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Vulcan XH558

J’ai commencé à venir en Angleterre pour voir des meetings aériens pendant mes premiers congés payés, soit juillet 1997 (et non pas 1996 comme on le l’a fait remarqué). Et quasiment depuis ce temps là j’entends parler du Vulcan XH558.Le Vulcan est un gros bombardier conçu dans les années 50 pour porter la bombe atomique britannique. Avec le Valiant et le Victor, le Vulcan participait à la V-Force, surnom des forces aériennes stratégiques britanniques, mais il était le plus réussi des trois.

En France, à la même époque et pour la même mission on a fait le Mirage IV, moins gros et moins nombreux, mais supersonique.

Le Vulcan XH558 (c’est son immatriculation) est entré en service en 1960 et a fini sa carrière militaire, en tant que ravitailleur en vol en 1984. Toutefois la RAF (Royal Air Force) le présenta en vol jusqu’en 1992. En passant, la RAF a une escadrille commémorative des années 40 avec Hurricane, Spitfire et Lancaster (bombardier conçu chez Avro, comme le Vulcan). Ce n’est pas chez nous qu’on verrait un truc pareil. Mais revenons au Vulcan.

Après sa mise à la retraite, une association s’est constituée pour remettre le XH558 en vol. Ce qui n’est pas une mince ambition parce que c’est un gros et complexe avion conçu il y a plus de 60 ans (comme le B-52, mais c’est une autre histoire). Ainsi je voyais à chaque meeting il y avait un stand de collecte de fonds. J’avais acheté un autocollant pour soutenir la cause, mais je me demande bien ce qu’il est devenu. L’aventure s’est concrétisée en 2007 et le Vulcan a enfin repris l’air. Et depuis il participe aux meetings de la saison. J’ai eu l’occasion de le voir à deux reprises. Oui, je ne viens pas tous les ans. J’ai eu aussi l’occasion de visiter le cockpit d’un Vulcan, au Midland Air Museum, près de Coventry, où j’avais occupé le siège d’opérateur de contre-mesures électroniques.

Mais c’est compliqué et coûteux de faire voler de si vieilles machines. Vulcan XH558 a beaucoup volé, plus que n’importe quel autre Vulcan, et sa cellule est fatiguée. Il a donc été décidé que 2015 serait sa dernière année à voler. D’où ce petit voyage décidé à la dernière minute pour en profiter une dernière fois.

J’adore cet avion. Pour son allure fabuleuse, et son bruit de sifflement quand il est presque à fond, mais aussi pour l’histoire de sa remise en vol. Bravo à tous ces gens qui ont maintenu cet avion en vol si longtemps.

Le Vulcan déboule, dommage qu’il n’y ait pas le son.
Le Vulcan déboule, dommage qu’il n’y ait pas le son.

Le Vulcan dévoile sa silhouette et sa soute à bombe (mais sans sa bombe)
Le Vulcan dévoile sa silhouette et sa soute à bombe (mais sans sa bombe)

Virage au loin
Virage au loin

En ce temps là, les avions étaient fumeurs
En ce temps là, les avions étaient fumeurs

Airbus a participé à la remise en vol du Vulcan
Airbus a participé à la remise en vol du Vulcan

Wings and Wheels

Le Wings and Wheels de Dunsfold, dans le Surrey, a lieu traditionnellement le dernier week-end d’août. Comme son nom l’indique on y trouve aussi bien des avions que des voitures. Des mécaniques qu’aiment bien les anglais qui se déplacent en nombre et en famille pour assister au spectacle.

D’un point de vue strictement aéronautique, ce n’est pas un meeting très important, par rapport à ceux que je viens voir d’habitude en Angleterre, mais c’était ma dernière chance de voir un Vulcan en vol vu mon programme de cet été.

Au début il a fait beau, mais la pluie a commencé à tomber sérieusement vers quatre heures et je suis parti avant la fin. Heureusement le plus important était passé, mais ça m’a fait rater le MiG 15, ce qui est bien dommage parce qu’on envoie pas souvent sous nos latitudes. Le dernier et premier que j’ai vu, c’était à Moscou. Je l’ai vu passer depuis la voiture, mais j’étais au sec.

Drift
Drift

Voitures de toutes les époques
Voitures de toutes les époques

Pointe de vitesse
Pointe de vitesse

La course entre la Porsche et le Pitts
La course entre la Porsche et le Pitts

Spitfire des années 40 et Typhoon d'aujourd'hui
Spitfire des années 40 et Typhoon d'aujourd'hui

Londres vue du ciel

Le vol de Orly à Heathrow s’est passé sans problème. La couverture nuageuse était assez dense sauf au-dessus de la Manche. J’ai pu voir quelques bateaux mais de trop haut pour pouvoir les identifier. La bonne surprise, c’était l’approche sur l’aéroport de Londres. Alors que l’avion se dirigeait vers Londres, vers le nord, il a tourné vers l’est, c’est-à-dire dans la direction opposée d’Heathrow qui est à l’ouest de Londres. Il a donc en gros longé la Tamise, dont j’ai vu l’embouchure au loin. Puis il a repiqué vers le sud pour recommencer son approche. À un moment, la trajectoire de l’avion était à nouveau vers le centre de Londres, mais ce coup-ci il a viré à gauche, vers l’aéroport.

Pendant ces manœuvres, j’ai pu voir la ville de Londres au loin, trop loin pour en voir tous les détails en direct, sauf le Shard, qui est la tour la plus haute de l’union européenne, et le Millenium Dome, facilement reconnaissable dans sa boucle du fleuve.

Mais en regardant les photos en plus grand et à tête reposée, on peut reconnaître bien plus de choses : le parlement, la grande roue (London Eye), la cathédrale Saint-Paul, le Shard et les tours de la City (le Talkie-walkie, le Gerkin), la tour de Londres et Tower Bridge.

 

Du parlement à Tower Bridge

 

Plus loin c’est la boucle de la Tamise, avec les tours de Canary Wharf, Greenwich et le Millenium Dome.

Greenwich et Canary Wharf

 

Le bateau blanc visible sur le fleuve est très  certainement le Dar Mlodziezy. J’ai vérifié : il est présent à Londres pour le week-end. Je l’ai déjà vu à Rouen, pour l’Armada. Son port d’attache est Gdynia ou se trouve également le Dar Pomorza qui lui ressemble, mais ne navigue plus, et que j’ai vu l’été dernier.

La cathédrale de Guildford

La cathédrale du Saint-Esprit de Guildford est la dernière cathédrale anglicane construite.

La cathédrale de Guildford
La cathédrale de Guildford

Commencé dans les années 30, le projet a été interrompu par la guerre et n’a finalement abouti qu’en 1965.

Elle est située sur une hauteur à l’écart de la ville.

Elle est plutôt sobre, à l’extérieur comme à l’intérieur. J’ai à peine eu le temps de la visiter car le bedeau m’a foutu dehors. Pourtant j’avais bien vérifié les horaires avant de venir.

J’ai quand même eu le temps de remarquer que la couleur principale de la décoration est le bleu ciel, souvenir d’une teinture produite à Guildford au moyen âge.

Comme toute les cathédrales anglaises médiévales, la cathédrale de Guildford possède sa chapelle St Mary derrière le chœur, dans l’axe de la nef.

La chapelle St Mary
La chapelle St Mary

Guildford Castle

Guildford est située à une quarantaine de kilomètres de l’aéroport d’Heathrow. Ce n’est pas loin mais avec les embouteillages j’ai mis 1h30 pour faire la route.

C’est une petite ville mais elle a son château normand. Ou ce qu’il en reste.

Le jardin et le château de Guildford
Le jardin et le château de Guildford

On reconnaît le donjon carré typique des châteaux normands, à commencer par celui de Falaise où est né Guillaume le Conquérant. Après sa conquête an 1066, ces châteaux ont poussé comme les  champignons après la pluie. J’en déjà visité quelques uns, comme Castle Rising, Porchester, Canterbury et même la Tour de Londres. Celui de Guildford est bien plus modeste et son histoire est mal connue.

Mais ce n’est pas grave : ca fait toujours un château de plus pour ma collection.

Il fait plutôt beau et c’est une bonne chose.

Napoléon et Paris

C’est l’exposition de l’été au musée Carnavalet. Même si l’Empereur passait certaines années plus de temps en campagne que dans la capitale, il y a quand même vécu des moments importants dont le sacre. Mais surtout il a eu de grands projets.

D’abord des infrastructures (rues, fontaines, ponts, marchés) mais aussi des palais. Mais tous les projets ne se sont pas concrétisés, comme le musée Napoléon ou le palais du roi de Rome, prévu sur la colline de Chaillot.

 

Buste prévu pour l’entrée du musée Napoléon

C’est cette partie que j’ai trouvée la plus instructive. Ainsi que quelques objets qui proviennent du palais des Tuileries, aujourd’hui disparu. Mais toute l’expo était intéressante et riche en documents.

L’autre expo en ce moment est consacrée au congrès de Vienne. Bien plus modeste en taille, elle est composée essentiellement de documents, dont des traités de paix, issus des archives diplomatiques. Très intéressant aussi, mais plus ardu.

Enfin, j’ai fait un petit tour le musée Carnavalet. Bien sûr ce n’était pas la première fois, mais un petit rafraîchissement ne fait pas de mal. Je ne me souvenais pas de toutes les pièces.

 

La main droite de Louis XV, unique vestige de sa statue sur sa place, actuelle place de la Concorde

Au total j’y aurais passé 3 heures, mais beaucoup de salles sont fermées.

La tour Saint Jacques

La tour Saint Jacques était le clocher de l’église Saint Jacques de la Boucherie. L’église a été détruite à la Révolution mais le clocher a été préservé.

 

La Tour Saint Jacques

La tour d’aujourd’hui a été restauré une première fois entre 1854 et 1856, pour servir de décors à un de premier square de Paris. On sait qu’à cette époque « restauration » signifie « interprétation » avec une décoration qui n’est pas médiévale, mais qu’importe, c’est son état actuel.

Et grâce à une nouvelle restauration préservation entre 1999 et 2009 la tour est toujours là, comme neuve. Elle est ouverte au public depuis quelques années mais je n’avais pas encore réussi à le faire. Cette lacune est aujourd’hui comblée.

La visite permet de découvrir l’histoire de l’édifice, très bien racontée par Tatiana la guide, mais surtout de bénéficier d’un splendide panorama à 360° sur Paris, du haut de ses 62 mètres et 300 marches.

Notre Dame de Paris

 

Le centre Pompidou

 

Le boulevard de Sébastopol et le Sacré Coeur

 

Le Louvre, l’Obélisque de la Concorde, l’Arc de Triomphe et la Défense dans le fond

Avec ce beau soleil je serais bien resté plus longtemps sur la terrasse mais la serre-fil a été inflexible.

Et puis j’ai d’autres choses au programme.

Felice Varini à la Villette

Felice Varini est un artiste suisse (né à Locarno en 1952) spécialisé dans l’anamorphose. Ses oeuvres sont installées en intérieur ou peuvent s’étaler à travers tout un quartier. Elles sont composées de formes disjointes et sans cohérence. Ce n’est que depuis un certain point de vue, qui est unique, que ces formes s’organisent pour constituer un motif géométrique. Quand on n’est pas au bon endroit, ça ne ressemble à rien. Quand on y est, tout s’éclaire. C’est à la fois spectaculaire et fascinant.

Tout le jeu pour le spectateur est de trouver ce point de vue. Ce qui n’est pas très difficile : c’est là où s’attroupent les visiteurs précédents. Mais c’est problématique quand il y a beaucoup de monde.

J’ai déjà vu et apprécié plusieurs fois des oeuvres de Felice Varini, sur la place d’armes à Metz, dans l’orangerie du château de Versailles ou dans le port de Saint Nazaire.

Cet été quatre oeuvres sont présentées dans le parc de la Villette à Paris.

« Quatorze triangles percés/penchés » de travers
« Quatorze triangles percés/penchés » de travers
« Quatorze triangles percés/penchés » mais entiers
« Quatorze triangles percés/penchés » mais entiers
« Rouge jaune noir bleu entre les disques et les trapèzes » en vrac
« Rouge jaune noir bleu entre les disques et les trapèzes » en vrac
« Rouge jaune noir bleu entre les disques et les trapèzes » rangés comme il faut
« Rouge jaune noir bleu entre les disques et les trapèzes » rangés comme il faut
« Sept carrés pour sept colonnes » de guingois
« Sept carrés pour sept colonnes » de guingois
« Sept carrés pour sept colonnes » bien carrés
« Sept carrés pour sept colonnes » bien carrés
« Arcs de cercle sur diagonale » à côté
« Arcs de cercle sur diagonale » à côté
« Arcs de cercle sur diagonale » dans le mille
« Arcs de cercle sur diagonale » dans le mille

120 ans de cinéma

120 ans, c’est l’âge de la société Gaumont. Et pour fêter ça la société expose son patrimoine au 104, dans le 19ème arrondissement.

Au centre de l’installation une tente foraine rappelle qu’au début, le cinéma était un divertissement de fête foraine. À l’intérieur des petits films des années 1900 et des extraits d’actualité de diverses époques. Dans les deux cas, les choses ont bien changées depuis.

 

La tente foraine

Dans la salle appelée pour l’occasion « le trésor » Gaumont présente des appareils de projection, des affiches et autres objets promotionnels.

Le troisième espace est le « Gaumontrama ». C’est une grande salle sombre dont les murs sont couverts de costumes de différents films. Au plafond sont suspendus des écrans. Sur les écrans des montages thématiques mettent en parallèle deux ou trois films du catalogue de différentes époque mais qui résonnent entre eux : comédie, gangsters, romance, … C’est bien fichu.
Enfin la « Ceuillette des Marguerites » est un espace ludique et interactif. Chaque visiteur est muni d’un miroir avec lesquels on peut jouer avec des photos d’acteurs issues de puissants projecteurs. C’est amusant deux minutes.

C’était très intéressant et il était temps que je vienne parce que l’exposition se termine le 5.

Ici aussi ça donne envie de revoir des tas de films. Du coup demain je risque d’être plutôt occupé.

Aardman, l’art qui prend forme

J’adore le studio Aardman. Tous leurs films regorgent de trésors de créativité et d’humour.

Le salon fe Wallace et Gromit

 

L’expo consacrée à ce studio par Art Ludique permet d’aborder le travail prodigieux nécessaire pour réaliser ces films. Croquis, figurines, décors : tout le processus de création est présenté.

 

Un décor du film « Shaun le mouton »

Une très belle expo qui donne envie de revoir tous les films !