Archives de catégorie : Milan 2015

Le Colosse d’Arona

Dans la famille Borromeo je demande Charles, le saint de la famille. Tellement saint qu’on lui a érigé une statue de 25m de haut (plus 11 de socle), construite entre 1624 et 1698 !

Saint Charles Borromée, statue de 25m de haut (hors socle) inaugurée en 1698

C’est la deuxième plus haute statue visitable au monde, après la statue de la Liberté. D’ailleurs Bartholdi est venu étudier la statue de St Charles avant de concevoir la sienne.

On peut monter dedans mais j’ai décliné l’offre. Je suis néanmoins ébahis devant ce monument du XVIIème siècle.

J’allais oublier : la devise de la famille Borromeo est « Humilitas ». Etonnant non ?

Isole Borromee

Isola Madre et Isola Bella sont les plus importantes et les plus visitées des îles Borromées, du nom de la famille Borromeo qui les possède depuis le XVIème siècle. Sur Isola Madre la résidence de la famille et un très beau jardin botanique. Et sur Isola Bella la somptueuse résidence d’apparat et d’un original jardin en degrés. Sur les deux plein de touristes et de paons blancs. Les îles sont desservies par toute une flotte de petits bateaux qui vont et viennent en permanence.

Isola Bella
Isola Bella

Le Grand Theâtre des jardins d'Isola Bella
Le Grand Theâtre des jardins d'Isola Bella

Paon dans le jardin
Paon dans le jardin

Gallerie des tapisseries (Isola Bella)
Gallerie des tapisseries (Isola Bella)

Isola Bella est magnifique, les jardins splendides et le palais somptueux. Une très belle journée.

PLus de photos sur l’album photo.

Bellazone

Je ne sais plus quand j’ai appris l’existence du site de Bellizona, ou Bellazone en français, mais ça fait longtemps. Probablement dans une brochure touristique. La ville n’a pas grand’chose à montrer, sauf ses châteaux (ici et ).  Car trois châteaux sur le même site est une motivation suffisante pour faire un détour. Bon il faut être honnêtes, ce sont des coquilles vides, mais l’ensemble, en comptant les morceaux de muraille qui restent, est très intéressant. Et le tout est magnifiquement entretenu. Les suisses sont des gens soigneux. Bref je ne regrette pas le voyage, surtout que le temps était magnifique aujourd’hui. Pas un nuage, ciel bleu intégral, 30°. Oui, c’est un peu trop, mais bon, on ne va pas se plaindre non plus.

J’ai trouvé Locarno assez banal, même s’il y a un tout petit château. La ville est à l’extrémité nord du Lac Majeur, mais la promenade le long du lac est moins jolie qu’à Lugano. Alors quand j’ai vu la pub pour le téléphérique, je me suis laissé tenté. Il était déjà un peu tard,  mais pas trop tard, même si au final ça m’a fait arriver bien plus tard que d’habitude à l’étape du soir. Mais une fois en haut, tous ces inconvénients sont oubliés, tant la vue est belle. Normalement, les gens qui montent là ne se contentent pas de l’aller-retour. A l’aller j’étais tout seul dans la cabine, peut-être le dernier client de la journée, mais au retour on était une trentaine, plus deux chiens, dont 29 locaux, certains chargés de matériel à pique-nique. La fin d’un beau dimanche ensoleillé.

En partant de Locarno, il me restait 60km jusqu’à Stresa. Mais cette route est le long du lac majeur donc il faut 1h30. Mais ce n’est pas grave : il fait beau, le soleil est du bon côté, le paysage est agréable. On ne roule pas vite mais on profite.

Stresa est une ville touristique huppée. Les hôtels et restaurants de luxe sont alignés le long du lac. Mais à l’intérieur des terres on trouve des restaurants normaux. Moi, je ne voulais qu’un plat de spaghetti à la bolognaise en fait.

Quant à ma piaule est un B&B un peu à l’écart du centre, donc le temps de rentrer, plus quelques photos de nuit, forcément ça fait coucher tard.

Demain je serai à pied d’oeuvre pour visiter quelques îles réputées.

PS : n’oubliez pas l’album photo !

Les trois châteaux de Bellinzona

Nous sommes au fond d’une vallée glaciaire, donc voie de passage à verrouiller depuis le temps des Romains. Les châteaux actuels datent du XIIème au XVème et sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le château du haut, Sasso Corbaro, protège ceux du bas, Castelgrande et Montebello, et offre la plus belle vue sur ces derniers :

Castelgrande et Montebello : 2 des châteaux de Bellinzona
Castelgrande et Montebello : 2 des châteaux de Bellinzona

Inversement, depuis Castelgrande on peut voir les deux autres, ainsi que les murailles qui les relie entre eux.

Montebello et Sasso Corbaro
Montebello et Sasso Corbaro

D’un lac à l’autre

Après une journée ensoleillée je confirme : c’est une belle région. Mais il faut savoir prendre son temps : les routes ne sont pas des lignes droites. Il y a bien des bacs pour s’épargner des kilomètres, mais il faut être à l’heure, et la traversée n’est pas donnée. En tout cas j’en ai profité pour traverser de Bellagio à Varenna. Sur le bateau il y avait 6 voitures : 2 immatriculées en France, 1 en Allemagne et 3 en Italie dont 2 en location avec des français dedans.

Varenna ressemble à Bellagio, mais au dessus il y a le sympathique petit château Vezio qui offre une vue splendide sur le confluent des trois branches du lac de Côme.

Après quelques lacets bien sentis j’ai rejoins l’autoroute qui longe toute la côte est du lac. C’est l’autoroute italienne de montage classique : des tunnels de plusieurs kilomètres de long, un petit passage en plein air sur un viaduc et de nouveau un tunnel. C’est moins joli mais on peut passer la cinquième. Ça fait gagner du temps pour rallier Colico et ses deux forts (Montecchio et Fuentes).

Ensuite j’ai longé la côte ouest de la branche nord du lac presque jusqu’à hauteur de Bellagio puis j’ai bifurqué vers l’ouest, la frontière suisse et Lugano.

Lugano est une jolie et riche petite ville. Les Porsche et Ferrari se promènent en liberté, les boutiques de luxe pullulent. Les rues sont très étroites, et piétonnes, mais la plupart des bâtiments ont des arcades donc on peut circuler. Beaucoup d’entre eux sont richement décoré, mais comme les rues sont étroites, on manque de recul pour les apprécier. A part quelques rues le long du lac, tout le reste de la ville est en hauteur, avec des tas d’escaliers. La cathédrale San Lorenzo surplombe la ville mais l’intérieur est en travaux et seule une chapelle a été laissée accessible aux fidèles et aux touristes. Je suis tombé sur un jour de fête, avec, parmi les animations, des démonstration de grimpe et showrooms de voitures neuves sur les places de la ville : Mercedes, Fiat, Lancia, Audi, BMW, Dacia… Non, il n’y a pas d’intrus.

C’est la première fois que je viens en Suisse Italophone, dans le Tessin, ou Ticino en VO, pour être exact. J’ai déjà visité des petits bouts de chaque zone linguistique, un ou deux jours à la fois. Il faudra bien que je visite le pays de manière plus approfondie un jour. Mais pas cette fois.

En direct de Lugano

Il fait beau. Le front de lac est plein de promeneurs et le lac de pédalos. J’ai choisi le glacier où la queue est la plus longue. La glace est bonne, mais périlleuse. C’est bien qu’il ne fasse pas trop chaud finalement.

Forte Fuentes

Vous pouvez me faire confiance, quand il y a un autre fort à proximité, je le visite aussi. Celui-ci a été construit au début du XVIIème par le comte de Fuentes, espagnol et gouverneur de Milan. Là aussi le but est de fermer une potentielle voie d’invasion. Il est passé sous contrôle autrichien en 1735, puis détruit par Napoléon en 1796.
Il est resté dans cet état jusqu’aujourd’hui, même si des abris bétonné on été construits à l’extrémité nord du fort, pour compléter le forte Montecchio, au cas où.

Forte Fuentes. Ou ce qu'il en reste.

Forte Montecchio

Vous pouvez me faire confiance, quand il y a un fort dans le coin, je le visite. Celui-ci a été construit en 1913 pour contrer une éventuelle invasion venue de la Suisse. C’est un fort dont le bloc de combat (4 canons de 149mm sous tourelles) ressemble aux Festen allemands de Metz ou Thionville, de la même époque, mais en moins grand et moins sophistiqué. Sauf qu’ici c’est intact, comme neuf.

Depuis le sommet du fort on peut voir l’extrémité nord du lac de Como.

Les canons du Forte Montecchio