Archives de catégorie : Grèce 2016

Neuvième journée en Grèce (et troisième à Athènes)

Ce matin il faisait presque frais, j’ai donc décidé de faire la tournée des sites archéologiques. Le soleil et la chaleur sont revenus en début d’après-midi, tout en restant raisonnable.

Mais d’abord un petit tour au marché, situé juste à côté de l’hôtel.

Le marché aux poissons

Puis je suis monté à l’Acropole et redescendu à l’Agora puis au temple de Zeus olympien. Ce sont les sites archéologiques les plus importants. Avant ce programme chargé, j’étais passé par l’agora romaine, plus modeste. J’en verrai peut-être d’autres demain.
Je me suis aussi promené un peu au hasard des ruelles du quartier de Plaka. Pas tout à fait au hasard puisque je cherchais le monument choragique de Lysicrate.

Le monument choragique de Lysicrate

Il a servi de modèle à un monument de Calton Hill à Edimbourg.
Après cela j’ai poussé jusqu’au stade des premiers Jeux Olympiques modernes, mais je ne l’ai pas visité.

D’un coup de bus, je suis allé ensuite sur la place Syntagma, la place centrale d’Athènes où se trouve le parlement.

Place syntagma

Par chance je suis arrivé juste à temps pour la relève de la garde.

La relève de la garde

Les costumes et la chorégraphie sont très particuliers.

Syntagma est le début de la rue Ernou, rue piétonne très animée. Et là, surprise, une petite église byzantine, Panaghia Kapnikarea, est plantée, hors du temps, au beau milieu des commerces.

Eglise Panaghia Kaprikarea

C’est à deux pas de la cathédrale d’Athènes, qui n’est pas bien grande.

La cathédrale et la petite église Theotokos Gorgoepikoos et Ayos Eleytherios

Pas loin de la petite église j’ai trouvé mon bonheur à une terrasse dans une autre rue piétonne :

Du veau giouvetsi, cuit lentement dans du jus d’orange avec de la citronnelle. C’est très bon.

Et un gâteau au chocolat très bon aussi.

Demain, ce sera puces et musées.

L’ancienne agora

L’agora était la place centrale de la ville, là où les citoyens se rassemblaient pour décider des affaires de la cité.

Comme d’habitude, c’est en endroit qui a beaucoup évolué au cours des siècles. Aujourd’hui elle est dominée par le temple d’Hephaïstos.

Le temple d'Héphaïstos

C’est le temple mieux conservé de tout le monde grec.

A l’opposé du parc s’étale la grande stoa. C’est une colonnade couverte sur deux étages qui autrefois abritait des boutiques.

La stoa d'Attale

Aujourd’hui c’est le musée qui expose des objets découverts sur le site de l’agora. Comme cette machine pour choisir au sort les jurés du tribunal.

Machine pour choisir les membres d'un jury

La vitrine voisine montre des ostraca, pièces d’argile sur lesquelles les citoyens notaient le nom d’un citoyen à ostraciser, c’est-à-dire bannir pour 10 ans. En l’occurrence on voit celles de l’ostracisme de Themistocle lui-même !

Je vais me trouver un gyros pour me remettre de mes émotions et reprendre des forces pour la suite.

L’Acropole

Acropole signifie « ville haute » et en effet on la voit de partout et ça grimpe pour l’atteindre.
C’est le site emblématique de la culture occidentale et nombreux sont les touristes qui viennent gravir la montagne sacrée.

L'Acropole depuis l'Aréopage

Et ces millions de semelles ont rendu le sol très lisse et glissant comme une savonnette.  Je n’ai pas vu de chute, mais ça doit bien arriver de temps en temps.
Une fois en haut, on peut enfin approcher et admirer le Parthénon.

Le Parthénon

J’essaie de l’imaginer complet, avec ses frontons, ses métopes ou sa frise qui sont au musée de l’Acropole ou au British Museum. Et avec ses couleurs. Car on le sait aujourd’hui : le Parthénon était très coloré du temps de sa splendeur.

Sa restauration est un chantier de grande haleine et dure depuis des dizaines d’années, alors que sa construction n’avait pris que 9 ans, pour une inauguration en 436 av JC. C’est qu’on s’est rendu compte que les colonnes ne sont pas bêtement cylindriques. Leur forme est incurvée pour compenser des effets optiques et donner l’impression que le temple a une forme parfaite.

C’est assez prodigieux quand on y pense 2500 ans après. On se demande comment ils ont fait.

L’autre construction importante encore debout est l’Erechtheion et ses fameuses cariatides.

L'Erechtheion et ses cariatides

Il y a bien d’autres vestiges. Il ne faut pas oublier que le site était déjà occupé 1000 ans avant le Parthénon, et que d’autres constructions ont été érigées après. La visite du musée de l’Acropole préalable permet de mettre les choses en perspective.

C’est fou de penser à toutes les pièces qui y sont exposées et qui viennent d’ici. Je me demande d’ailleurs s’il reste des choses à découvrir.

Il faisait assez frais ce matin mais le soleil se rattrape. Je vais redescendre vers d’autres vestiges antiques.

Huitième journée en Grèce (et deuxième à Athènes)

Toujours soleil et chaleur et pollution.La première partie de la journée a été consacrée à la mer, avec un petit tour au Pirée, dont le  musée maritime, et le cuirassé Averof.

Ça fait pas mal de déplacements depuis le centre-ville, maintenant je maîtrise bien métro, bus et tram.

Après être revenu au centre-ville, j’ai fait une pause avec des délicieuses brochettes marinées au citron et cuites au charbon de bois. 


Difficile de mourir de faim à Athènes : il y a des kiosques à chaque coin de rue qui vendent des fruits secs, des graines, des confiseries, des chips et des boissons. Et il y a aussi des échoppes qui vendent des choses à manger sur le pouce. Mais la grande mode, c’est le café. On dirait que tout le monde dans la rue a un verre de café frappé à la main. 

Après les brochettes j’ai visité le musée archéologique national

Et après j’ai trouvé un restaurant très agréable avec terrasse dans le jardin. 

Au menu des toasts de sardines marinées :

Et des filets de poulets dans une sauce au mastic et à l’orange :

C’était très bon, mais je ne sais toujours pas quel est le goût du mastic.

Le musée archéologique national

Le musée archéologique national d’Athènes est paraît-il un des plus grands musées d’archéologie du monde.

Le musée archéologique national

C’est bien possible.

Il rassemble des objets qui viennent de tout le pays, et surtout de toutes les époques. Parce que quand on parle de la Grèce antique, c’est de plusieurs milliers d’années qu’il s’agit.

On commence bien sûr avec la civilisation  mycénienne avec le d’objets découverts à Mycènes, à commencer par le masque d’Agamemnon.

La masque dit d'Agamemnon

Enfin c’est le nom que lui a donné son découvreur, Heinrich Schliemann (qui a découvert Mycènes et Troie, joli palmarès). On sait maintenant qu’Agamemnon est antérieur au masque.

Il y a aussi beaucoup de statues en marbre, comme ce couple daté de 550 av JC (période archaïque).

Sculpture de l'âge archaïque

Mais il y a aussi toute une collection d’objets en bronze, comme cette statue de Zeus de 460 av JC (période classique).

Zeus ou Poseidon

On ne sait pas trop si c’est Zeus ou Poseidon car l’accessoire qui était dans sa main droite a été perdu. Foudre ou trident ? Dans les deux cas la statue est saisissante de réalisme.

Un espace est réservé à Akrotiri, sur Santorin, qui a été ensevelie sous les cendres d’un volcan, comme Pompéi.

Fresques d'Akrotiri

Les archéologues y font encore des découvertes importantes. Il faudrait que j’y aille.

Je vous fais grâce des kilomètres de céramiques dans différents styles, de la civilisation cycladique ou de la période romaine, sans compter les salles fermées.

Vous l’aurez compris il y a beaucoup de choses à voir et c’est passionnant.  J’apprécie aussi que le musée ferme à 20h, ça permet d’optimiser ses journées et de prendre son temps.

 

Le cuirassé Averof

Ce bateau a été lancé en 1910 et s’est illustré contre la marine turque en renvoyant à lui tout seul une escadre ennemie dans les Dardannelles. C’était la bataille d’Elli en 1912.
L’Averof est resté le navire amiral de la flotte hellénique jusqu’en 1952.

Le cuirassé Averof

Techniquement c’est un croiseur cuirassé, et son armement comprend 4 canons de 352mm et 8 de 190.

La tourelle avant du cuirassé Averof

Comme toujours sur les bateaux de guerre, et surtout les anciens, les matelots ont des hamacs et les officiers ont droit à des quartiers luxueux.

Le salon des officiers de l'Averof

C’est toujours un plaisir pour moi de visiter des bateaux de guerre, surtout des anciens comme celui-ci. On n’en voit pas tous les jours.

À côté de l’Averof (Αβεροφ) il y avait le Velos (Βελος), destroyer de la seconde guerre mondiale, plus classique.

Et juste à côté un autre bateau de guerre :

Trirème Olympia

Une reconstitution de trirème athénienne, transition parfaite pour la suite.

Le Pirée

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Comme prévu je suis allé humer l’air du large au port d’Athènes : Le Pirée.

Je parle parle bien d’air du large, pas d’air pur parce qu’on sent bien le gasoil. De manière générale Athènes me semble bien polluée. On devine à peine les collines environnantes à travers le smog.

Le Pirée

J’ai fait juste un petit tour dans la partie du port consacré au trafic passager. Outre quelques bateaux de croisière, il y a des tas de ferries. Il faut dire qu’avec toutes les îles que compte la Grèce, ça fait du trafic. Et il y en a de tous les tailles et de toutes les couleurs. Mais tous les bateaux ne sont pas en bon état.

Pour rester dans le thème maritime, j’ai enchaîné avec le musée maritime national. L’histoire de la mer et la Grèce nous est racontée avec forces maquettes et souvenirs divers dans une galerie en arc de cercle, comme le musée de la Marine à Paris, mai plus petite. Plusieurs batailles navales sont mises en avant, elles m’étaient inconnues mais c’est toujours le Turc qui trinque !

Hélas le monsieur ne voulait pas que je prenne des photos.

Tant pis, passons au bateau suivant.

Septième journée en Grèce, l’arrivée à Athènes 

Déjà une semaine que je suis en Grèce. Le temps passe vite.

Hier s’est terminé sous la pluie, ce matin a commencé sous un ciel gris, et même quelques gouttes, mais avec la brillante visite du château Clermont.

Heureuse surprise, deux F-4 Phantom ont survolé le château au moment où je le quittais. J’avais déjà vu deux F-16 hier à Olympie et deux autres non identifiés (trop loins) à Mystras. Je n’ai jamais vu autant d’activité aérienne durant mes voyages. Est-ce que la force aérienne hellénique vole beaucoup ou est-ce le hasard ?

En parlant de hasard j’ai recroisé le gang des Tractions Avant en partant de Chloumoutzi et je les avais vu en partant d’Olympie hier. Même si tous les touristes vont un peu aux mêmes endroits, c’est quand même fou.

Après Chloumoutzi j’ai donc pris la route d’Athènes. C’était sensé être de la voie rapide presque tout du long, en longeant le golfe de Corinthe, mais la dite route est en travaux tout du long. Et deux heures de route en travaux, entre deux rangées de cônes de chantier coincé derrière un camion, c’est long.

La pause au canal de Corinthecalme  fut bien venue. Avant cela j’ai eu la tentation de grimper à Acrocorinthe, le plus grand château de Grèce sur une montagne au dessus de Corinthe. Je l’ai vu d’ailleurs depuis la route, mais la visibilité n’était pas terrible, et surtout je ne voulais pas arriver trop tard à Athènes.

Je suis passé à l’hôtel en vitesse prendre la chambre et laisser mon sac, avant d’aller rendre la voiture après 1185 kilomètres parcourus.

Ensuite j’ai visité le musée de l’Acropole, puis j’ai dîné dans le quartier du musée.

Enfin j’ai ma moussaka (pas terrible)


accompagnée de poulpe grillé (pas mal)

Et un baklava pour finir, mais c’était trop.


Demain je pense que je vais aller vers la mer.

Le musée de l’Acropole

Je commence fort la visite d’Athènes avec le musée de l’Acropole. Il est très récent et ca se voit. Les galeries sont aérées, les explications didactiques. Et la climatisation est bien réglée, ça compte.

Le musée de l'Acropole

Le musée expose des objets (céramiques, sculptures) qui viennent de l’Acropole. Comme par exemple les Cariatides de l’Érechthéion.

Les cariatides originales de l'Érechthéion

Ce sont les statues originales. Celle qui manque est au British Museum à Londres.

En parlant du British Museum, il est temps d’arriver au dernier étage pour le clou du musée, la raison même pour laquelle il a été construit, ce sont les marbres du Parthénon. Une partie à disparu, une partie est ici et le reste est un peu partout, y compris au  Louvre, dont une très grosse partie au British Museum.

Je ne vais entrer dans les details du pillage par Lord Elgin en 1801, mais juste ajouter un détail qui n’est pas dans Wikipedia. Le bateau qui emportait les marbres vers Londres a fait naufrage en cours de route. Le château de Pylos expose quelques pièces du bateau, mais pas les marbres.

Les métopes (en haut) et la frise du Parthénon

Ici, tous les éléments connus sont présentés dans leur position originale, comme in-situ (les piliers représentent les colonnes originales du temple).
Il y a côte à côte des originaux (en foncé) et des copies en plâtre (plus clairs). Ainsi on peut suivre toute l’histoire.

La Grèce a demandé la restitution des marbres originaux au Royaume-Uni de Grande Bretagne, mais à mon avis, ils ne sont pas près de les avoir.

J’avais déjà vu plusieurs fois les marbres du Parthénon à Londres et j’étais impatient de voir l’ensemble à Athènes.

C’est chose faite.