Ce matin, comme d’habitude le soleil était au rendez-vous et j’en ai profité pour faire quelques photos dans les meilleures conditions, notamment du Palais Royal, idéalement éclairé le matin.
Ensuite je me suis rattrapé d’hier en allant au musée de l’Armée (Armémuseet).
La première salle est une introduction sur la guerre en tant que phénomène social existant à toutes les époque, de la préhistoire à la bombe atomique.
Le décor ainsi posé on entame ensuite un parcours à la fois chronologique et thématique (avec par exemple la logistique ou la conscription). Le tout dans un contexte suédois bien sûr.
Le musée présente une impressionnante collection de trophées, des drapeaux pris sur le champ de bataille à l’ennemi russe, polonais ou allemand.
Tous les conflits auxquels la Suède a pris part sont évoqués, comme la guerre de 30 ans (1618-1648, toutes les puissances européennes y ont participé) ou la grande guerre du nord, inconnue chez nous.
Car la Suède a longtemps eu des prétentions sur le continent : elle a détenu pendant un temps des territoires sur la côte sud de la Baltique (dans les Pays Baltes, la Pologne ou l’Allemagne d’ajourd’hui).
Leipzig (octobre 1813) est la dernière bataille où des troupes suédoises ont été engagées, aux côté d’à peu près toute l’Europe contre Napoléon. Et depuis cette date, la Suède est restée neutre, mais pas sans armée.
Les dernières salles du musée présentent l’armée suédoise des XXème et XXIème siècles, y compris en Afghanistan.
Une salle est consacrée à Raoul Wallenberg, diplomate suédois en poste à Budapest. Pendant la guerre il a sauvé des dizaines de milliers de juifs. Arrêté par l’armée soviétique en janvier 1945, il a disparu sans laisser de traces. J’avais déjà croisé son histoire à Budapest en 2015.
Le musée est très intéressant, ça valait le coup de revenir.
En sortant du musée je me suis dirigé vers l’hôtel de ville.
Mais avant de le visiter, j’ai fait une autre promenade en bateau, autour de l’île de Kungsholmen (l’île du roi). Cette île est très urbanisée, mais ne manque pas de verdure.
En me promenant dans le port ou les canaux de Stockholm, j’ai été frappé par les milliers de bateaux qui sont amarrés partout.
Il y a des bateaux de toutes sortes et de toutes tailles : à voiles ou à moteur, des dériveurs ou des habitables. C’est à croire que chaque habitant de la ville a son bateau. Je ne sais pas si la Suède a assez de lacs pour que tous ses bateaux naviguent en même temps !
Une fois revenu à terre, je suis donc allé visiter l’hôtel de ville.
Inauguré en 1923, il est construit en briques dans un style proches des édifices municipaux médiévaux de la Baltique, mais avec aussi une influence de palais publics italiens, dont le palais des Doges à Venise. La grande salle du rez-de-chaussée est le théâtre la réception de remise des prix Nobel, le 10 décembre de chaque année.
Mais la salle la plus spectaculaire est la salle dorée.
Dorée est la couleur des mosaïques qui la recouvrent entièrement. Ce n’est pas le style byzantin de Venise, mais les tesselles (deux couches de verre qui emprisonnent une feuille d’or) ont été fabriquées à Murano (le guide a dit Venise, mais j’interprète). Le personnage féminin dans le fond symbolise Stockholm, et les autres figures sont des personnages suédois historiques, scientifiques ou artistiques. Dans l’esprit, cela m’a un peu rappelé Christanborg, à Copenhague.
Dans l’angle du bâtiment, un clocher de 106 mètres de haut (350 marches, mais un ascenseur permet d’en éviter la moitié) donne une belle vue sur toute la ville.
Pour finir, j’ai pris une dernière fois un bateau pour rejoindre Fotografiska, ancien bâtiment des douanes reconverti en lieu dédié à la photographie.
Plusieurs expositions d’intérêt inégal. Vu de l’extérieur, je m’attendais à plus d’espaces d’expositions.
Fotografiska est au bord de l’eau, et au pied d’une falaise au sommet de laquelle s’étend toute l’île de Södermalm.
J’ai cherché l’aventure culinaire dans ce quartier, après avoir grimpé les 120 marches de plus, et je suis arrivé dans un quartier sympa plein de restaurants.
J’ai choisi Nytorget 6 (c’est le nom et l’adresse du restaurant).


Le thon était très bon. La boule choco, c’était juste une friandise à 30 couronnes. J’avais déjà remarqué cette incongruité dans les cartes de plusieurs restaurants : un dessert à moins de 100 kr (soit 10 €).
Demain changement de décor : je vais passer la journée à Uppsala.