Archives de catégorie : Angleterre 2017

Pink Floyd et Science-Fiction

Bien sûr, j’aime bien venir en Angleterre et Londres, surtout à l’occasion d’événements spéciaux.

Ainsi avant-hier c’était meeting aérien et hier joute médiévale.

Mais cette année, la vraie raison de ma visite londonienne était l’expo « Pink Floyd: Their Mortal Remains » au Victoria & Albert Museum.

Pink Floyd: Their Mortal Remains

J’adore Pink Floyd. Même si techniquement je n’ai jamais assisté à un concert du groupe, j’ai quand même vu sur scène deux de ses membres : David Gilmour à Chantilly l’année dernière et Roger Waters pour The Wall au Stade de France en 2013.

Je suis trop jeune pour avoir connu Pink Floyd à ses débuts, mais l’exposition m’a permis de combler mes lacunes.

L’histoire commence dans le London Underground en 1965. L’expo suit la progression du groupe en suivant la chronologie des albums, depuis le psychédélisme des années 1960 vers un rock progressif et mélodique.

De nombreux objets, instruments de musique mais pas seulement, jalonnent la visite. Une part importante de l’expo est consacrée au processus de création des couvertures des albums et à la mise en scène des concerts.

On termine par une grande salle dans laquelle étaient projetés des clips musicaux ou des extraits de concerts.

L’exposition était vraiment riche et très intéressante et je serais bien resté plus longtemps dans la dernière salle si elle avait été dotée de larges et confortables coussins.

Mais il faut dire aussi que j’avais une autre exposition au programme.

Into the Unknown

« Into the Unknown », au Barbican Center, explore la Science-Fiction en 4 chapitres. Le premier est celui des voyages extraordinaires, vers lesquels nous ont guidés Jules Verne ou Daniel Defoe. Le deuxième chapitre nous emporte dans l’espace, avec des films comme Star Wars ou Alien. Le troisième chapitre revient sur Terre, dans les univers dystopiques de1984 ou  Farenheit 451. Enfin le dernier chapitre est celui de l’ultime frontière : l’humain transformé, augmenté ou recréé, avec comme illustration Blade Runner ou Frankenstein.

Ici aussi l’exposition était très intéressante, mais trop courte.

 

Hampton Court Palace

Le palais de Hampton Court est situé au bord de la Tamise à environ 20 km en amont du centre de Londres. C’était une des résidences des rois d’Angleterre. La reine Victoria l’a ouvert à la visite en 1838 et depuis c’est une attraction touristique majeure.

Le palais est étroitement lié au roi Henry VIII. Au départ il s’agissait de la résidence du Cardinal Wolsey, son principal ministre. Mais Henry VIII a trouvé la demeure à son goût et se l’est appropriée en 1529 avant de l’agrandir afin d’y recevoir toute sa cour.

Hampton Court Palace


C’est un des rares exemples de palais Tudor (la dynastie fondée par Henry VIII qui a eu une soixantaine de résidences) qui nous soit parvenu à peu près intact.

Au siècle suivant, le roi Guillaume III entreprend de transformer le château en palais baroque, pour rivaliser avec Versailles.

Hampton Court Palace côté jardin

Le projet n’arrive pas à terme et les travaux cessent en 1694. C’est ainsi qu’aujourd’hui Hampton Court Palace, c’est deux châteaux en un : Tudor et Baroque.

Le parcours de visite donne à voir les appartements de ces différentes époques. Même s’il n’y pas beaucoup de meubles, la visite est très vivante grâce aux commentaires qui donnent beaucoup de détails pratiques et historiques. C’est qu’il s’en est passé des choses ici. Je peux vous l’assurer : l’histoire des rois d’Angleterre est bien plus compliquée que celle des rois de France. Les nombreux portraits permettent aussi de mettre des visages sur les noms des rois, reines et courtisans.

Hasard heureux du calendrier, un riche programme d’animations était proposé ce week-end : artisanat, jeux, musique et surtout un the Tudor Joust !

Joust !

La joute était à l’époque d’Henry VIII le sport favori des rois et des chevaliers. Aujourd’hui on a pu assister à une reconstitution historique haute en couleurs et assez convaincante. Le roi Henry VIII, sa reine (il n’a pas était précisé laquelle) et la cour étaient là pour assister aux assaut et encourager les jouteurs. Les arbitres annonçaient leurs décisions au micro, concession bien pratique à la modernité, sous les vivats de la foule. Par chance, il y avait de mon côté un des membres de l’équipe qui expliquait l’action au public, et n’était pas avare en détails techniques et historiques. Et le tout dans une très bonne ambiance.

Un autre temps fort de la journée était la démonstration de fauconnerie historique.

Chasse au faucon

Ici le faucon va attraper un leurre représentant un faisan. C’est toujours spectaculaire et instructif.

Hampton Court Palace est un beau château qui mérite le déplacement. J’ai beaucoup apprécié la mise en scène du parcours de visite. Il y a de quoi s’occuper pour la journée, surtout un jour d’animations comme aujourd’hui.

Le ciel était couvert toute la journée, avec du soleil dans l’après-midi, et même de la chaleur par moment. Comme un fait exprès, la pluie est tombée au moment de la fermeture. Mais elle n’a pas duré.

Et comme toujours, plus de photo sur mon album.

Royal International Air Tattoo 2017

En anglais, « tattoo » désigne une manifestation militaire, tel un défilé, une parade ou une démonstration.
Le Royal International Air Tattoo, ou RIAT pour les intimes, est le plus gros meeting aérien d’Angleterre, donc d’Europe. Le RIAT, c’est un week-end avec des centaines d’avions au sol et en l’air, un programme de démonstrations aériennes ininterrompues de 10 à 18h  et 160 000 spectateurs.

J’y suis allé la première fois en 1997  et j’y retourne de temps en temps, tous les 4 ans en moyenne.

Le prétexte cette année était une présence renforcée de l’US Air Force à l’occasion de ses 70 ans. A cette occasion, la patrouille acrobatique américaine des Thunderbirds, qui vient très rarement en Europe, était la tête d’affiche.

Thunderbirds

Les Thunderbirds évoluent sur six F-16, qui sont des avions de combat, à la différence des patrouilles européennes qui volent sur des avions d’entraînement plus petits et plus nombreux (huit Alpha Jet pour la Patrouille de France par exemple).

La prestation des Thunderbirds en est apparemment plus impressionnante car ses avions sont plus gros et plus puissants, voire brutaux. Mais tous comptes faits le spectacle de la Patrouille de France est bien plus subtil et élégant.

J’avais déjà vu les Thunderbirds une seule fois, c’était à Evreux en juillet 2007, jour de pluie comme aujourd’hui.

Midnight Hawks dans les nuages

Par exemple les Midnight Hawks finlandais ont interrompu leur présentation car la visibilité était vraiment trop faible. Heureusement je les avais vus sous le soleil d’Helsinki le mois dernier.

Du fait des aléas, plusieurs avions sont restés au sol, dont le F-22. C’était l’autre tête d’affiche qui m’avait motivée pour faire le déplacement car je ne l’avais encore jamais vu en vrai. Finalement je ne l’ai aperçu que de loin, au seuil de la piste avant de la voir retourner au parking.

Bien sûr c’est décevant, mais il y avait d’autres belles choses à voir.

Par exemple je n’avais pas encore vu de V-22 en meeting.

MV-22 Osprey


Et j’étais bien content de revoir un Sukhoï 27, que je n’avais pas vu depuis longtemps.

Sukhoï Su-27

Malgré le mauvais temps (d’habitude il fait beau), c’était une riche journée aéronautique. Je reviendrai peut-être dans 4 ans.

De la bataille d’Angleterre à l’âge du bronze

Me voici encore une fois pour un week-end en Angleterre. Et comme souvent il va y avoir des avions.

Ce matin je me suis rendu à Uxbridge, à quelques kilomètres au nord de l’aéroport d’Heathrow où je suis arrivé. Au bout d’une impasse se trouve un endroit tenu secret pendant la second guerre mondiale, un endroit que la Luftwaffe aurait bien aimé neutraliser si elle avait été au courant.

Le Battle of Britain Bunker est resté dans son jus des années 1940. Ici convergeaient toutes les informations venues des radars et des observateurs concertant les forces adverses, mais aussi l’état des escadrons de la Royal Air Force et la météo.

Des opératrices manipulaient des blocs de bois représentant les forces en présence.

Battle of Britain Bunker

Cela permettait aux officiers présents d’avoir une vue d’ensemble de la bataille aérienne qui faisait rage entre juillet et septembre 1940. Cela leur a permis de mener la bataille de la manière la plus efficace. C’est ici que la bataille d’Angleterre a été gagnée.

C’était une visite passionnante. Les deux heures sont passées bien vite.

L’Angleterre est terre d’aviation, mais les vestiges romains y sont aussi très nombreux, comme la ville de Calleva Atrebatum, près de l’actuelle Silchester.

Le site était déjà habité à la préhistoire mais, chose rare, la ville romaine a été abandonnée entre le 5ème et le 7ème siècle. Aujourd’hui il reste la muraille qui entourait la ville (et aujourd’hui entoure des pâtures) et un amphithéâtre.

L'amphithéâtre de Calleva Atrebatum

Bien sûr ce n’est pas Pompéi, mais ce n’est pas une raison pour se priver d’une ville romaine en passant.

Enfin l’Angleterre ne manque pas de vestiges de l’âge du bronze ou du fer. Je suis déjà venu plusieurs fois près d’Uffington, mais c’est la première fois que je m’arrête pour approcher son célèbre cheval.

Uffington Horse

Difficile de savoir de quand date cette représentation d’un cheval à flanc de colline, probablement entre 1400 et 600 av JC (âge du bronze). Il est encore plus difficile d’imaginer pourquoi des hommes ont pris la peine de gratter la fine couche de terre qui cache la craie, et ainsi réaliser des dessins. Mais c’est joli et c’est déjà pas mal.

On peut se promener sur la colline, mais il n’est plus possible, à moins d’être un mouton, de déambuler sur le dessin lui-même : il a été mis sous barrière par les autorités afin de le protéger des dégradations de la foule. De toute façon c’est de plus loin qu’on le voit le mieux. Idéalement il faudrait le voir du ciel.

Juste au dessus du cheval se trouve un fort un peu plus récent (environ 500 av JC) : le Uffington Castle.

Uffington Castle

C’est un très bel exemple de fort de l’âge du fer, comme il y en a plusieurs en Angleterre, et une bonne occasion de prendre un bon bol d’air en compagnie des moutons.

Vous l’aurez compris, c’était une belle journée avec des vestiges historiques variés (et encore, je ne vous ai pas parlé de Donnington Castle) sous un ciel assez couvert mais plutôt ensoleillé dans l’ensemble.

D’autres photos sont visibles sur mon album.