J’ai passé la journée sur la côte occidentale de la Sicile, plus proche de la Tunisie que de l’Italie continentale.
Malheureusement il a fait moche toute la journée, avec de la pluie faible mais persistante.
Trapani est la principale ville du coin. C’est un port de moyenne importance dont l’âge d’or de la pêche au thon n’est plus qu’un souvenir. Les salines toutes proches ont aussi apporté de la richesse à la ville par le passé, ce qui est encore visible par certaines riches demeures.
A part quelques églises et musées, Trapani n’a pas énormément d’attraits.
Les marais salants tout proches promettent de belles visites quand il fait beau, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui.
Cette région de la Sicile est plate comme la main, sauf la montagne d’Erice à quelques kilomètres de Trapani.
Le nom Erice vient du nom du héros grec Eryx, pourtant il ne s’agit pas d’une colonie grecque, mais phénicienne. Toutefois, à part un morceau de mur, il ne reste rien de ce temps-là.
Le village d’Erice occupe le sommet d’une montagne de 750 mètres de haut qui domine Trapani et la plaine alentour.
Erice est un site touristique majeur, avec son lot de restaurants et de boutiques de qualité inégale. Comme toujours dans ce cas, il y a aussi bien des gargotes à sandwich et des restaurants gastronomiques, des boutiques de souvenirs criard et des artisans d’art. Mais il ne faut pas s’arrêter là, car Erice possède un riche patrimoine historique, principalement d’églises dont le nombre et la richesse étonnent pour une si petite ville.
La plus importante est l’église royale, fondée par le roi Frédéric III d’Aragon en 1314.
Elle a été reconstruite au milieu du XIXème siècle, suite a un effondrement. La voûte que l’ont voit aujourd’hui n’est donc pas celle d’origine, mais le guide ne dit pas si elle reproduit le motif original.
D’après les guides touristiques, Erice est un superbe village médiéval perché sur sa montagne. Le site mérite la visite, mais aussi le soleil. Sous la pluie, le site manque singulièrement de couleur.
Mais bon j’imagine qu’un plein été, ça doit être l’enfer. Aujourd’hui, c’était plutôt calme.
J’ai terminé ma journée à Marsala. Comme Trapani, la ville a connu des jours meilleurs, mais le commerce du vin de Marsala procure encore une certaine renommée.
Comme toujours dans la région, les origines de la ville sont très anciennes, à savoir une colonie phénicienne. Marsala est quasiment au point le plus proche des côtes tunisiennes, et son port s’est développé pendant la période arabe. Les Arabes l’avait appelé le port de dieu, ou Marsa Allāh et le nom est resté.
Dans l’Histoire plus récente, Marsala a été le point de débarquement de Garibaldi et son expédition des Mille le 11 mai 1860.
La rue principale de Marsala est la Via XI Maggio et une des portes de la ville a été rebaptisée porte Garibaldi.
Avec ses (presque) mille compagnons, Garibaldi a commencé ici sa conquête de la Sicile, ou plus précisément il a chassé les Bourbons d’Espagne qui régnaient encore sur la Sicile. C’était une étape importante dans l’histoire de l’unification de l’Italie.
Demain je prend la direction de l’est, forcément.
Le soleil devrait progressivement revenir. Ça m’arrange.
D’autres photos dans mon album.