J’ai d’abord passé quelques jours à Budapest, puis j’ai loué une voiture pour faire le tour du pays en 1669 km et enfin je suis revenu pour 2 nuits à Budapest, d’où je suis parti pour une journée à Visegrád en bateau.
Voici la carte du voyage hors Budapest. Comme vous pouvez le voir, j’ai quasiment suivi les frontières de la Hongrie, et j’en ai profité pour faire des petites incursions dans les pays voisins.
Depuis le début du séjour je vois sur quasiment toutes les cartes de restaurant en anglais « goose liver ». Du foie d’oie ? J’ai mis du temps à comprendre qu’il s’agit de foie gras d’oie. Il est vrai que la Hongrie est grand producteur de foies gras d’oie et j’ai vu beaucoup de champs de maïs pendant mon périple.
Bref pour mon dernier soir en Hongrie, j’ai mangé du foie gras, et dans un restaurant pas « à touristes » tant qu’à faire.
Foie gras poêlé avec pommes et patatesKaiserschmarrn à la cerise
Le foie gras était bon mais un peu chiche, et la pomme pas assez cuite.
Par contre les Kaiserschmarrn, ça allait, je n’ai pas pu finir.
Aller et revenir de Visegrád est un peu compliqué. Le bateau de retour partant à 18h avec un trajet de trois heures, j’ai préféré une autre option : le ferry pour traverser le Danube vers Nagymaros puis le train pour Budapest-Nyugati et enfin métro pour l’hôtel.
Je n’étais pas le seul à avoir conçu ce plan et c’était la ruée car, j’avais étudié les horaires, il n’y avait que 15 minutes pour trouver la gare et acheter le billet avant le train de 18:10.
Par chance je suis arrivé le premier au guichet, mais seuls les étrangers participaient à la course. Les locaux avaient déjà leur billet et ils savaient qu’en fait le train était à 18:15.
Le train n’est pas climatisé hélas, mais il a le wifi !
La citadelle de Visegrád date de 1259 et se mérite. Elle est située sur la colline au dessus du palais royal et le piéton doit emprunter un chemin rocheux de 1300 et 250m de dénivelé, à l’ombre mais il fait au moins 35°C à l’ombre. La fontaine qui est au bout du chemin est très appréciée.
La couronne de Hongrie a été conservée ici pendant un moment. C’est ici aussi qu’elle a été volée par Elisabeth de Luxembourg, même que la boîte prévue pour le transport était un peu trop petite, ce qui fait que la croix a été pliée quand elle a fermé le couvercle.
Pas grand chose à l’intérieur hormis quelques panneaux historiques. Mais la vue est belle.
Le site est très fréquenté, mais tous ces gens sont montés en voiture ou en bus. Ce qui me rappelle qu’il va bien falloir descendre.
Le premier roi à s’installer avec sa cours ici fut Charles 1er en 1323. Le site a été résidence royale jusqu’en 1544 quand les Ortomans sont arrivés, provoquant l’abandon du site.
Entre temps le palais avait connus agrandissements et embellissements de styles Gothique puis Renaissance.
Aujourd’hui restent ces étonnantes et intéressantes ruines bien mises en valeur.
Le palais royal de Visegrád
Le palais est au niveau du Danube, alors que la citadelle est sur la crête, juste au dessus.
Après un petit déjeuner plantureux, j’ai embarqué à 9h pour une croisière de trois heures sur le Danube à destination de Visegrád.
Moi aussi je suis passé sous le pont des chaînes
Une fois sorti de Budapest, on est en peine nature. Il y a des beaucoup de villas avec rampes de mise à l’eau pour le bateau. Le citadin vient faire du bateau ou se baigner à l’écart de la ville.
Le fleuve est large, au moins 300m mais on a vu seulement deux péniches, mais bien plus grosses que sur la Moselle.
La navigation est lente et je me suis muni de lecture. Il y avait bien l’hydrofoil qui fait le même trajet en 1 heure seulement, mais il n’y avait plus de place.
Il fait déjà chaud, mais sur le bateau on a de l’air et c’est supportable.
J’ai bien fait de ne pas m’attarder dans le parc de Gödöllő : il s’est mis à pleuvoir quand j’étais dans la voiture. De là il ne me restait pas beaucoup de route à faire pour rentrer à Budapest. Juste un crochet pour l’aigle footballeur et je suis allé à l’hôtel juste poser mes affaires puis j’ai rendu la voiture.
Au total j’aurais parcouru 1669 km sur les routes hongroises. Et aussi slovaques, autrichiennes, croates, serbes et roumaines 🙂
Pour rentrer à l’hôtel, je suis passé par les rues piétonnes déjà connues et qui arrivent au marché central. Il n’était pas très tard mais j’avais faim et les restaurants servent tôt.
Ragoût de boeuf aux pâtes hongroises
Le ragoût de boeuf, ce n’est peut-être pas l’idéal par 36°C, mais avec un grand verre de limonade, ça passe. Les restaurants servent un peu tous la même chose, donc un de mes critères de choix est de savoir si le restaurant propose de la limonade. C’est-à-dire une boisson gazeuse ou pas pas trop sucrée à base de citron, parfois avec des tas de quartiers d’agrume de toutes les couleurs et/ou des feuilles de menthe, et surtout avec de la glace et dans un très grand verre (4 ou 5 dl, ici on compte en dl, pas en cl ou ml). Rapporté au volume, c’est pas cher et ça désaltère.
Mon hôtel pour ces deux derniers jours est le Danubius Hotel Gellért. C’est un grand palace célèbre qui a inspiré dit-on le film The Grand Budapest Hotel, de Wes Anderson. Plusieurs catégories sont offertes et j’ai la moins chère. La chambre est confortable mais la décoration et les meubles vieillots. Je verrais demain ce que vaut le petit-déjeuner.
Dans le même bâtiment que l’hôtel se trouvent des bains, et le tarif de la chambre inclut une entrée aux bains, donc j’y suis allé après dîner, pour compléter mon études comparatives des bains de Hongrie. L’avantage ici c’est qu’on n’a pas besoin de chercher les vestiaires : on peut se changer dans sa chambre et descendre avec le peignoir fourni. Les bassins sont moins grands et moins nombreux que dans les autres établissements, mais la piscine intérieure est bien plus jolie.
Le palais royal de Gödöllő n’a pas toujours été royal. Construit par la famille Grassalkovich au XVIIIème siècles c’est le plus grand palais baroque en Hongrie. L’Etat le récupère quand la famille s’éteint puis l’offre à François-Joseph et Elisabeth (ou Sissi) en guise de cadeau de couronnement en 1867, quand le couple impérial d’Autriche devient roi et reine de Hongrie. C’est à partir de cette date qu’on parle d’Autriche-Hongrie.
Les premières salles évoquent la période Grassalkovich. Puis on passe à la période royale.
Quelques salles sont en particulier consacrée à la reine Elisabeth, qui aimait beaucoup la Hongrie, elle en a même appris la langue. Et les hongrois l’aimait beaucoup, on rencontre sa statue un peu partout dans le pays.
Enfin les dernières salles évoquent le château après la fin de la monarchie, notamment l’époque du régent Horthy et l’occupa par l’Armée Rouge. Un sommet européen s’y est tenu en 2011 par exemple.
C’était une belle visite et immanquable sur la route de Budapest.
Il fait chaud et lourd. J’entends du tonnerre au loin. Je ne vais peut-être pas m’attarder dans le parc.