectacle de la Patrouille de France est bien plus subtil et élégant.

J’avais déjà vu les Thunderbirds une seule fois, c’était à Evreux en juillet 2007, jour de pluie comme aujourd’hui.

Midnight Hawks dans les nuages

Par exemple les Midnight Hawks finlandais ont interrompu leur présentation car la visibilité était vraiment trop faible. Heureusement je les avais vus sous le soleil d’Helsinki le mois dernier.

Du fait des aléas, plusieurs avions sont restés au sol, dont le F-22. C’était l’autre tête d’affiche qui m’avait motivée pour faire le déplacement car je ne l’avais encore jamais vu en vrai. Finalement je ne l’ai aperçu que de loin, au seuil de la piste avant de la voir retourner au parking.

Bien sûr c’est décevant, mais il y avait d’autres belles choses à voir.

Par exemple je n’avais pas encore vu de V-22 en meeting.

MV-22 Osprey


Et j’étais bien content de revoir un Sukhoï 27, que je n’avais pas vu depuis longtemps.

Sukhoï Su-27

Malgré le mauvais temps (d’habitude il fait beau), c’était une riche journée aéronautique. Je reviendrai peut-être dans 4 ans.

De la bataille d’Angleterre à l’âge du bronze

Me voici encore une fois pour un week-end en Angleterre. Et comme souvent il va y avoir des avions.

Ce matin je me suis rendu à Uxbridge, à quelques kilomètres au nord de l’aéroport d’Heathrow où je suis arrivé. Au bout d’une impasse se trouve un endroit tenu secret pendant la second guerre mondiale, un endroit que la Luftwaffe aurait bien aimé neutraliser si elle avait été au courant.

Le Battle of Britain Bunker est resté dans son jus des années 1940. Ici convergeaient toutes les informations venues des radars et des observateurs concertant les forces adverses, mais aussi l’état des escadrons de la Royal Air Force et la météo.

Des opératrices manipulaient des blocs de bois représentant les forces en présence.

Battle of Britain Bunker

Cela permettait aux officiers présents d’avoir une vue d’ensemble de la bataille aérienne qui faisait rage entre juillet et septembre 1940. Cela leur a permis de mener la bataille de la manière la plus efficace. C’est ici que la bataille d’Angleterre a été gagnée.

C’était une visite passionnante. Les deux heures sont passées bien vite.

L’Angleterre est terre d’aviation, mais les vestiges romains y sont aussi très nombreux, comme la ville de Calleva Atrebatum, près de l’actuelle Silchester.

Le site était déjà habité à la préhistoire mais, chose rare, la ville romaine a été abandonnée entre le 5ème et le 7ème siècle. Aujourd’hui il reste la muraille qui entourait la ville (et aujourd’hui entoure des pâtures) et un amphithéâtre.

L'amphithéâtre de Calleva Atrebatum

Bien sûr ce n’est pas Pompéi, mais ce n’est pas une raison pour se priver d’une ville romaine en passant.

Enfin l’Angleterre ne manque pas de vestiges de l’âge du bronze ou du fer. Je suis déjà venu plusieurs fois près d’Uffington, mais c’est la première fois que je m’arrête pour approcher son célèbre cheval.

Uffington Horse

Difficile de savoir de quand date cette représentation d’un cheval à flanc de colline, probablement entre 1400 et 600 av JC (âge du bronze). Il est encore plus difficile d’imaginer pourquoi des hommes ont pris la peine de gratter la fine couche de terre qui cache la craie, et ainsi réaliser des dessins. Mais c’est joli et c’est déjà pas mal.

On peut se promener sur la colline, mais il n’est plus possible, à moins d’être un mouton, de déambuler sur le dessin lui-même : il a été mis sous barrière par les autorités afin de le protéger des dégradations de la foule. De toute façon c’est de plus loin qu’on le voit le mieux. Idéalement il faudrait le voir du ciel.

Juste au dessus du cheval se trouve un fort un peu plus récent (environ 500 av JC) : le Uffington Castle.

Uffington Castle

C’est un très bel exemple de fort de l’âge du fer, comme il y en a plusieurs en Angleterre, et une bonne occasion de prendre un bon bol d’air en compagnie des moutons.

Vous l’aurez compris, c’était une belle journée avec des vestiges historiques variés (et encore, je ne vous ai pas parlé de Donnington Castle) sous un ciel assez couvert mais plutôt ensoleillé dans l’ensemble.

D’autres photos sont visibles sur mon album.

Le huitième jour en Finlande, et le quatrième à Helsinki

Pour le dernier jour, la météo a encore une fois été très bonne : grand soleil, et même presque chaud. On devait être pas loin de 20° en début d’après-midi.

Le programme de la journée est simple, il ne compte qu’une étape : Suomenlinna. La « forteresse finlandaise » (traduction littérale de Suomenlinna) s’étend sur 8 îles à quelques kilomètres d’Helsinki. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

La porte du roi

La forteresse a été créée, sous le nom Sveaborg, par le royaume de Suède à partir de 1748, pour faire pièce à Saint-Pétersbourg et surtout la forteresse de Kronstadt, créée en 1710.

Plus qu’une simple place forte, Sveaborg est une base navale, incluant un chantier naval, qui est toujours en activité. Sveaborg sera la base principale de la marine suédoise dans l’est de la mer Baltique.

La cale sèche de Suomenlinna

Pendant la période suédoise, alors qu’Helinski (Helsingfors en suédois) n’était pas encore capitale,  Sveaborg a compté jusqu’à 10000 habitants, principalement des militaires. Cette population était plus importante que celle de la ville. L’archipel est aujourd’hui habité par un petit millier d’habitants.

Quand les Russes ont pris le contrôle de la forteresse, en 1809, ils l’ont rebaptisée Viapori et l’ont renforcée. Par exemple toute le front ouest date de cette époque. Les canons sont encore là d’ailleurs.

Le front ouest de Suomenlinna

La forteresse a été gravement endommagée par une flotte anglo-française pendant la guerre de Crimée en 1853.

À l’indépendance, le nouvel état finlandais prend possession de Viapori et lui donne son nom définitif : « Suomenlinna ». Pendant la guerre civile, la forteresse a servi de prison pour les « rouges » (la rébellion communiste) capturés par les « blancs » (les forces fidèles au gouvernement). La mortalité y était élevée, à cause des mauvais traitements mais aussi d’exécutions sommaires. Cette période sombre n’est pas occultée dans les commentaires.

Aujourd’hui, Suomenlinna est un endroit paisible très fréquenté par les habitants d’Helsinki et les touristes. L’accès de l’île est libre, il suffit de payer le passage en bateau, et tout un chacun peut passer la journée à se promener ou pique-niquer sur les différentes îles. Ceux qui n’ont pas prévu de casse-croûte trouveront buvettes et restaurants sur place.

Plusieurs petits musées complètent la visite. En guise d’introduction, le musée Suomenlinna présente l’histoire de la forteresse et de sa restauration, avec un film en 8 langues. Le musée militaire complètera les connaissances du visiteur sur les guerres de la Finlande. La plus grosse pièce exposée est sans conteste le sous-marin Vesiko, même si c’est le plus petit que j’ai jamais visité : 20 hommes d’équipage seulement.

Le sous-marin Vesiko

L’équilibre en plongée était tellement précaire que quand un matelot posté à l’avant voulait aller aux toilettes, situées à l’arrière, il fallait qu’un camarade posté à l’arrière vienne à l’avant prendre sa place pour préserver l’équilibre du bateau.

L’étonnant musée des douanes nous apprend que la Finlande aussi a connu une période de prohibition de l’alcool et que le sport préféré des finlandais a été pendant longtemps de contourner les taxes très élevées sur les voitures importées. C’était avant l’entrée du pays dans l’Union Européenne en 1995.

Le très joli petit musée du jouet permettra de changer d’ambiance, tout en apprenant des choses sur la Finlande et les Finlandais.

Le musée du jouet de Suomenlinna

Et le soir venu, en attendant le bateau pour rentrer à Helsinki, l’amateur de bateaux qui a lu tous les conseils du Lonely Planet, se postera tout au bout de la forteresse, au bord du détroit entre les îles de Kustaanmiekka (qui fait partie de Suomenlinna) et Valliassari. C’est par ces 81m de large que passent, entre 17 et 18h, les ferries à destination de  Stockholm.

Ça va passer

C’est assez impressionnant.

C’était une très belle journée au grand air comme on aimerait en voir plus souvent. En tout cas c’était une très belle conclusion pour une très réussie semaine en Finlande.

Demain, c’est le retour à Paris. Comme mon avion décolle à 12h15, je n’aurai pas le temps de me promener. Je partirai donc pour l’aéroport dès que je serai prêt le matin.

Le septième jour en Finlande, et le troisième à Helsinki

Les choses reviennent dans l’ordre : c’est le retour du beau temps. Beau ciel bleu toute la journée. Le contraste avec la journée d’hier est saisissant.

Le matin j’ai déambulé dans les rues, profitant de l’architecture d’Helsinki, en me dirigeant vers Kauppatori (place du marché) qui est un peu le centre touristique d’Helsinki. Les deux églises majeures de la ville sont à proximité : Helsingin tuomiokirkko (la cathédrale luthérienne) et Uspenskin kathedraali (la cathédrale orthodoxe). Les deux datent de la période russe (respectivement 1852 et 1868) mais elles sont très différentes.

Sans surprise la décoration de la blanche cathédrale luthérienne est très sobre. L’orgue donne un peu de couleurs.

L'orgue de la cathédrale luthérienne

Quant à la rouge cathédrale orthodoxe, bien sûr c’est son iconostase qui éblouit le visiteur.

Dans la cathédrale orthodoxe

En début d’après midi, mon parcours m’a amené vers les musées de l’architecture et du design, voisins l’un de l’autre et proches de mon studio.

L’exposition permanente du musée de l’architecture finlandais se résume à quelques maquettes et des panneaux qui racontent les évolutions de l’architecture des années 1900 aux années 1970.

Dans le musée de l'architecture finlandaise

Non, il n’y a pas la suite, mais il y en a assez pour comprendre pourquoi les villes de Turku et Hämeenlinna se ressemblent, par exemple.

L’exposition temporaire est consacrée à la modernisation du pays après la guerre à travers 200 plans regroupés par thèmes : hôtels, théâtres, usines, etc… C’est une autre manière d’aborder l’histoire récente du pays.

Le musée du design finlandais est un peu plus riche.

Sa collection permanente met en avant des marques finlandaises (Nokia, Fiskars, Angry Birds et d’autres) et des créateurs finlandais (Alvar Aalto et d’autres).

Dans le musée du design finlandais

L’exposition temporaire présente des projets en cours dans tous les domaines : meubles, vaisselle mais aussi matériaux et services.

Ensuite je suis rentré au studio pour une petite sieste, et surtout récupérer le matos. Car à 17h commence le meeting aérien des 100 ans de la Finlande.

Comme je le dis toujours : on peut aller partout n’importe quand, mais si il y a une occasion spéciale, comme par exemple un meeting aérien, autant y aller ce jour là.

La scène est le Parc Kaivopuisto, en pleine ville et au bord de la mer, avec quelques unes des nombreuses îles d’Helsinki comme décor. Le meeting avait lieu de 17 à 21h, horaires assez inhabituels, mais adaptés à un pays  où les gens cessent le travail tôt et où il fait jour tard. En tout cas la lumière était très belle. Par contre il faisait plutôt frais après 20h, quand, le soleil baissant, on s’est retrouvé à l’ombre des arbres du parc.

Le plateau proposé comprenait des avions anciens et modernes, comprenant même un Airbus 350 flambant neuf de la compagnie nationale Finnair.
La Suède et le Royaume-Uni avaiet envoyé quelques représentants, dont les Red Arrows (la patrouille britannique).

Pour moi c’était l’occasion de découvrir la patrouille acrobatique finlandaise : les Midnight Hawks.

Midnight Hawks

Le F-18C, l’avion de combat de l’armée de l’air finlandaise, a fait une présentation époustouflante, ponctuée de pyrotechnie spectaculaire.

Le F-18 finlandais fête dignement les 100 ans du pays.

Le parc était noir de monde. Pourtant je n’ai vu aucune affiche dans la ville, sauf au musée de l’aviation samedi dernier. Chose curieuse, il y avait des stands pour promouvoir à grand coup de prospectus et de gadgets les avions de combat de dernière génération : l’anglo-germano-italo-espagnol Typhoon, le suédois Grippen, les américains F-18E et F-35 et le français Rafale. C’est que l’appareil actuel F-18C se fait vieux, il va bien falloir le remplacer.

C’était la première fois que j’assistais à un meeting aérien en pleine ville, installé sur les rochers au bord de la mer et c’était très réussi.

Le sixième jour en Finlande, et le deuxième à Helsinki

La météo l’avait prédit : il a plu toute la journée non-stop sans arrêt continûment. Du matin jusqu’au soir.

Donc, pas le choix, ce sera musées toute la journée.

J’ai commencé par le Musée national de Finlande (Suomen kansallismuseo). C’est le musée de l’histoire de la Finlande. Le parcours commence à l’âge de pierre et se termine avec la fin de la domination suédoise. J’ai beaucoup apprécié la partie préhistoire. Je l’ai trouvée bien plus intéressante que dans beaucoup de musées historiques que j’ai visités.

Dans ces contrées nordiques, pas d’antiquité, pas de romains, on passe directement au Moyen-Âge avec l’influence des Vikings puis du christianisme. Sauf qu’ici ce dernier est arrivé à la fois par l’ouest catholique et par l’est orthodoxe. J’ai bien vu des églises orthodoxes dans l’est du pays, et ce n’est donc pas uniquement à cause de l’influence russe d’après 1809.

Les salles sur le Moyen-Âge montrent que la Finlande fait bien partie de l’Europe : les figures de Saint-Martin ou Saint-Georges sont légions comme partout en Europe.

Musée national

Hélas le musée est en pleine restructuration et une grosse partie du parcours n’est pas ouverte à la visite. Vu le temps qu’il fait dehors, je serais bien resté un peu plus longtemps dedans.

Un peu partout dans Helsinki (et dans d’autres villes aussi, notamment Kotka) il y a des rochers qui affleurent du sol. Ce sont des vestiges géologiques des périodes glaciaires.

Mais il est un rocher plus grand que les autres, qui a la taille d’un pâté de maisons. Dans les années 1960 il a été creusé pour y installer une église : Temppeliaukion kirkko.

Temppeliaukion kirkko

Le toit est un dôme de béton reposant sur des poutres qui laissent passer généreusement la lumière. Les murs sont tout simplement la roche brute, sans fioritures. C’est une église luthérienne après tout. Au moment de ma visite, une pianiste donnait un récital, ce qui permettait d’apprécier la très bonne acoustique de cet endroit singulier. C’était un moment au calme (et au sec) très agréable, parfait pour faire une petite pause.

Car la journée n’est pas finie. J’ai continué jusqu’au quartier de la gare pour visiter l’Ateneum, ou galerie nationale finlandaise.

Ateneum

Cette institution a été fondée dans les année 1850 d’abord comme école d’art. Les collections exposées aujourd’hui étaient au départ des oeuvres achetées pour servir de modèles aux étudiants.

L’école a quitté le bâtiment, les collections sont restées et elles se sont enrichies des travaux des anciens élèves. Donc quelque part l’Ateneum est un peu le musée de l’art finlandais depuis le XIXème siècle.

Outre les tableaux qui couvrent les murs, quelques salles sont consacrées à l’histoire de l’école et de ses élèves. Le parcours insiste sur le rôle joué par l’art dans la naissance de la nation finlandaise avant sont indépendance en 1917. L’Ateneum est donc un peu plus qu’un musée d’art.

L’exposition temporaire est consacrée à Alvar Aalto (1989-1976) qui est le plus grand architecte, urbaniste et designer finlandais, que je ne connaissais pas avant de me documenter sur la Finlande. Et c’est en visitant l’expo (et la boutique) que j’ai reconnu les verres de mon studio.

La météo avait annoncé la fin de la pluie pour 17h. J’ai donc pris mon temps pour visiter le musée, mais hélas quand je suis sorti, après 17h, la pluie n’avait pas cessé. Au contraire elle tombait encore plus fort que quand je suis rentré.

Donc dans ce cas là, et comme la plupart des magasins ferment à 18h, le plus simple est d’aller manger (les restaurants servent tôt dans ce pays) et de rentrer à la maison.

Pour demain, la météo est plus optimiste que pour aujourd’hui. Et même ça m’arrangerait qu’il ne pleuve pas entre 17 et 21h.