Öland

L’île d’Öland (on trouve parfois la forme francisée Œlande) est longue de 137 km pour 4 à 15 de large. Elle est reliée au continent par un pont de 6km de long qui part de Kalmar.

Le pont d'Öland

Battue par les vents, elle est couverte de 350 moulins à vent, on ne peut pas rouler 5 minutes sans voir un ou plusieurs d’entre eux a bord de la route.

Moulins Œlandais

Il y en a eu jusque 2000 au XIXème siècle. Aujourd’hui ces moulins anciens ne tournent plus, mais quelques éoliennes ultra-modernes perpétuent la tradition.

L’île est occupée depuis la préhistoire. On peut voir ça et là des tumulus et des pierres levées.

Des pierres levées sur Öland

Plusieurs enceintes de pierres sont encore visibles sur l’île. Les plus grandes datent des années 300-600 ap JC, ce qui en Scandinavie correspond à l’âge du fer. Les archéologues pensent que des marchands avaient vu des camps romains plus au sud et avaient adapté la formule au contexte nordique.
Certaines de ces enceintes étaient encore habitées au Moyen-Âge.
La plus spectaculaire est Ismantorp.

Ismantrop

On peut y distinguer 95 enclos (si j’en crois le panneau) qui sont autant de maisons ou de parcs à bétail.
Tout au sud de l’Île, Eketorp est la reconstitution d’une telle enceinte.

Eketorp

Ailleurs, des fouilles archéologiques sont encore conduites, comme par exemple à Sandy borg.

Sandy borg

Les paysages agricoles du sud de l’île d’Öland sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Mais le gros morceau de l’île est le château de Borgholm.

Le château de Borgholm

Avec celui de Kalmar il surveillait le trafic dans le Kalmarsund, le détroit entre Öland et le continent, et gardait le royaume contre l’ennemis danois.
Le château de Borgholm a subi les même vicissitudes que celui de Kalmar, c’est-à-dire qu’il a été endommagé pendant l’Union de Kalmar, qu’il a été fortement renforcé par Gustav 1er Vasa et ses fils Erix XIV et Jean III, et qu’il est sorti en piteux état de la guerre de Kalmar (1611-1613).
Bien plus tard, quand la menace danoise sera écartée, après le traité de Roskilde (1658), Charles X Gustav décide de transformer le château en palais baroque, mais les travaux n’ont pas encore commencé quand il meurt en 1660. Ils seront entrepris plus tard sous les règnes de Charles XI et Charles XII, qui voit la fin des travaux en 1709. Hélas le palais est détruit par un incendie en 1806.
Il ne sera pas reconstruit et ce sont des ruines que l’on visite aujourd’hui. Elles seront même très à la mode pendant le XIXème siècle romantique, comme Heidelberg en Allemagne.

Alors bien sûr, Borgholm n’a pas le même cachet que Kalmar, mais la visite reste très intéressante. Ici pas de visite guidée mais un audio-guide (sous la forme d’une application à télécharger sur son smartphone) est bien conçu. Quelques salles sont aménagées en musée riche en renseignements sur l’histoire du château, et de la Suède.
Encore une très bonne visite pour moi.

A côté du château de Borgholm se trouve la villa Solliden, résidence d’été de la famille royale.
Le 14 juillet on y fête le Victoriadagen. Pas de Bastille ici, mais la fête d’anniversaire de Victoria, fille aîné du couple royal et future Reine de Suède.

Après Borgholm, j’ai pris la route de Karlskrona, où je suis arrivé à temps pour assister à la victoire de la France contre l’Argentine en huitième de finale de la coupe du monde de fotboll.

Karlskrona étant l’unique base navale de la marine suédoise, je vous laisse deviner le thème de la journée de demain.

Il a fait toujours aussi beau et venteux, et le soir à Karlskrona était plutôt frais.

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