Venise, jour 2

Aujourd’hui comme prévu je vais d’exploiter mon forfait vaporetto deux jours en allant sur quelques îles de la lagune au nord de Venise : Murano, Burano et Tercello.
Surprise en sortant de l’hôtel : il pleut. Ce ne sont que quelques gouttes, et continue comme si ça ne devait pas durer, le parapluie est resté à l’hôtel. Je me dirige donc vers l’embarcadère. Une fois arrivé c’est une vraie averse qui me tombe dessus. J’hésite, je consulte les oracles météorologiques (sauf celui qui n’avait pas prévu cette pluie, ni celle de Vicence d’ailleurs). La pluie devrait cesser dans l’heure. Finalement je décide d’aller à Murano en premier, en espérant que le soleil sera de retour quand je sortirai du musée du verre.

Le musée du verre de Murano

Car le verre est la spécialité de Murano depuis le décret de 1201 imposant à tous les verriers de déménager à Murano. Les incendies provoqués par les fours étaient trop fréquents et dangereux pour Venise.
Aujourd’hui quasiment toutes les boutiques de Murano, et elles sont nombreuses, vendent des objets en verre : surtout des bijoux, mais aussi des bibelots, et même, mais c’est plus rare, des verres pour boire. Normalement tout est produit sur place, des ateliers peuvent également être visités. Il y a un grand choix, entre les babioles à deux sous et des grosses pièces dont le prix n’est même pas indiqué.

Murano n’est qu’à quelques minutes de Venise. Depuis Murano le vaporetto met une grosse demi-heure pour rejoindre Torcello. Le bateau était bondé de touristes, la plupart continuant jusque Burano, et j’ai fait le trajet debout. Pas agréable.

Torcello

Torcello est aujourd’hui une île quasiment sans habitant mais ce serait la première île habitée de toute la lagune, et elle a compté quelques milliers d’habitants à son apogée. On s’y rend aujourd’hui pour goûter au calme de rues non surpeuplées (il n’y a même pas de rues), mais surtout pour son église Santa Maria Assunta. Fondée en 639, c’est la plus ancienne église de Venise. Elle est dotée de remarquables mosaïques du XIIème siècle d’inspiration byzantine, mais ça ne rend pas sur les photos (qui sont interdites). On peut monter au clocher pour jouir d’une belle vue sur la lagune et sur Burano, toute proche.

Burano

Burano, à quelques minutes de bateau de Torcello, est un village dont la spécialité est la dentelle. Donc comme à Murano, les boutiques vendent de la dentelle, mais c’est moins mono-maniaque que le verre à Murano. Par contre je n’ai pas visité le musée de la dentelle : il ne pleuvait pas et je ne voulais pas rater le vaporetto suivant pour revenir vers Venise (il y en a qu’un par heure). Re-bateau bondé, re-voyage debut jusque Murano, où j’ai changé pour une autre ligne, moins fréquentée, pour aller dans le quartier de la gare, dans l’idée de me rendre au musée d’histoire naturelle.

Musée d'histoire naturelle

Ayant mal lu les horaires je suis arrivé 30 minutes avant la fermeture, au lieu de 90. J’a quand même visité le musée au pas de charge, de toute façon c’était surtout le bâtiment qui m’intéressait, et les salles les plus anciennes conservées dans leur jus. L’exposition m’a semblé moderne et bien faite, mais rien de très spécifiquement vénitien.

Ensuite je me suis un promené dans le quartier. Leçon du jour : pas facile d’atteindre un objectif précis du premier coup. Des rues sont des culs-de-sac ou butent sur un canal. Les ruelles ne sont pas très visibles sur les plans et le GPS se perd facielement. Et comme de toute façon je n’avais presque plus de batterie, j’ai navigué à l’ancienne).
J’ai fini par changer de rive, d’un coup de vaporetto (ligne 1), pour arriver au Ghetto.

Campo di Ghetto Nuovo

Le Ghetto a été créé par un décret de 1516 imposant aux juifs de résider dans un quartier délimité dont les portes seraient fermées la nuit.
Aujourd’hui c’est une très grand place, comme il y en a plusieurs dans Venise, mais bordée d’immeubles très hauts, jusque 8 étages (mais les appartements sont bas de plafond). C’est parce que la population juive augmentant mais pas l’espace où ils étaient autorisés à résider, il a fallu construire en hauteur pour loger toute le monde.
Comme sur toutes les grandes places de Venise (sauf la place Saint Marc), il y a des arbres, des bancs et des enfants qui jouent au ballon ou font du vélo. Chacune de ces places est un petit village.

Il n’était pas très tard, mais un restaurant a attiré mon attention sur la place, donc j’ai dîné sur le champ.

Jarret d’agneau dans une sauce à la fraise avec tomates confites et copeaux de chocolat
Chessecake avec nappage à la fraise, et un peu de pistache

Le jarret était fabuleux. Dommage qu’il ne soit pas accompagné de riz ou pourquoi pas de pâtes pour finir la sauce. Quoique le pain était très bon aussi.

Pour rentrer, j’ai encore descendu le Grand Canal, mais cette fois de jour.

Grand Canal

Enfin la lumière était limite sur la fin. Si j’avais un peu moins traîné au restaurant et attrapé un ou deux vaporetto plus tôt, j’aurais eu les derniers rayons de soleil sur les palais du Grand Canal.
Très souvent, et surtout le long du Grand Canal, il n’y a pas de quai à Venise. Les rues traversent les canaux, par des ponts en escalier (ça fait de l’exercice), mais les longent rarement. Cela veut dire que prendre le bateau est le seul moyen de voir tous les palais qui bordent le Grand Canal.

Demain, je profiterai encore de mon forfait vaporetto, notamment pour aller sur l’île de la Giudecca.
Mais le soir je vais au spectacle. A la Fenice.
Je ne sais pas encore comment je vais m’habiller…

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