Vicence

Vicence est une ville de 100 000 habitants environ, capitale italienne de l’orfèvrerie. A la Renaissance, la ville était riche grâce à la production et au commerce de la soie. Son enfant le plus illustre est l’architecte Andrea Palladio et on ne peut pas faire un pas dans la ville sans tomber sur une de ses créations.

Le patrimoine architectural de Palladio dans Vicence a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Et les villas palladiennes de la région font l’objet d’une autre inscription. A ce compte, il n’est pas étonnant que l’Italie est le pays qui compte le plus de sites classés dans le monde.

La dernière oeuvre de Palladio, dessinée en 1580 juste avant sa mort, est le Théâtre Olympique (Teatro Olimpico) et c’est la première que j’ai visitée ce matin.

Teatro Olimpico, Vinceza

L’académie olympique (les Olimpici) était une association de notables de la ville versés dans la culture (nous sommes en pleine Renaissance). Ils décident de bâtir un théâtre permanent et couvert, une première mondiale à l’époque. Bien sûr les plans sont confiés à Palladio, par ailleurs membre des Olimpici. Un peu comme Viollet-le-Duc par rapport au Moyen-Âge, Palladio se documente sur les théâtres grecs et romains de l’Antiquité pour en créer un modèle idéal.
Le théâtre que l’on visite aujourd’hui n’a pas bougé depuis la représentation inaugurale de 1585. Un spectaculaire décor en perspective avait été conçu spécialement et n’a jamais été démonté, sauf pendant la 2ème guerre mondiale pour le préserver des bombardements.
On visite le lieu comme une capsule temporelle, une tablette multimédia à la main. Elle diffuse les sous-titres des commentaires audio, mais aussi une vidéo des coulisses inaccessibles au public. C’est pas mal, mais ça occupe les mains. Gênant pour prendre des photos ! (mais on se débrouille).

Outre le Teatro Olimpico, plusieurs musées sont proposés au visiteur avec une carte unique vite rentabilisée. Le plus spectaculaire à mon avis est la Gallerie d’Italia dans le Palazzo Leoni Montanari. La décoration est peut-être un peu chargée, mais au moins il ne force pas trop sur les dorures.

Plafond du Palazzao Leoni Montanari

Après tant de jolies choses (allez voir d’autres photos) il est tant de se restaurer.
Pour une fois ce n’était pas un panino comme les jours précédent. Soit dit en passant les panini d’ici sont bien meilleurs et variés que ce qu’on appelle panini en France.

Bigoli carbonara aux pousses de houblons

Les bigoli sont une sorte de gros spaghetti de la région, et c’est du vrai carbonara : pas de crème mais jaune d’oeuf et lardons. Beaucoup d’oeuf et beaucoup de lardons. Parfait.

Une fois rassasié, je suis allé visiter le musée Palladio, bien sûr installé dans un de ses palais, un parmi tous ceux du centre-ville.

Palladio Museum

Comme il se doit il est riche en maquettes et en entretiens d’architectes en vidéo, mais je suis resté un peu sur ma faim. J’aurais aimé en découvrir un peu plus sur l’homme, son oeuvre et sa postérité.

J’en suis sorti vers 14h. A cette heure-là il faisait chaud, et tout ce qui me restait au programme était fermé jusque 17h. Je suis donc rentré à la chambre me mettre au frais, et peaufiner mon programme pour Venise. Oui, parce que j’y vais demain, le temps passe vite.
Ça n’empêche pas de profiter du soleil en route.

Ponte San Michele

Soleil qui n’a pas duré puisque, je ne l’ai pas vu venir, il s’est mis à pleuvoir vers 16h30. C’est moins agréable pour l’ambiance et les photos. Pire, ça m’a fait passer l’envie de la glace du jour. J’avais pourtant repéré la gelateria et les parfums à l’époque où il faisait encore beau, mais je trouvais que c’était trop tôt. Quelle erreur…

Il me restait donc la cathédrale et la Basilica Palladiana.

Basilica Palladiana après la pluie

C’est comme le Palazzo della Ragione à Padoue : des boutiques au rez-de-chaussée et un immense volume au premier étage. Mais ici c’est (évidemment) l’oeuvre de Palladio et c’est un espace d’expositions temporaires. Malheureusement en ce moment on est entre deux expositions et la salle n’était pas visitable. Je suis bien monté à la galerie, mais les vues sur la ville étaient un peu tristes sous la pluie.

Je me suis consolé d’une pizza et d’une mousse au chocolat, le plat et le dessert que j’avais repérés hier ayant mystérieusement disparu de la carte du restaurant choisi.

PIzza mozzareila asperges jambon (pas de tomate)
Mousse au chocolat et fruits rouges

La pizza était bonne, mais pas la mousse au chocolat. J’espérais qu’en Italie elle serait meilleure, perdu.

La journée s’est un peu terminée en eau de boudin, mais jusque là le séjour s’était déroulé plutôt bien.
Ça ira mieux demain.

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