Padoue

Padoue est une grande et très ancienne ville d’Italie. La cité existait déjà avant que Rome prenne sont envol. Elle est le siège d’une des plus anciennes universités d’Italie, fondée en 1222, qui a connu, comme professeur ou élève, Vésale, Copernic ou Galilée. La ville compte plusieurs musées universitaires, mais ce n’est pas le thème que j’ai suivi aujourd’hui.

Le monument le plus réputé de Padoue est la chapelle des Scrovegni. Son architecture est modeste, mais sa décoration est somptueuse.

La chapelle des Scrovegni

Les fresques ont été conçues par Giotto dans les années 1303-1305. Elles représentent des scènes de la vie de Jésus et de Marie, mais aussi du commanditaire : Enrico Scrovegni, riche banquier padouan. Les peintures sont saisissantes de finesse et de réalisme.
La visite est compliquée : les places sont limitées et vaut réserver à l’avance (3 mois dans mon cas). On commence par une vidéo explicative de 15 minutes et on a droit à 15 minutes dans la chapelle, pas une de plus.

Moins connu mais méritant tout autant le voyage est le Palazzo della Ragione (Palais de la Raison).

Dans le Palazzo della Ragione (Palais de la Raison)

Il a été construit en 1218 par la ville qui venait d’acquérir le statut de commune libre. Il lui fallait donc construire un édifice imposant destiné à devenir le siège de l’administration et des tribunaux de la ville. Et accessoirement à impressionner les cités rivales ou les visiteurs.
Le rez-de-chaussée est un marché couvert mais le morceau de bravoure est le Salone, la grande salle à l’étage.
Selon les brochures de l’office de tourisme c’est la plus grande salle suspendue du monde : 81 mètres de long, 27 de large et 27 sous plafond. (Je note que ce sont des puissances de 3, mais comme à l’époque le mètre n’existait pas, ce doit être une coïncidence). Quoi qu’il en soit l’impression de volume est spectaculaire.
Les murs sont décorés de 333 panneaux de fresques (hum, encore des 3) représentant des métiers ou des thèmes astrologiques. Les fresques originales étaient attribuées à Giotto, mais elles ont disparu dans un incendie.

Non loin de là se trouve le Duomo, la cathédrale de Padoue. Comme la plupart des églises en Italie, son aspect extérieur est quelconque. Mais à la différence de la plupart des églises en Italie son intérieur est d’une sobriété presque luthérienne.

La cathédrale de Padoue

Mais la grande église de Padoue est la basilique Saint-Antoine.

Basilica di Sant'Antonio de Padova

Saint-Antoine de Padoue est un des plus grands saints de l’Eglise catholique et le protecteur de la ville. Il est originaire du Portugal, mais c’est ici que sont conservées ses reliques. La foule des visiteurs était assez impressionnante. La dévotion est réelle, et dûment accompagnée par les prêtres… et les marchands du temple.

A deux pas de la basilique se trouve la dernière curiosité de Padoue que j’ai visitée aujourd’hui : le Prato della Valle.

Prato della Valle

C’est une très grande place (la deuxième d’Europe par sa superficie, toujours selon l’office du tourisme), dont la partie centrale est un grand parc de forme ovale entouré d’un canal.
C’est plutôt pittoresque et suffisamment ombragé pour déguster la glace quotidienne, un petit plaisir italien qu’il ne faut pas négliger.

Il a fait très chaud aujourd’hui, et j’ai bien apprécié les arcades dont beaucoup de rues de Padoue sont dotées.

Le soir j’ai fuit les restaurants à touristes et me suis réfugié dans une petite trattoria un peu à l’écart. C’était simple mais bon.

Pappardelle aux asperges
Poulet au safran

Demain, direction Vicenze, mais pas en ligne droite.

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