Archives de catégorie : Hongrie 2015

Eger

Eger est à une heure de route de Miskolc et je suis arrivé vers 10h à mon hôtel à. Bien sûr la chambre n’était pas prête, mais au moins je pouvais laisser la voiture sur le parking et aller visiter la ville. Outre le minaret et le château, il  y a quelques églises, dont une grosse basilique.

La basilique d'Eger
La basilique d'Eger

Ici pas d’Art Nouveau mais du baroque. Ça change.
Il a fait très chaud aujourd’hui. J’ai vu un thermomètre public annoncer 38°C mais avec le vent j’aurais dit moins. En tout cas j’étais un peu au ralenti aujourd’hui. Ça fait plein de bonnes raisons d’aller aux bains.

Les bains d'Eger

Comme à Gyula, c’est les bassins thermaux et de loisirs sont en plein air, mais ici ils étaient tous ouverts. Comme ça, entre deux bains à 38°C, j’ai pu faire un tour de toboggan. Comme on le voit sur la photo je n’étais pas le seul. Je commence à connaître le principe, mais tous les établissements ne fonctionnent pas exactement de la même façon, donc au début il y a un peu de flottement avant de comprendre comment fonctionnent les vestiaires par exemple. Après avoir trouvé les vestiaires. D un pays à la langue complètement étrangère et où tout n’est pas doublé, on comprend l’utilité des logos.

Après un bon moment à ramollir dans l’eau, j’ai trouvé la force de me traîner jusqu’à ma chambre (un kurtos au chocolat, trouvé entre deux bassins, sous le bras) puis à la première pizzeria venue.

Pizza hongroise (salami, jambon, oignon rouge)
Pizza hongroise

La pizza était bonne mais énorme. Heureusement ce n’était pas loin de l’hôtel.

Sur le chemin du retour, j’ai été alerté par une sono tonitruante. C’était un cinéma en plein air au moment des bandes-annonces. J’imagine que les voisins sont ravis. Ce soir c’était « Ted 2 », mais hier c’était « Les Minions » (Minionok en hongrois dans le texte). J’aurais été curieux d’entendre les Minions dans la langue de Sándor Petőfi.

Demain cap à l’ouest et retour à Budapest.

Egri Vár

Le château d’Eger, ou plutôt la forteresse, est très grand. Après avoir repoussé les Ottomans en 1552, il finit par tomber en 1596. Et plus tard il sera démantelé comme les autres.

L'entrée du château d'Eger

Du coup il ne reste plus grand chose à voir, à part quelques ruines mal identifiées. En plus un chantier interdit une partie du site au public.

Les vestiges de la cathédrale du château d'Eger

Un petit mais intéressant musée raconte l’évolution de la forteresse. Un musée de cire n’a pas beaucoup d’intérêt si ce n’est son emplacement sous casemate et frais. Et un des personnages (à droite sur la photo) est identifié comme « Sárközi », mais je ne sais pas si c’est son état ou son patronyme.

 

le musée de cire

Enfin on peut voir deux films 3D bien fichus, le premier sur la ville et le château en 1552 et le second sur l’histoire de la Hongrie. Hélas seul le premier était sous-titré.

A vrai dire je suis un peu déçu par le château, dont l’importance historique ne transparaît pas vraiment dans le site actuel.

Il fait largement plus de 30°C aujourd’hui, même si un bon vent fait paraître moins. J’ai déjà fait le tour de la ville avant de monter au château. Reste une curiosité à visiter : les bains.

Le minaret d’Eger

Eger a été prise en 1596 par les Turcs qui y ont construits des tas de choses dont ce minaret (et la mosquée qui va avec).

Le minaret d'Eger

Quand les Hongrois ont chassé les Turcs, en 1687, la mosquée à été convertie en église. Quant au minaret on essayé de l’abattre par un attelage de 400 bœufs. Le minaret a tenu et il est devenu un monument historique et touristique qui se visite.

Au prix de 97 marches étroites dans un tube exigu on parvient à la plateforme à 26 m de haut, alors que le minaret en fait 40. Bien sûr d’en haut on a une belle vue sur la ville.

Je suis dans le minaret d'Eger

Il ne reste que trois minarets en Hongrie et celui-ci est le plus grand. C’est également l’édifice de l’ère turc le plus au nord d’Europe.

 

Boldogkö Vára

Le château de Boldogkö est planté sur un rocher au beau milieu de la plaine.

Le château de Boldogkö

Mentionné la première fois en 1282, il a été détruit en 1701, comme Regéc. La partie nommée « palais » a été reconstruite en 1990. C’est ce qui est en train d’être fait à Regéc je pense. Elle abrite des salles de réception et d’exposition, dont toute une série de vitrine représentant des batailles ayant eu lieu en Hongrie à travers les âges.

L’élément caractéristique du château de Boldogkö est cette étonnante passerelle qui courre sur une arête rocheuse dans le prolongement du château.

L'étonnant chemin de ronde du château de Boldogkö

Le temps était plutôt couvert dans la journée, j’ai même cru voir de la pluie tomber au loin dans la plaine. Mais maintenant il y a un beau soleil qui éclaire le château de manière bien agréable.

Je vais en profiterait faire le tour de château puis je rentrerai à Miskolc pas trop tard

Regéci Vár

Le château de Regéc est perché à 639 m d’altitude et domine la plaine. Je l’ai vu venir de loin depuis la voiture.

En poussant le plus possible la voiture, une marche de 950m est nécessaire pour l’atteindre. Mais on peut partir de plus loin, comme les valeureux randonneurs que j’ai doublé dans la montée et qui viennent d’arriver. A la différence de Somló ici il faut s’acquitter d’un droit d’entrée modeste, mais il y a une buvette dotée d’un frigo. Bonne idée.

Par parenthèse la Hongrie actuelle est assez plate. Hier depuis Oradea le paysage était uniformément plat pendant des centaines de kilomètres. Ce n’est qu’en approchant de Miskolc qu’un peu de relief devenait visible au loin. Ce qui se confirme en continuant vers le nord la Slovaquie.

Le château a été construit avant 1307 (trace la plus ancienne connue) et détruit en 1686 par décret de l’empereur Leopold. Tous les châteaux qui n’étaient pas sur la frontière devait être détruit.
Le château est donc en ruine, mais il était temps que je vienne car ils sont en train de le reconstruire. Avec une partie du financement qui vient de l’Europe. Et ce n’est pas le seul site dans ce cas, loin de là.

Le château de Regéc

D’en haut la vue sur la plaine est splendide. On voit pas le prochain château pourtant distant d’une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau seulement, mais bien plus par la route.

Diósgyöri Vár

Le château de Diósgyör est situé dans la banlieue de Miskolc, grande ville industrielle du nord-est du pays. L’état actuel du château date à peu près du XIIème siècle, avec des éléments (tours d’artillerie) plus récents.

Le château de Diósgyör

Mais le château fait un peu trop neuf. On voit bien qu’il a été restauré récemment. Les salles sont meublées, les coussièges sont garnis de coussins, il y a des tentures au mur. Et comme tout cela est moderne (mais de style médiéval) on peut s’y assoir sans crainte. Finalement c’est moins triste qu’un château vide.

La grande salle du château de Diósgyör

Des salles sont consacrées à différents thème médiévaux (cuisine, plantes médicinales, forge) sont proposées, parfois avec des animateurs, comme à Sümeg.

Comme à Gyula ce qu’on voit est un grand rectangle mais il manque l’enceinte extérieure.

Des grands écrans tactiles proposent des contenus multimédias bien fichus et en plusieurs langues.

Normalement le prochain devrait être plus brut.

Oradea

Après un petit tour dans Gyula, c’est vite fait, je suis allé en Roumanie. J’ai donc encore passé une frontière et affronté un douanier revêche. Quoi que moins que la serbe d’avant-hier. Franchement, est-ce que je demande aux gens où ils vont, pour quoi faire et pour rencontrer qui ? Enfin, j’ai répondu aux questions et payé la taxe routière (3€ pour 7 jours, ça ira).

Oradea est en Roumanie, mais faisait partie du royaume de Hongrie avant le traité de Trianon de 1922. On y trouve beaucoup d’édifices Art Nouveau (ou Sécession Bavaroise), des églises orthodoxes et des synagogues.

Casa Adorjá n°1 (1903)

Enfin la ville est dotée d’une imposante forteresse bastionnée pentagonale qu’on ne peut visiter, mais au moins on peut en faire le tour.

La forteresse d'Oradea

Hélas beaucoup d’édifices sont en triste états, mais d’autres sont fraîchement restaurés. La Piata Unirii est en plein travaux et sera sûrement très belle.

En tout cas je ne regrette pas d’avoir fait le crochet, qui m’a fait découvrir un nouveau pays (très rapidement bien sûr) à la langue un peu moins incompréhensible que le hongrois ou le serbe !

Le château de Gyula

C’est le dernier représentant encore debout des châteaux de la plaine hongroise. Faute de Pierre il est construit en brique et date du XVème siècle.

Le château de Gyula

Il n’est pas bien grand mais son architecture est très intéressante. Même si son mur d’enceinte extérieure et ses tours ont disparus.

De Szeged à Gyula

Petit journée aujourd’hui.

Le matin j’ai refait un petit tour dans Szeged, sous la pluie, et j’en suis parti vers 13h.

Puis j’ai pris la route de Gyula où je suis arrivé vers 16h. Pour 115 km. Les temps de parcours sont longs par ici.

Gyula est une ville thermale à la frontière roumaine. Les bains sont juste en face de l’hôtel donc je suis allé faire trempette.Ce n’est pas aussi beau qu’aux bains Széchenyi, ni aussi varié (surtout qu’un certain nombre de bassins étaient fermés), mais l’eau à 30°C ça fait du bien partout. Par contre l’eau est marron, ce qui peut surprendre, mais je ne crois pas en avoir gardé des séquelles. Je n’ai pas visité tout l’établissement, qui compte une aussi une partie thérapeutique et une partie de loisir, avec toboggans et bassins à vague. L’établissement occupe un grand espace avec quantités de boutiques et de points de restauration. La plupart de bassins sont en plein air.

Un bassin à 30°C aux bains de Gyula
Un bassin à 30°C aux bains de Gyula

 

Il y avait beaucoup de monde. Des gens des tous les âges et qui restent assez longtemps, souvent en groupe et qui papotent. J’y suis resté à peu près une heure mais j’en suis sorti vidé. L’eau chaude + la fatigue cumulée sur la route je suppose.

Pour le repas je ne me suis pas cassé la tête puisque le dîner est inclus dans le prix de l’hôtel. C’était en fait un buffet qui proposé quelques plats basiques dont des soupes. Et dans les soupes il y avait la soupe froide à la cerise. J’avais déjà remarqué ce plat proposé dans plusieurs cartes de restaurant, sans jamais osé le commander. Donc j’ai essayé. Déjà ce n’est pas photogénique : plat mauve sur nappe rouge, j’ai préféré ne pas prendre la photo. C’est assez bizarre, surtout en entrée. Les cerises, genre griottes mais plus foncées que chez nous (on en voit beaucoup ici et en Pologne aussi d’ailleurs), entières et dénoyautées,  nagent dans un liquide, la soupe donc, un peu épais. Ce n’était pas du sirop non plus. D’après ce que j’ai peu trouvé sur internet, elle est faite à base de farine, crème et/ou crème et vin. Je suis content d’avoir goûté mais je continuerai à préférer les cerises natures, en clafoutis ou en jus !

Demain matin je ferais un petit tour dans Gyula, son château, ses églises avant de reprendre la route. Avec environ 260 km à faire, je m’attends à 4h de route. Ce sera l’étape la plus longue de mon tour de Hongrie.