Archives de catégorie : Hongrie 2015

Szeged

Je passe la nuit à Seged. C’est une petite ville universitaire proche de la Serbie. Le centre est très joli, avec plusieurs maisons Art Nouveau.

 

Koër-Palota (1907) à Szeged

Tout à l’air neuf et pimpant, c’est agréable de s’y promener après 3 ou 4 heures de routes cumulées dans la journée.

Pour l’anecdote c’est à Szeged que se trouve la fabrique de salami Pick, très connue en Hongrie, et sans doute ailleurs.

Je n’ai pas eu trop de mal à choisir mon restaurant dans une des rues piétonnes.

Filet mignon entouré de lard grillé et farci aux pruneaux accompagné de riz et de pruneaux

 

Gâteau au chocolat super moelleux et sa boule de glace à la menthe

Aujourd’hui la température a dépassé 30°C pour la première fois depuis Budapest, mais j’étais souvent dans la voiture climatisée.

Subotica

Il y a quelque temps, je m’étais promis de visiter un nouveau pays par an, pour changer de l’Angleterre ou de l’Allemagne. Donc avec la Hongrie j’étais bon. J’en ai profité pour faire un saut en Slovaquie, bonus, puis en Autriche, mais ça n’est pas un nouveau pays pour moi. Mais aujourd’hui j’ai fait fort avec DEUX nouveaux pays : la Croatie et la Serbie.

Depuis Mohács vers Szeged, l’étape du jour, ça ne faisait pas un gros détour, et Lonely Planet disait du bien de Subotica, ville du nord de la Serbie qui est sur la route.

Passage de la frontière Hongrie-Croatie, on reste dans l’UE, pas de problème. Après quelques kilomètres en Croatie, et un monument, c’est la frontière serbe. Pas de difficulté pour sortir de Croatie, mais c’est plus long pour entrer en Serbie. Une douanière peu acorte me demande si j’ai des choses à déclarer et demande à voir mon coffre, mais c’est tout.

Subotica est une petite ville bien calme (mais nous sommes dimanche) qui possède quelques bâtiments Art Nouveau, dont l’hôtel de ville et la Synagogue.

La synagogue de Subotica

Pas de quoi y passer des heures non plus, dans le Lonely Planet il n’y a que quelques lignes après tout. Finalement je ne suis resté que quelques heures en Serbie. Difficile d’en tirer des conclusions, mais j’ai quand même dépassé un chariot tiré par deux chevaux sur la nationale (ça surprend) et croisé 2 Renault 4L, plus quelques véhicules yougoslaves n’on identifiés mais pas tout neufs.

Le poste frontière pour le retour en Hongrie est sur l’autoroute et donc très fréquenté. Des centaines de camions étaient à l’arrêt sur des kilomètres (certainement bloqués pour le week-end, comme chez nous). Et des tas de voitures faisaient la queue sur 5 files.  C’était l’occasion de découvrir des immatriculations rares sous nos latitudes : Serbie, Monténégro, Turquie, Bulgarie. La sortie de Serbie n’a pas posé trop de problème. La rentrée en Hongrie, en donc en espace Schengen,  était plus longue. Pour chaque voiture, un agent vérifiait qu’il n’y avait pas de clandestin caché dans le coffre, puis un autre, 10m plus loin, cherchait de la contrebande dans le coffre aussi.

Au total j’ai poireauté presque une heure lors du passage de cette dernière frontière. J’avais perdu l’habitude même de la présence de douanier à une frontière terrestre. C’était mon plus long passage de frontière en voiture depuis le voyage à Berlin en 1987 !

Statue croate de la Liberté

Sur une hauteur surplombant le Danube je tombe sur ce monument.

La Victoire de la bataille de Batina

La statue en bronze fait 8 m de haut et est perchée au sommet d’un obélisque de 27 m de haut (et il n’y a pas de recul).
Elle est entourée d’une armée de bronze à l’élan tout soviétique.

En avant pour la victoire !

Le monument commémore la Victoire de la bataille de Batina. Il s’agit du franchissement du Danube par l’Armée Rouge et les Partisans Yougoslaves, dans le cadre de l’offensive pour prendre Budapest, en novembre 44.

La bataille de Mohács

Le 29 août 1526, l’armée ottomane de Soliman 1er (le magnifique) a écrasé ici, près de MohácsLe, l’amee hongroise dirigée par son roi Louis II. Cette bataille a marqué l’éclatement du royaume de Hongrie. Une bonne partie sera occupée par les Turcs pendant 150 ans.

La bataille occupe une place importante de le roman national hongrois. Mais ce n’est qu’en 1976 que le mémorial a été créé.

Le mémorial de la bataille de Mohács
Le mémorial de la bataille de Mohács

Les poteaux en bois représentent des soldats morts sur le champ de bataille. Ils ont été sculpté par quatre artistes différents dont Sándor Kiss, dont je m’en souviens avoir visité l’atelier (en Meurthe-et-Moselle il me semble). Le centre d’accueil reprend la forme de la couronne de Hongrie. Il abrite un petit musée qui expose un petit film bien fait sur la bataille et des objets trouvés sur le champ de bataille.

Vasarély Muzéum

L’artiste Victor Vasarély est né à Pécs. Il est dond logique qu’un musée lui soit consacré (il y en a une autre à Budapest).

Dans le musée Vasarely

Le musée n’est pas très grand mais possède des œuvres d’avant les travaux géométriques. Il est amusant de constater que dans certains cas, comme la tapisserie au centre de cette salle, la perception sur écran, à travers l’appareil photo, n’est pas celle que l’on a à l’œil nu.

Pécs

Pécs est la grande ville du sud de la Hongrie. La distance de Keszthely n’a pas énorme : 150 km environ mais il m’a fallu pas loin de 3 heures de routes, pauses comprises. Ce n’est pas complètement inattendu mais ça fait beaucoup, et tout ce temps au volant nuit au temps de visite. Heureusement il fait très beau, et le soleil reste allumé assez longtemps pour en profiter.

L'hôtel de ville de Pécs
L'hôtel de ville de Pécs

Pécs est une très jolie petite ville, et possède bien des richesses architecturales et culturelles. Par son « église mosquée » est l’une des dernières mosquées datant de l’occupation turque encore debout, mais convertie en église, il ne faut pas pousser non plus.

Ma chambre est sous le toît du centre culturel allemand de la ville. Car il y a aussi une communauté allemande depuis plusieurs siècles. D’ailleurs la langue allemande est parfois plus utile pour communiquer, et ça se voit aussi dans la cuisine. Parfois j’ai l’impression qu’un plat hongrois pourrait passer pour allemand s’il n’y avait pas de paprika dedans.

Magret de canard trop cuit sur crêpe de pomme de terre trop molle. Les quetsches sont bonnes.
Magret de canard trop cuit sur crêpe de pomme de terre trop molle. Les quetsches sont bonnes.

Demain je vais 190 km vers l’est (mais pas en ligne droite donc ça fera plus) et 489 ans vers le passé.

Helikon Kastélymúzeum

Le Helikon Kastélymúzeum est la principale attraction de Keszthely. C’est le palais de la famille Festetics installée dans le coin au XVIIIème. Cette famille à participé à la modernisation du pays avec notamment les Széchenyi qui étaient d’ailleurs apparentés.

Helikon Kastélymúzeum

Le palais est une belle résidence famillale, pas aussi somptueuse que l’Estheraza mais possède une splendide bibliothèque.

La bibliothèque

A part ça la visite inclut une collection de voitures hippomobiles et une serre, dont la structure provient des ateliers Eiffel.

Les serres

Quant au parc, il est en travaux.

Curieusement la ville et le palais ne donnent pas sur le lac Balaton. Il faut monter les 100 marches de la tour pour voir le lac, et mon hôtel.

Le lac Balaton

Après mes deux châteaux et 200 km de route j’ai finalement atteint le lac Balaton, destination principale du hongrois en vacances. Avec 77 km de long, c’est largement le plus grand lac du pays. Sa superficie est un poil plus grande que celle du lac Léman. Sur les panneaux routiers, dès la sortie de Budapest, on ne peut manquer le nom « Balaton » tout court, écrit sans « lac ».

Un pano du lac Balaton

En venant de Sümeg, je n’ai longé le lac que sur quelques kilomètres, mais c’est assez pour en mesurer la taille. On peut voir quelques voiliers qui naviguent.

Mon hôtel est à Keszthely, à l’extrémité ouest du lac. Il n’est plus tout neuf et a dû être au top du temps de Brejnev, mais ma chambre a un balcon avec vue sur le lac !

La vue depuis ma chambre
La vue depuis ma chambre

Si en plus le wifi fonctionnait dans les étages, ce serait le top, même s’il fait un peu frais le soir. La canicule est passée.

Le quartier ressemble en tout point à une station balnéaire bas de gamme. Différentes gargotes permettent de manger pour pas cher, mais sans grande originalité. Il paraît que le centre-ville possède quelques belles maisons, je verrais ça demain matin.

Par contre j’ai trouvé un kurtos ! Ça me fera le dessert, et une réserve pour demain, pendant ma route vers le sud.

Sümegi Vár

En matière de château perché sur son promontoire, celui de Sümeg s’impose un peu là. La première fois que je l’ai vu d’en bas ça m’a fait un choc. Jugez plutôt :

Le château de Sümeg

Le chemin d’accès est abrupt avec 262 m de dénivelé pour 386 de long. Mais une fois en haut on a une superbe vue sur la ville et jusqu’au lac Balaton. Le château est en bien meilleur état que Somló et c’est un plaisir d’explorer ses salles et des remparts. Le château est peuplé de saltimbanques et d’artisans, ce qui anime bien l’endroit. Par exemple, la musique traditionnelle (cithare, chant) jouée dans la basse-cour n’est pas désagréable. Il y a aussi des jeux pour les enfants et pour les grands panneaux explicatifs sont disponibles en plusieurs langues.

La basse-cour du château de Sümeg

Le souci est que la fabrique de kurtos avait déjà cessé la production quand j’en ai découvert l’existence et le stock était épuisé. Dommage, ça m’aurait bien été.

A part ça c’était très bien.