Jour de pluie, jour de musées. Idée de génie partagée par la moitié de Londres et on s’est tous retrouvé à l’Imperial War Museum.
J’ai visité ce musée lors de mon premier séjour londonien en janvier 1993, si je ne me trompe pas (comme pour mes premiers congés payés) et une chose est sûre : l’endroit a été complètement refait de fond en comble, modernisé d’un bout à l’autre.
Ce n’est pas un musée strictement militaire comme peut l’être le musée de l’Armée à Paris. Il se agit ici de traiter la guerre en tant qu’expérience vécue par le pays et ses habitants. Le parcours commence par la première guerre mondiale, donc en pratique le musée couvre en gros les 100 dernières années, pour l’instant. On enchaîne ensuite sur la seconde guerre mondiale et les conflits ultérieurs : la guerre froide, l’Irlande du Nord, Les Malouines et bien sûr l’Afghanistan et l’Irak. La Corée, Suez ou les conflits coloniaux sont ignorés. Il n’y a pas vraiment de parcours chronologique, mais différents thèmes sont abordés à travers des objets symboliques, des armes bien sûr mais pas seulement, et toutes sortes de témoignages. Par exemple une partie de l’étage consacré à la seconde guerre mondiale permet de suivre la vie d’une famille, les parents et dix enfants, à travers tout le conflit.
Tout un étage expose des œuvres d’art sur le thème de la guerre, mais pas seulement de l’art officiel. Il y a aussi des œuvres pacifistes voir contestataires.
Enfin une nouvelle section est dédiée à l’espionnage et aux opérations spéciales, en large part pendant la seconde guerre mondiale.
J’ai été particulièrement intéressé par la section consacrée à la guerre froide, et en particulier sur la hantise de la bombe atomique les dispositions qui avaient été prises par les autorités pour faire face a une attaque nucléaire. Ce n’est pas la première fois que je vois ce genre de choses en Angleterre. Par exemple il y avait un centre de commandement sous-terrain dans chaque région, en cas de guerre nucléaire. Ils sont maintenant désaffecté et j’en ai visité un, à Kelvedon Hatch, dans l’Essex. Je n’ai jamais rien vu de tel en France. Je n’ai jamais su si cet aspect avait été exagéré au Royaume-Uni et/ou ignoré ou minimisé en France, ou si ces choses-la sont demeurés secrètes de notre côté de la Manche.
Une autre chose est sûre, c’est un musée pationnant et on peut y passer la journée. En tout cas j’ai fait la fermeture à 18h. Pour info il ne pleuvait plus, mais je ne sais pas depuis quand.
Je n’ai pas eu le temps de tout voir. En effet j’ai fait l’impasse sur la section « Holocauste » et sur l’expo temporaire sur la mode des années 40. Il faut dire que je ne suis arrivé que vers 12h30, en raison d’une certaine perte de temps le matin à cause des intempéries. Mais c’est une autre histoire.