Quatrième jour à Berlin

La journée a commencé avec un ciel bleu vide de nuages. Elle est restée majoritairement ensoleillée et toujours très froide.

J’ai commencé la journée par le château de Charlottenburg, une des résidences des rois et reines de Prusse.

Schloss Charlottenburg côté ville

Malheureusement la moitié du château est fermée pour travaux, mais celle qui reste est déjà très jolie. Quand on parle de Prusse, on a des images strictes et militaires en tête. Mais c’est oublier le rose et le doré de la décoration des châteaux des rois de Prusse.  Le château est bordé d’un parc très agréable, avec quelques chutes de neige très décoratives.

Changement de quartier et d’époque pour l’étape suivante : Tempelhof.

La façade de l'aérogare de Tempelhof

L’aéroport du centre-ville de Berlin a été conçu en 1936 et a été assez peu endommagé pendant la guerre. Mais le bâtiment que l’on voit aujourd’hui est en fait inachevé. C’est ce que j’ai appris en suivante une très intéressante visite guidée de 2 heures, du toit aux sous-terrains.

A quelques centaines de mètres de Tempelhof se cache un autre souvenir de l’architecture nazie : le Schwer­belastungs­körper, ou corps de charge lourde.

Schwer­belastungs­körper

C’est un de rares vestiges de Germania, le projet de transformation de la capitale du Reich. Nous sommes sur l’axe nord-sud, à l’emplacement de l’énorme arc de triomphe qui devait marquer le début de l’avenue triomphale menant à la grande halle. Mais avant de le construire il fallait s’assurer de la résistance du sol devant une telle charge. C’est pourquoi on a construit cet échantillon. Qui est surtout un témoin de l’irrationalité méthodique des nazis. Et de leur amour jamais démenti du béton armé. Le site est géré par l’association Berlin Unterwelten.

Après 4 jours à Berlin, on n’a pas beaucoup parlé du mur. Pour y remédier je suis allé à Checkpoint Charlie, qui était le point de passage le plus connu. Aujourd’hui il n’y a plus de trace du mur, mais la mémoire est entretenue pour le bénéfice des touristes, grâce à quelques attractions, comme la cabane du poste frontière où des saltimbanques en uniforme se font prendre en photo moyennant finance. Comme le Lénine sur la place rouge à Moscou ou les centurions romains devant le Colisée. La dernière attraction est un panorama géant, oeuvre de l’artiste Asisi qui en a réalisé d’autres en Europe. C’est plutôt bien réalisé, mais le prix demandé est excessif par rapport au temps qu’on y passe.

J’avais envisagé faire un tour en ballon captif, à deux pas de Checkpoint Charlie, mais les conditions météo sont contraires et j’ai donc poussé un peu plus loin.

A mi-chemin entre Checkpoint Charlie et Potsdamer Platz, Topographie des Terrors est une exposition très complète consacrée au système répressif nazi.

Topographie des Terrors

Le lieu est le site du siège de la Gestapo, au coeur du quartier des ministères  nazi (le ministère de l’air est de l’autre côté de la rue). Cet endroit existait déjà lors de ma visite de 2007, mais a été considérablement amélioré depuis. A l’époque, il n’y avait qu’une série de panneaux en extérieur. Il sont toujours là, mais plus modernes, et surtout un nouveau bâtiment est apparu. Il contient la suite de l’exposition ainsi qu’une bibliothèque de recherche. L’ensemble est gratuit et sert à l’édification du public, à condition de faire l’effort de digérer la masse considérable d’informations.

J’en suis sorti vers 19h30. A cette heure là le soleil commençait à se coucher et brillait comme jamais. Mais je n’avais plus les jambes pour en profiter et je suis rentré après avoir mangé une entrecôte de boeuf d’Argentine.

Des articles plus détaillés seront consacrés à Charlottenburg et Tempelhof.

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