Juste à côté de l’hôtel se trouve la gare de King’s Cross, et dans cette gare se trouve le quai 9 3/4, bien connu des fans d’Harry Potter puisque c’est d’ici que les étudiants sorciers prennent le train (magique) pour rejoindre leur école. Les non-magiciens ne voient que le mur.
On peut se faire prendre en photo (l’échappe est fournie) et acheter la photo à la boutique voisine. Elle vend aussi tous les articles de monde Harry Potter, dont les baguettes magiques. Mais, déception, je n’ai pas vu les balais.
Une virée à Londres serait incomplète sans un spectacle. Ce coup-ci pas de comédie musicale mais une pièce de théâtre « The play that goes wrong » ou « Une pièce où tout va de travers ».
C’est l’histoire d’une groupe amateur qui joue une pièce de théâtre qui se passe dans un manoir dans lequel un meurtre est commis. Classique. Mais tout va mal les accessoires ne sont pas en place, le décor tombe en pièces, des acteurs se font assommer ou se trompent de réplique. Malgré l’adversité, les acteurs font preuve d’une volonté à toute épreuve de suivre le texte et d’arriver au bout. Et ils ont bien du mérite car la pièce se termine dans un chaos indescriptible.
C’est très très drôle, même si j’ai raté quelques répliques.
Mais je connaissais déjà l’histoire pour avoir vu récemment l’adaptation de cette pièce à Paris sous le mauvais titre « Les faux british ». Il y a des petites différences entre les deux, mais les deux sont très drôles.
Carsten Höller est un artiste né à Bruxelles de parents allemands. Il a investi la Hayward Gallery avec ses installations interactives et parfois loufoques.
Flying mushrooms
L’entrée se fait par un couloir de quelques dizaines de mètres zigzagant et montant et descendant dans le noir, histoire de se couper du monde extérieur en pénétrant dans l’expo.
L’expo se termine en beauté puisque la sortie se fait via un toboggan géant, marque de fabrique de l’artiste.
Isomeric slides
Une expo amusante avec un public nettement plus jeune que d’habitude.
Mon billet donne droit à deux entrées. L’idée est de profiter de la vue de jour et de nuit. Mais comme hier il pleuvait, demain je rentre et ce soir je vais au théâtre, et comme maintenant il fait beau, j’exerce mon deuxième passage maintenant.
La Tamise vers l'amont
La Tamise vers l'aval
Je peux donc maintenant le dire d’expérience : la vue est plus jolie sous le soleil. Mais je m’en doutais un peu.
Par contre il faudrait trouver un moyen d’essuyer les gouttes sur les vitres.
Le Borough Market est un marché adossé à la Southwark Cathdedral et installé en partie sous les voies de chemin de fer entre les gares de London Bridge et Waterloo.
A part quelques étals de fruits et légumes bio ou de fromages, il y a des tas de stands de nourritures plus ou moins exotiques.
Je me suis décidé pour un sandwich de cochon de lait avec peau croustillante et compote de pommes bramley du Nottinghamshire accompagné d’une barquette de cerises du Lincolnshire. Et c’était très bon.
Vous vous souvenez de la tour la plus haute de l’Union Européene : The Shard ?
Conçue par Renzo Piano (comme le centre Pompidou de Paris), cette tour a été inaugurée en 2012.
J’avais prévu d’y monter hier matin. Mais quand on réserve à l’avance on fait un pari sur les conditions climatiques et hier c’était pluie persistante et visibilité nulle. J’ai attendu un moment en espérant que l’accalmie annoncée par la météo se concrétise. Mais finalement j’ai fait reporter mon billet à ce matin.
Ce matin au réveil il y avait un beau soleil, donc je me suis dépêché d’arriver, mais la tour n’ouvre qu’à 10h. J’ai donc fait un petit tour, en voyant des nuages sombres d’accumuler. Finalement je suis monté à l’heure dite. La visibilité est moyenne et le ciel est bas. Et finalement il a commencé à pleuvoir alors que j’étais au 72ème étage. C’est la deuxième plateforme et elle est en partie découverte, même. Le 69ème étage est isolé des intempéries. Dans les deux cas, les vitres descendent jusqu’au sol, ce qui permet d’avoir une vie bien dégagée dans toutes les directions.
Évidemment on surplombe toute la ville. Heureusement je suis arrivé avant le pluie et j’ai eu le temps de profiter de la vue.
Tower Bridge
La Tour de Londres
St Paul
Un superbe point de vue, dommage qu’il ne faisait pas beau.
Jour de pluie, jour de musées. Idée de génie partagée par la moitié de Londres et on s’est tous retrouvé à l’Imperial War Museum.
J’ai visité ce musée lors de mon premier séjour londonien en janvier 1993, si je ne me trompe pas (comme pour mes premiers congés payés) et une chose est sûre : l’endroit a été complètement refait de fond en comble, modernisé d’un bout à l’autre.
Ce n’est pas un musée strictement militaire comme peut l’être le musée de l’Armée à Paris. Il se agit ici de traiter la guerre en tant qu’expérience vécue par le pays et ses habitants. Le parcours commence par la première guerre mondiale, donc en pratique le musée couvre en gros les 100 dernières années, pour l’instant. On enchaîne ensuite sur la seconde guerre mondiale et les conflits ultérieurs : la guerre froide, l’Irlande du Nord, Les Malouines et bien sûr l’Afghanistan et l’Irak. La Corée, Suez ou les conflits coloniaux sont ignorés. Il n’y a pas vraiment de parcours chronologique, mais différents thèmes sont abordés à travers des objets symboliques, des armes bien sûr mais pas seulement, et toutes sortes de témoignages. Par exemple une partie de l’étage consacré à la seconde guerre mondiale permet de suivre la vie d’une famille, les parents et dix enfants, à travers tout le conflit.
Tout un étage expose des œuvres d’art sur le thème de la guerre, mais pas seulement de l’art officiel. Il y a aussi des œuvres pacifistes voir contestataires.
Enfin une nouvelle section est dédiée à l’espionnage et aux opérations spéciales, en large part pendant la seconde guerre mondiale.
J’ai été particulièrement intéressé par la section consacrée à la guerre froide, et en particulier sur la hantise de la bombe atomique les dispositions qui avaient été prises par les autorités pour faire face a une attaque nucléaire. Ce n’est pas la première fois que je vois ce genre de choses en Angleterre. Par exemple il y avait un centre de commandement sous-terrain dans chaque région, en cas de guerre nucléaire. Ils sont maintenant désaffecté et j’en ai visité un, à Kelvedon Hatch, dans l’Essex. Je n’ai jamais rien vu de tel en France. Je n’ai jamais su si cet aspect avait été exagéré au Royaume-Uni et/ou ignoré ou minimisé en France, ou si ces choses-la sont demeurés secrètes de notre côté de la Manche.
Une autre chose est sûre, c’est un musée pationnant et on peut y passer la journée. En tout cas j’ai fait la fermeture à 18h. Pour info il ne pleuvait plus, mais je ne sais pas depuis quand.
Je n’ai pas eu le temps de tout voir. En effet j’ai fait l’impasse sur la section « Holocauste » et sur l’expo temporaire sur la mode des années 40. Il faut dire que je ne suis arrivé que vers 12h30, en raison d’une certaine perte de temps le matin à cause des intempéries. Mais c’est une autre histoire.
Ce château a été construit en 1766, donc il n’a rien de médiéval, mais il est joli quand même. Il est constitué d’une tour ronde centrale et de trois tours de diamètre plus réduit mais plus haute. Il n’est ouvert que quelques dimanches par an et justement c’est aujourd’hui.
Blaise Castle
Bon en même temps il n’y a à l’intérieur que quelques panneaux d’information, et surtout l’escalier qui mène à la terrasse, d’où on a une vue sur l’estuaire de la Severn et, au delà, le Pays de Galles.
Le château est au milieu d’un grand parc qui est visiblement très fréquenté. Il faut dire aussi que la pluie a cessé.
Ici c’est le sud ouest et plusieurs constructeurs d’hélicoptères ont exercé dans la région : Bristol et Westland. Et c’est à Filton, dans la banlieue de Bristol, que les ailes de tous les Airbus sont fabriquées sur le site qui a assemblé les Concorde anglais.
Donc pourquoi pas un musée de l’hélicoptère à Weston-super-Mare ?
Dans un joyeux enchevêtrement de pâles, on trouve une quarantaine de machines, surtout anglaises, dont beaucoup de Westland, mais aussi russes, françaises ou allemandes. Le plus intéressant, ce sont tous ces prototypes et autres machines uniques, comme le Westland Lynx modifié qui a battu le record du monde de vitesse : 400km/h en 1986. Il tient toujours.
Le Wessex de la Reine au Helicopter Museum de Weston-super-Mare
Le Super Felon d'Aristote Onassis
Un bon petit musée aéronautique comme il y en a pas mal en Angleterre. Il faut que je vérifie s’il m’en reste à visiter.
Weston-super-Mare est une station balnéaire dans le Somerset, sur le canal de Bristol, à une trentaine de kilomètres de cette ville. Comme dans toutes les stations balnéaires d’Angleterre, il y a une jetée pour de promener avec des échoppes de nourriture rapide (et grasse) et des machines à sou. Par beau temps on peu voir le Pays de Galles, mais ce sera pour une autre fois. Dans le film « Pirates, bons à rien mauvais en tout », du studio Aardman, l’île des pirates est jumelée avec Weston-super-Mare. Banksy est le street artist à la mode, même si son identité réelle est inconnue. Il est originaire de Bristol et venait le dimanche à Weston-super-Mare quand il était petit.
Du 22 août au 27 septembre, Banksy a créé Dismaland, sur le site d’une ancien centre de loisir à Weston-super-Mare. Ça tombe bien, ça tombée pendant ma petite semaine anglaise et j’ai décidé de faire le gros détour. J’ai acheté mon billet dès l’ouverture de la billetterie en ligne et le soir même il n’y en avait plus. Ce qui explique pourquoi je ne suis pas le seul et que la file d’attente est digne de Disneyland.
Peut-être que ça fait partie du concept car le projet est ouvertement une parodie de Disneyland, en plus glauque (« dismal » signifie « lugubre ») et moins cher, puisque l’entrée est à 3£. Surtout que le temps est à la pluie, mais pour l’instant ce ne sont que quelques gouttes, mais ça va tomber plus fort plus tard.
Finalement la queue progresse plutôt vite, c’est juste que c’était l’ouverture.
En attendant je me rend compte qu’une partie de la foule présente fait la queue devant le guichet, alors que la manifestation est officiellement sold-out aujourd’hui.
En gros il s’agit d’une exposition temporaire qui regroupe des créations, originales ou non, de plusieurs dizaines d’artistes.
Dès l’entrée on est dans le ton.
Les contrôles de sécurité en carton-pâte de Dismaland
On est dans l’ambiance d’une fête foraine décalée, pleine de dérision et d’ironie.
Les employés de Dismaland font la gueule, c'est normal.
Sans oublier la référence directe au monde Disney, dont les avocats sont d’ailleurs interdits à l’entrée.
Le château de Dismaland
Toutes formes de créations sont présentées, y compris la vidéo.
Une galerie permet de reposer le parapluie et d’exposer des œuvres à l’abris des intempéries.
L'exposition intérieure
À en croire le monde, c’est une expérience couronnée de succès, et qui m’a bien plus.
Certes ça fait beaucoup de miles de route juste pour une expo. Mais il y a d’autres choses à voir dans le coin.