Archives de catégorie : Bourges 2016

Guédelon

Les lecteurs les plus assidus et observateurs auront remarqué que le mot clé (regardez en bas à gauche) le plus fréquent sur ce blog est « château« . Enfin à part « nourriture », mais ce n’est pas la question.

Donc oui, j’aime bien les châteaux, y compris en ruine. Et si pour une fois on ne visitait pas un château déjà tout cassé, mais plutôt un château en construction.

Le château de Guédelon

C’est le château de Guédelon, dont la construction a commencé en 1997. Ou était-ce en 1228 ?

L’idée n’est pas seulement de construire un château, mais de le faire avec les matériaux, les outils et techniques du 13 siècle.

C’est une démarche scientifique qui a pour but de comprendre comment on faisait à l’époque en se mettant dans les mêmes conditions. C’est ce qu’on appelle l’archéologie expérimentale.

Les fondateurs ont choisi une date (1228, donc) et imaginé un seigneur local. Son suzerain l’a autorisé à construire son château. Il sera modeste parce que notre seigneur n’est pas très riche. Il aura la structure du château philippien. Le roi Philippe-Auguste (qui régna de 1180 à 1223) a construit ou fait construire des dizaines de château sur le même modèle, à savoir un château rectangulaire avec un tour à chaque angle, dont une plus grosse que les autres et une porte encadrée de deux autres tours. Le souverain entendait ainsi marquer son territoire en pleine expansion. C’est qu’à l’époque le domaine royal était à peine plus étendu que l’actuelle Île de France. On est encore loin des frontières actuelles, mais c’est un début.

Il n’y a pas de moteur sur le chantier. Les grues sont des cages à écureuil.

Le chantier du château de Guédelon

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Les seules concessions à la modernité sont liées à la sécurité, pour certains outils ou les échafaudages par exemple. Ou les casques, mais ils sont cachés sous le costume.

le chantier du château de Guédelon

Tout ou presque est fait à la main et sur place. Le site du château a été choisi en pleine forêt, près d’une carrière de pierre. Celle-ci contient du minerais de fer dont on fait des outils. Les tuiles du toit ont été faites avec de l’argile trouvée dans la forêt. D’où provient également le bois pour les cabanes ou les charpentes.

J’avais visité le chantier une première fois en 2001. Il y a quinze ans le logis seigneurial n’était même pas commencé.

La grande salle du château de Guédelon

Aujourd’hui c’est un bâtiment à deux étages et on peut s’y abriter quand il pleut comme aujourd’hui.

Un petit village s’est constitué autour du château. On peut y rencontrer les oeuvriers mais pas seulement.

Faune de Guédelon

Le chantier est prévu pour durer environ 25 ans. Il faudra donc revenir pour voir pousser les tours et les courtines.

 

La cathédrale de Bourges, 2ème prise

Samedi, je n’avais pas tout vu. Je suis retourné à la cathédrale de Bourges lundi matin, principalement pour visiter la crypte.

L'église basse de la cathédrale de Bourges

Le niveau du sol du côté du choeur, à l’arrière de la cathédrale, est plus bas que du côté de l’entrée. Nous ne sommes donc pas sous terre et il y a des fenêtres de la crypte. D’ailleurs le terme « crypte » n’est pas approprié, « église basse » serait plus juste.

Une des curiosités de l’endroit se trouve sur le sol.

Gabarit d'une rosace de la cathédrale de Bourges

Au moyen-âge, les tailleurs de pierre n’avaient pas de plans. Ils traçaient les gabarits de leurs pièces à même le sol. On peut voir ici par exemple celui d’une des rosaces. Très rares sont les traces qui nous sont parvenues. Il y en a aussi à Strasbourg et c’est à peu près tout.
Dans une cathédrale il faut donc penser à regarder par terre, mais aussi en l’air.

Vitrail de la cathédrale de Bourges

Ce vitrail est au sommet d’une des fenêtres dans la nef. Un téléobjectif ou une bonne paire de jumelles sont bien pratiques pour profiter de ces détails. Et c’est vrai à l’extérieur aussi.

En cherchant bien, on trouve toujours de drôles de créatures.

Dragounets de la cathédrale de Bourges

Mais je préfère les gargouilles !

Gargouille de la cathédrale de Bourges

Il est temps de prendre la route du retour. Mais je n’en ai pas encore fini avec les vielles pierres. Enfin je me comprends.

 

Meeting de l’air d’Avord

Le seul meeting national de l’Armée de l’Air de l’année 2016 auquel j’aurais assisté s’est déroulé ce week-end sur la base aérienne 702 « Capitaine Georges Madon » d’Avord, près de Bourges.

Le ciel a été couvert toute la journée, mais il n’a pas plu et les démonstrations aériennes n’ont pas été perturbées. Le soleil a même pointé le bout de son nez en fin d’après-midi. D’ailleurs mon bout du nez à moi, et tout le reste autour, est bien plus rouge qu’avant. On ne se méfie jamais assez des nuages.

Alors bien sûr, je le dis à chaque fois, le programme n’était pas extraordinaire, il y a eu beaucoup de temps morts et des pannes nous ont privé de quelques avions.

Mais bon, ça reste toujours un plaisir de voir, et d’entendre, des beaux avions de temps en temps.

Stearman PT-18
Stearman PT-18

Les Frecce Tricolori sont passés par là
Les Frecce Tricolori sont passés par là

Ramex Delta
Ramex Delta

Croisement à haute vitesse
Croisement à haute vitesse

Les Nuits Lumière de Bourges

Pendant la belle saison, à la tombée de la nuit, des lumières bleues apparaissent dans les rues de Bourges. C’est le circuit des Nuits Lumière. Il commence et termine par la cathédrale.

La cathédrale de Bourges

Le parcours passe par plusieurs sites historiques de la ville où des images sont projetées, accompagnées d’une douce musique.

Les Nuits Lumière de Bourges

C’est une promenade très agréable et un bon moyen de découvrir la ville.

Une journée à Bourges

Après avoir tout appris sur le château de Mehun-sur-Yèvre, je suis arrivé à Bourges sous le soleil.

Première chose à faire : visiter la cathédrale.

Deuxième chose : je voulais visiter le museum d’histoire naturelle.

Le musée d'histoire naturelle de Bourges

Il présente en ce moment deux expositions très intéressantes, sur les ours (produite par le museum de Toulouse) et sur les chauves-souris.

Le soir j’ai dégusté un mollé.

C’est du poulet dans une sauce assez relevée au chocolat. Ce n’est pas vraiment un plat berrichon mais c’est très bon quand même.

Et pour finir un espuma de mangue.

C’est très bon aussi, surtout avec les fraises et le chocolat cachés dessous.

Mais la soirée n’est pas finie.

La cathédrale de Bourges

Toutes les cathédrales gothiques de France et d’ailleurs sont différentes, mais celle de Bourges a quelque caractéristiques singulières.

Pour commencer, c’est la seule qui possède 5 portails, au lieu des 3 habituels.

Les 5 portails de la cathédrale de Bourges

Plus de portails, ça fait plus de sculptures, même si beaucoup ont été détruites pendants les guerres de religion.

Avec tous ses portails, la cathédrale est la plus large de France. Pourtant sa longueur est plus spectaculaire.

La cathédrale de Bourges

Que ce soit de l’extérieur ou de l’intérieur, la régularité de la construction est inhabituelle. En fait il y a un truc bizarre dans cette cathédrale et j’ai mis du temps à m’en rendre compte. Elle n’a pas de transept. Et comme je photographie toujours la croisée du transept ça m’a perturbé.

Mais pas au point de ne pas entreprendre l’ascension des 396 marches de son clocher.

Le toît de la cathédrale de Bourges

D’en haut on voit que le toît est très long et très régulier lui aussi.

L’intérieur s’organise en 5 nefs, derrière les 5 portails, mais la forêt des piliers ne permet pas de s’en rendre compte. On ne retrouve pas l’impression de largeur des cathédrales espagnoles.

Par contre le déambulatoire est très ample, impression renforcée par l’absence de chapelles sur tout son périmètre.

Le déambulatoire de la cathédrale de Bourges

L’homogénéité stylistique de la cathédrale de Bourges s’explique par la brièveté de sa constructions. Le gros œuvre a été construit presque d’une traite de 1195 à 1230, ce qui est plutôt  court.

La cathédrale de Bourges n’est pas la plus belle, à mon avis, mais elle mérite largement la visite et je suis bien content de l’avoir enfin visitée.

Le château de Mehun-sur-Yèvre

Mehun-sur-Yèvre est une petite ville entre Vierzon et Bourges. Sa principale curiosité est son château, ou ce qu’il en reste.

Le château de Mehun-sur-Yèvre

En effet il n’en reste qu’une tour et une fraction d’une autre. Pour le reste il faut beaucoup d’imagination… ou tomber sur la bonne personne.

Le hasard m’a fait arriver en même temps que LE spécialiste de l’endroit. Philippe Bon, c’est son nom, travaille depuis les années 80 sur le château. Il y a mené des fouilles archéologiques et il est capable d’en parler pendant des heures.

Ce qu’il a fait de 10 à 11 h pour moi presque tout seul, puis de 11 à 12 pour un groupe qu’il attendait et auquel je me suis joint.

Le château a joué un rôle important dans l’histoire locale, à la frontière des terres des rois de France et les celles des Plantegenêts. Charles VII en a fait ensuite son château de résidence. On en connaît plusieurs représentations sur des enluminures mais il a été détruit à la Révolution.

La tour qui reste a été restaurée au début du vingtième siècle. Elle abrite un petit musée et offre, du haut de ses 186 marches, un beau point de vue sur la campagne berrichonne. Et sur l’autre tour en coupe.

Le château de Mehun-sur-Yèvre

Normalement je n’aurais dû rester à Mehun qu’une demi-heure, mais finalement j’y ai passé toute la matinée, sans regret.