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Empires, Monumenta 2016

Depuis 2007, le ministère de la Culture invite un artiste plasticien à créer une oeuvre monumentale pour la nef du Grand Palais.

Cette année le chinois Huang Yong Ping nous propose une métaphore des Empires.

Des piles de conteneurs, au nombre de 305, évoquent les empires commerciaux d’aujourd’hui.

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Entre les conteneurs serpente un squelette métallique.

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Il s’agit d’un serpent long de 254 mètres, 316 vertèbres et 568 côtes. Il représente autant les marchandises qui circulent que les chemins tortueux pour atteindre le pouvoir.

Et au milieu trône un célèbre couvre-chef long de 12 mètres pour 3 tonnes.

C’est le symbole le plus reconnaissable du plus célèbre des empereurs. En l’occurrence il s’agit d’une réplique du chapeau porté par Napoléon à la bataille d’Eylau.

Le parcours se termine par l’impressionnante mâchoire du reptile.

J’ai vu toutes les éditions de Monumenta et celle-ci est l’une des plus spectaculaire. Et celle que je préfère.

 

Le secret de l’Etat

Tout, tout, tout vous saurez tout sur le secret après avoir visité l’exposition présentée aux Archives Nationales. Le sous-titre : «surveiller, protéger, informer ; XVIIe-XXe siècle» dire le programme : renseignement, archives, espionnage, conte-espionnage, mais aussi diplomatie, recherche scientifique, affaires. Une orgie de documents (forcément, c’est la matière première deb la maison) illustrent ces différents thèmes à travers les âges. 

Le plus étonnant est le code de la force de frappe de la main du général de Gaulle, conservé par Messmer sur une carte de visite. J’espère qu’il a changé depuis.  

LE code

Le parcours se termine par une collection de grilles de code et de machines à chiffrer. La plus ancienne date d’Henri II (1957) et la plus exceptionnelle est la reconstitution de machine allemande Enigma réalisée par les services de contre-espionnage français en 1939. Histoire qui ne m’est pas inconnue pour avoir lu récemment sur le sujet. (Références sur demande)

Alors bien sûr c’est parfois ardu, mais c’est surtout passionnant. 

Les nouveautés du Musée de l’Armée 

Je viens assez souvent au Musée de l’Armée et je me réjouis quand des nouvelles salles sont ouvertes. Cette année il y en a trois, petites mais spectaculaires.

Commençons par les instruments de musique.

Les instruments de musique de monsieur Sax

On peut y voir des formes bizarres, mais aussi des instruments fabriqués par Adolphe Sax lui-même. L’écran tactile permet d’entendre des extraits sonores.

Ensuite l’artillerie.

Le système Gribeauval

 

Historiquement le Musée de l’Armée était le Musée d’Artillerie. Des modèles ont été fabriqués pour l’instruction jusqu’en 1914. Avant cela de nombreux modèles de prestige étaient offerts aux souverains.

Enfin les petits soldats.

L’entrée de la salle des figurines

Étain, plomb, papier : il y a toujours eu des figurines militaires. Sur les étagères défilent des bataillons de différents pays et différentes époques, cette du premier empire étant la plus représentée, et Napoléon est le personnage le plus souvent représenté dans cette salle. D’ailleurs une des figurine exposée a appartenu à son fils.

Petit à petit le musée se modernise et ses trois salles en sont un bon exemple.

Chevaliers & Bombardes

1515 ? Marignan !

1415 ? Azincourt !

C’est bien beau tout ça, mais que représentent ces deux batailles, et surtout que c’est-il passé entre ces deux dates ?

C’est le propos de l’exposition 2015 au Musée de l’Armée. Oui, nous sommes en 2016, mais c’est la dernière semaine. 

 

Bombarde…

Comme l’expo le montre, l’art de la guerre et les armées ont bien changé en un siècle (mais c’est vrai pour chaque siècle). Le désastre d’Azincourt a vu les chevaliers nobles défaits par des paysans archers. À cette époque les bombardes tient d’énormes boulets en pierre et sont trop lourdes pour être utilisées sur le champ de bataille. 

 

… et chevalier
 
Un siècle plus tard le chevalier en armure est un idéal romanesque, mais encore en vogue. L’infanterie est équipée d’arquebuse et surtout l’artillerie joue un rôle de plus en plus important. Les pièces, comme les couleuvrines, sont plus légères et mobiles et tirent des boulets en fer. C’est grâce à l’artillerie, et à ses alliés vénitiens, que François 1er l’emporte sur les suisses à Marignan. 

Tout cela est bien raconté avec moult objets d’époque et une mise en scène moderne. 

Une brève histoire de l’avenir

Le Louvre présente en ce moment l’exposition «Une brève histoire de l’avenir». Celle-ci s’inspire du livre que Jacques Attali a publié en 2006. Le propos est de raconter une histoire universelle du monde (en pratique de notre point de vue occidental) à travers quelques grands thèmes comme l’ordonnancement du monde, le cycle de loisir ou la transmission des savoirs. Pas de chronologie ou de listes de personnages illustres mais des oeuvres d’art anciennes et contemporaines qui dialoguent entre elles. 

Le thème est intéressant mais l’expo est courte et survole des grands principes. Elle m’a laissé un peu sur ma fin en fait. Peut-être que l’exposition muséale n’est pas le moyen parfait pour véhiculer le propos par ailleurs passionnant. Je devrais peut-être lire le livre finalement. 

Picasso.mania

Peut-être vous souvenez-vous de l’exposition « Picasso et les maîtres » qui avait présentée aux Galeries Nationales du Grand Palais pendant l’hiver 2008-2009. Cette expo avait eu tellement de succès que pendant les derniers jours elle était restée ouverte 24h/24. Par jeu, mais aussi faute d’avoir anticipé l’engouement et la raréfaction des billets, j’avais fini par la visiter vers 3h du matin.

Le thème de cette fameuse était donc de montrer comment Picasso avait été influencé par les maîtres anciens de la peinture comme Le Greco, Velasquez, Goya, Poussin… On pouvait ainsi voir dans la même salle un tableau de Picasso et le tableau ancien qui l’avait inspiré. C’était très intéressant, mais bon, au milieu de l’après-midi ça n’aurait pas été plus mal.

Le temps a passé et Picasso est devenu l’artiste phare du XXème siècle, et à son tour il inspire d’autres artistes. On s’en est rendu compte avant 2015, avant 2008 même, mais c’est le thème de l’exposition d’aujourd’hui.

 

Picasso
 
Ce n’est pas une retrospective, ça déjà été fait ici-même en 1967. Ce n’est même pas une exposition d’oeuvres de Picasso. Il y en a quelques unes, mais le propos est autre. Le sujet de l’expo est d’abord le personnage Picasso. Elle montre comment des tas d’artistes ont été influencé par lui-même, et puis aussi son oeuvre quand même. 

C’est ainsi l’occasion de confronter l’oeuvre de Picasso à celle de créateurs plus récents comme Lichtenstein, Warhol ou Koons.

Des demoiselles pas d’Avignon

C’était donc encore une fois une intéressante exposition, et cette fois je ne m’y suis pas pris à la dernière minute.

Les frères Humboldt

En novembre 2002 j’ai visité le Venezuela. On y comprend très vite que ce pays vénère deux personnages : Simon Bolivar et Alexander von Humboldt.

 

Alexander von Humboldt

Le premier à libéré le pays et le second l’a découvert pendant sa fameuse exploration de l’Amérique Equinoxiale entre 1799 et 1804. Cette expédition avait eu, et a encore, un retentissement scientifique considérable. Une exposition au Musée des Arts et Métiers l’avait très bien raconté il y a quelques années.
Mais Alexander, ce n’est pas que cela. Lui et son frère Wilhelm sont les parfaits représentants des hommes de l’Europe intellectuelle entre la Révolution Française et les années 1850.

C’est ce que montre en quelques panneaux une petite exposition présentée dans les locaux du Crous de Paris. Le cadre n’est pas terrible mais le contenu n’en est pas moins intéressant.

Napoléon et Paris

C’est l’exposition de l’été au musée Carnavalet. Même si l’Empereur passait certaines années plus de temps en campagne que dans la capitale, il y a quand même vécu des moments importants dont le sacre. Mais surtout il a eu de grands projets.

D’abord des infrastructures (rues, fontaines, ponts, marchés) mais aussi des palais. Mais tous les projets ne se sont pas concrétisés, comme le musée Napoléon ou le palais du roi de Rome, prévu sur la colline de Chaillot.

 

Buste prévu pour l’entrée du musée Napoléon

C’est cette partie que j’ai trouvée la plus instructive. Ainsi que quelques objets qui proviennent du palais des Tuileries, aujourd’hui disparu. Mais toute l’expo était intéressante et riche en documents.

L’autre expo en ce moment est consacrée au congrès de Vienne. Bien plus modeste en taille, elle est composée essentiellement de documents, dont des traités de paix, issus des archives diplomatiques. Très intéressant aussi, mais plus ardu.

Enfin, j’ai fait un petit tour le musée Carnavalet. Bien sûr ce n’était pas la première fois, mais un petit rafraîchissement ne fait pas de mal. Je ne me souvenais pas de toutes les pièces.

 

La main droite de Louis XV, unique vestige de sa statue sur sa place, actuelle place de la Concorde

Au total j’y aurais passé 3 heures, mais beaucoup de salles sont fermées.

La tour Saint Jacques

La tour Saint Jacques était le clocher de l’église Saint Jacques de la Boucherie. L’église a été détruite à la Révolution mais le clocher a été préservé.

 

La Tour Saint Jacques

La tour d’aujourd’hui a été restauré une première fois entre 1854 et 1856, pour servir de décors à un de premier square de Paris. On sait qu’à cette époque « restauration » signifie « interprétation » avec une décoration qui n’est pas médiévale, mais qu’importe, c’est son état actuel.

Et grâce à une nouvelle restauration préservation entre 1999 et 2009 la tour est toujours là, comme neuve. Elle est ouverte au public depuis quelques années mais je n’avais pas encore réussi à le faire. Cette lacune est aujourd’hui comblée.

La visite permet de découvrir l’histoire de l’édifice, très bien racontée par Tatiana la guide, mais surtout de bénéficier d’un splendide panorama à 360° sur Paris, du haut de ses 62 mètres et 300 marches.

Notre Dame de Paris

 

Le centre Pompidou

 

Le boulevard de Sébastopol et le Sacré Coeur

 

Le Louvre, l’Obélisque de la Concorde, l’Arc de Triomphe et la Défense dans le fond

Avec ce beau soleil je serais bien resté plus longtemps sur la terrasse mais la serre-fil a été inflexible.

Et puis j’ai d’autres choses au programme.