Archives de catégorie : Gironde 2017

Le château de Rauzan

Rauzan est située à une quarantaine de kilomètres à l’est de Bordeaux. C’est son château fort qui m’a attiré dans cette toute petite ville.

Rauzan

Il a été construit au XIIIème siècle par Jean Sans Terre, roi d’Angleterre et duc de Guyenne. Eh oui, nous sommes ici sur des terres qui étaient anglaises avant la guerre de Cent Ans. Une guerre que le château a connu, au point d’avoir été pris par Bertrand Du Guesclin en personne en 1377.

Le château a aussi connu les assauts des carriers à la Révolution, entraînant la chute de la courtine nord, mais à part ça le château a encore belle allure.

Le château de Rauzan

Le château est composé d’une enceinte ovale ponctuée de tours carrées et d’un donjon circulaire d’une trentaine de mètres de haut.

Un logis seigneurial a était ajouté au XIVème siècle et complètement réaménagé au XVème, dans un style entre Gothique et Renaissance.

Le logis et le donjon du château de Rauzan

Un beau petit château comme je les aime, idéal pour commencer la journée. Celle-ci a commencé sous la grisaille, mais le soleil va venir.

La réserve ornithologique du Teich

Le Teich est une des communes qui bordent le bassin d’Arcachon. La pisciculture y a été pratiquée dès le début XVIIIème siècle. A cette fin des réservoirs alimentés par les marées du bassin ont été aménagés.

La réserve ornithologique du Teich

A l’initiative d’ornithologues locaux, la commune a acheté ces terrains, puis les a aménagés pour les ouvrir au public en 1972.

Petit oiseau

Des milliers d’oiseaux fréquentent le bassin à marée basse pour se nourrir. Quand la mer monte, les oiseaux viennent se réfugier dans la réserve où ils savent qu’ils seront à l’abri pour se reposer et nidifier.

Petite grue

C’est à ce moment qu’il faut venir dans la réserve. Un circuit de 6 km fait le tour de la réserve. Il est ponctué de 20 abris où le public peut observer les oiseaux à loisir. Selon la période de l’année, les oiseaux que l’on peut observer sont plus ou moins nombreux. Mais s’il fait beau, ça fait toujours une belle balade.

Petit héron

Outre les oiseaux, on peut voir des ragondins, qui sont tolérés en petit nombre pour limiter les dégâts qu’ils provoquent.

Ragondin

Parmi le public, on distingue assez rapidement le visiteur occasionnel et l’ornithologue averti. Le second est équipé d’une longue vue ou d’un gros téléobjectif. Moi aussi, sauf que moi je ne ne connais le nom d’aucun oiseau. Ou presque.

Cigogne en approche

Le musée de l’hydraviation de Biscarosse

Dans les années 1930, l’étang de Biscarosse était le repaire des grands hydravions en France. A cette époque les plus gros avions étaient des hydravions.

Les trains d’atterrissages n’étaient pas assez robustes pour supporter leur masse. En outre les moteurs n’étaient pas assez puissants, donc les distances de décollages étaient très longues. Et enfin les pistes étaient généralement en herbe, donc impropres à supporter des avions trop lourds,  et de toutes façons pas assez longues.

Or un hydravion n’a pas besoin de train ni de piste d’atterrissage, mais seulement d’un plan d’eau suffisamment vaste, et si possible à l’abri des vagues. Comme par exemple l’étang de Biscarosse.

Ces géants des airs de l’époque étaient les seuls avions capables de transporter des passagers entre Europe et Amérique, à travers l’océan Atlantique.

Tout à commencé en 1930 quand Pierre-Georges Latécoère a installé un centre d’essai pour ses hydravions sur la rive nord de l’étang, à proximité du village de Biscarosse. Les engins étaient construits dans l’usine de Toulouse, puis ils étaient acheminés en pièces détachées par la route jusqu’à Biscarosse. Ce qui est à peu près le chemin inverse que celui emprunté aujourd’hui par les morceaux d’Airbus A380. Les hydravions étaient assemblés puis mis à l’eau par un plan incliné. Il en reste un aujourd’hui.

Le plan incliné de mise à l'eau des hydravions sur l'étang de Biscarosse

C’est à peu près le seul vestige qui reste des installations Latécoère à Biscarosse, à part quelques logements pour les ouvriers et c’est dans ces derniers que se trouve aujourd’hui le musée de l’hydraviation de Biscarosse.

Musée de l'hydraviation de Biscarosse

Outre les installations Latécoère, les rives de l’étang de Biscarosse ont accueilli à la fin des années 1930 l’hydrobase des Hourtiquets. C’était le point de passage obligé pour la traversée de l’Atlantique. Les passagers devaient venir en train à Bordeaux puis en bus à Biscarosse, puis patienter une nuit ou deux à l’hôtel que les conditions soient favorables pour s’envoler vers New-York ou les Antilles.

Les plus grands de ces géants, comme le SE200 ou le Laté 631, avaient une envergure comparable à un Boeing 747 et pouvaient emporter une cinquantaine de passagers à la vitesse de 250 à 300 km/h, mais dans un certain confort.

Aménagements intérieurs du Laté 631

Tout cela était bien beau mais peu efficace et ces hydravions géants ne survivront pas aux années 1940. Les progrès fulgurants des moteurs et des trains d’atterrissages, ainsi que la multiplication des pistes bétonnées, rendront obsolètes les hydravions géants de cette époque. Il n’en reste plus que quelques souvenirs : pièces détachées, instruments, mobilier et accessoires employés à bord.

Au musée de Biscarosse, un bâtiment à part expose quelques hydravions.

Musée de l'hydraviation de Biscarosse

Il recèle quelques appareils légers et des répliques d’hydravions anciens.

Musée de l'hydraviation de Biscarosse

Le musée de l’hydraviation de Biscarosse est petit, mais riche de maquettes et de documents sur l’âge d’or des hydravions, les années 1930. Sa visite s’impose si on passe dans la région.

La Dune du Pilat

Si vous cherchez du sable, je sais où en trouver : sur la dune du Pilat.

La Dune du Pilat depuis le Cap Ferret

Du haut de ses 110 mètres actuels (ça change d’une année à l’autre) 60 millions de m3 vous contemplent.

Sur la Dune du Pilat

Elle est située à l’entrée du bassin d’Arcachon et elle est le résultat  de l’action incessante du vent et des marées depuis 4000 ans.

L’endroit est très fréquenté par les touristes, surtout le dimanche. L’ascension réclame quelques efforts mais ils sont largement récompensés par le plaisir de contempler la mer et la forêt à l’infini. C’est vraiment magnifique.

La Dune du Pilat côté forêt

Dire que ce matin je suis parti de Massy par le train de 09h07 sous la pluie et que maintenant je suis assis sous le soleil et sur la plus grande dune de sable d’Europe…

Dernière précision : l’orthographe correcte pour le nom de la dune est bien P-I-L-A-T. A ne pas confondre avec la station balnéaire de Pyla-sur-mer, orthographe choisie à la création de la station pour faire plus exotique.