De Lovetch à Veliko Tarnovo

Après une bonne nuit, j’étais à pied d’œuvre pour visiter Lovetch (Ловеч), au moins Varosha (Вароша), le quartier ancien.

Comme à Koprivchtitsa les ruelles sont étroites et tortueuses. J’ai dû m’y aventurer avec la voiture, mais ce n’était pas aussi ardu qu’à Sorrento.

Le monument le plus connu de la ville est son pont couvert, le seul de Bulgarie.

Le pont couvert de Lovetch

Plusieurs ponts se sont succédés à cet emplacement, tous ont été détruits par des incendies ou des crues. Le pont actuel date de 1931. Il est en béton mais on lui a redonné son aspect primitif en bois. Aujourd’hui le pont abrite l’office de tourisme et quelques boutiques.

La ville est dominée par la forteresse d’Hirsaya. Si le site était déjà occupé par les Romains, c’est l’une des dernières forteresses byzantines tombée aux mains des Ottomans en 1445. Ils l’ont démantelée et elle a servi de carrière pour les habitants de la ville,  donc il n’en reste pas grand’chose. Avec un peu d’imagination on peut deviner le tracé des sept petites  églises qui existaient dans l’enceinte.

Le château de Lovetch

Le héros local est Vasil Levski. A partir de 1876, il a organisé les comités locaux qui lanceront la révolte contre l’empire ottoman. Il sera arrêté et exécuté avant qu’elle ne commence. Un important musée lui est consacré dans la ville et sa statue domine la ville autant que le château.

Vasil Levski

Normalement j’aurais dû visiter les bains turcs, mais ils étaient fermés aujourd’hui.

Je suis parti de Lovetch vers 11h après une intéressante discussion avec Dimitar, le propriétaire du gîte, sur le passé, le présent et l’avenir de la Bulgarie.

Les curiosités suivantes aux programme sont naturelles : une grotte et une cascade.

Je ne sais pas si le terme de « grotte » convient à celle de Devetashtaka tant ses dimensions sont hors norme.

La grotte de Devetashka

C’est une énorme voûte naturelle, 58 mètres à son plus haut. Elle est percée de sept trous gigantesques à travers lesquels ont voit le ciel et les nuages. Elle sert de refuge à une colonie de chauves-souris, c’est pourquoi l’accès du fond de la grotte est interdit. Spectaculaire.

La, où plutôt les cascades de Kurusha (Куруша) sont atteintes après une petite marche en forêt, donc à l’ombre, ce qui est appréciable par cette chaleur.

La cascade de Krushuna

Un autre chemin, plus pentu, permet d’arriver au sommet de la cascade, ou plus précisément à la résurgence qui alimente la cascade. Je crois bien que c’est la première fois que je vois un ruisseau sortir ainsi d’une montagne. En tout cas c’est bien pratique pour se rafraîchir après une telle ascension.

Pour que la journée soit bien éclectique, j’ai poursuivi ma route vers l’est et vers l’antiquité romaine grâce au site de Nicopolis ad Istrum.

Nicopolis ad Istrum est une petite ville romaine fondée entre 101 et 106 après JC. Tout le site n’a pas été fouillé mais on peut voir déjà pas mal de bâtiments, donc l’odéon (un petit théâtre), et surtout de larges rues pavées de dalles de pierre de plus de deux mètres de long.

La voie vers Nicopolis ad Istrum

Détail intéressant, certaines parties du site sont en cours de dégagement, et on peut voir que la profondeur somme toute modestes des vestiges sous le niveau du sol.

Fouilles de Nicopolis ad Istrum

De nombreux panneaux (en bulgare et en anglais) permettent de se repérer. Un grand nombre de ces panneaux portent en fait la traduction de stèles originales (en grec, pas en latin), ce qui donne de la vie au site et va au delà de la simple description technique.

Stèle à Nicopolis ad Istrum

C’est toujours intéressant de visiter des sites romains à travers toute l’Europe.

De Nicpolis ad Nistrum je n’ai que 30 minutes pour arriver à l’étape du jour : Veliko Tarnovo, où je resterai deux nuits.

Voici la vue de ma chambre d’hôtel.

La vue de ma chambre

La journée de demain s’annonce bien.

Le soir j’ai tenté à nouveau un plat d’ageau, ce coup-ci accompagné de yaourt bulgare.

J’aurais bien aimé voir les papiers de l’agneau, et ils ne se sont pas forcés sur le yaourt.

Avec les baklavas au dessert, au moins, on n’est jamais déçu.

Il a fait beau toute la journée, mais le soir était un peu gris et quelques gouttes sont tombées. J’espère que le soleil sera de retour demain matin.

Comme toujours : n’oubliez pas l’album.

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