Le Refugi 307 est l’un des abris anti-bombardement qui a été construit pendant la guerre civile. Le site est géré par le Musée d’Histoire de Barcelone, comme la Turó de la Rovira que j’ai visitée hier.
L’abri ne peut se visiter qu’en visite guidée, et seulement le dimanche matin.

L’abri se présente sous la forme de galeries sous-terraines creusées sous la colline de Montjuïc. Sa construction a été lancée au début de la guerre civile à l’initiative de la population locale, ce qui était assez fréquent, surtout dans les quartiers où la vie associative était très forte.
Sur les 1400 abris de toutes tailles qui ont été construits, seuls 25 l’ont été par le gouvernement, mais ce dernier a financé ou fourni des matériaux pour beaucoup d’autres.
Les abris privés étaient accessibles en payant un droit d’entrée, souvent sous la forme de travail pour aider à sa construction. Des abris ont aussi été aménagés dans des caves ou des stations de métro.

Ici environ 200m de tunnels ont été forés (sur les 400 prévus) avant la fin de la guerre. La capacité prévue était de 2000 personnes. L’abri a été agrandi tout au long de la guerre, la touche finale étant apportée par le gouvernement franquiste en 1940.
A l’image d’autres villes d’Espagne, Barcelone a inauguré la pratique du bombardement des villes et des populations civiles, pour atteindre un point culminant à Berlin.
On aurait pu croire qu’avec la fin de la seconde guerre mondiale on en aurait fini avec ce genre de bombardements, mais l’actualité de Syrie ou du Yémen montre que ce n’est pas le cas.
J’ai visité beaucoup d’installations de ce type, civiles et militaires. L’intérêt de celle-ci était surtout dans le commentaire de la guide, très riche d’anecdotes et de témoignages locaux.
Il pleuvait quand je suis entré dans l’abri et maintenant le soleil est revenu et je grimpe sur la colline de Montjuïc.