Le col de Chipka (шипка) est un des passages à travers le Grand Balkan. Il a été le lieu de quatre batailles pendant la guerre russo-turque de 1877-1878. Pendant les premières phases de la guerre, l’armée russe, venant de Roumanie, a traversé le Danube et marchait vers le sud. Le col de Chipka, tenu par l’armée turque, bloquait l’avance russe vers la plaine bulgare. La première bataille de Chipka est la capture du col par l’armée russe. Les trois batailles suivantes sont des tentatives infructueuses de reprise du col par l’armée turque. les trois assauts ont été repoussés, grâce à la résistance acharnée des volontaires bulgares qui combattaient avec l’armée russe, qui comptait aussi des régiments finlandais dans ses rangs, soit dit en passant.
Les batailles du col de Chipka ont joué un rôle crucial dans la guerre, et une imposant monument commémoratif y a été inauguré en 1934.
Wikipedia prétend qu’il est inspiré du monument de la bataille des Nations, à Leipzig, mais je suis moyennement convaincu. J’avais plus pensé à une tour bismarckienne au premier regard. A l’intérieur se trouve un petit musée sur les batailles de Chipka et du sommet on a une vue splendide sur les deux côtés du col.
Quand je suis arrivé, le sommet et la tour étaient dans les nuages. Heureusement ils se sont dissipés, mais j’ai dû patienter une demi-heure, adossé à un rocher à l’abri du vent.
Au pied du col, la petite ville de Chipka abrite le temple-mémorial de la naissance du Christ.
Cette église orthodoxe, de style moscovite, a été inaugurée 25 après la bataille et a été dédiée aux soldats russes, ukrainiens et bulgares mort pour la libération de la Bulgarie. Leurs restes sont rassemblés dans des sarcophages dans la crypte de l’église. Ses cloches ont été fondues avec les cartouches récupérées sur le champ de bataille.
Depuis le sommet, entre les nuages, on peut distinguer une forme mystérieuse.
Le mystère sera éclairci demain.
Le soir j’ai mangé d’excellentes brochettes de veau selon la recette du coin, selon le serveur.
Donc apparemment les carrés de poivrons et d’oignons entre les cubes de viande viennent d’ici.
Le temps était très couvert et froid le matin : j’ai dû ressortir mon pantalon du fond de la valise. Dans l’après-midi il faisait beau et chaud au pied de la montagne, mais comme j’ai passé l’essentiel de la journée entre 1300 et 1400 mètres d’altitude, je n’ai pas souffert de la chaleur.
Comme toujours : plus de photos dans l’album.