Zacatecas est la capitale de l’état de Zacatecas, située à 2450m d’altitude. Le nom de la ville vient du peuple indigène Zacatecos qui vivait dans la région quand les Espagnols sont arrivés. La ville a été fondée en 1548 pour exploiter les importants gisements d’argent qui se trouvent dans la région. Les Zacatecos les exploitaient déjà à petite échelle, mais les Espagnols vont en faire une industrie.
C’est donc fort logiquement par la Mina del Edén que j’ai commencé ma visite de Zacatecas une fois rentré de La Quemada.
On s’enfonce dans la montage pendant quelques centaines de mètres grâce à un petit train. La visite commence par une exposition de minéraux de diverses origines (beaucoup du Mexique), puis on parcourt des galeries et des volumes plutôt importants.
C’est toujours intéressant de visiter une mine, mais quand ni la guide ni le visiteur ne sont polyglottes, c’est un peu compliqué de comprendre toutes les explications historiques. Renseignements pris, les mines d’argents de Zacatecas étaient parmi les plus anciennes et les plus riches de tout le Mexique. Pendant la période coloniale, la main d’oeuvre était servile et la mortalité y était très élevée. L’extraction a continué jusque dans les années 1960.
A la fin de la visite, on emprunte un ascenseur pour sortir de la mine par une autre sortie plus haute que la première.
De ce point de vue, j’ai vu au loin un colossal train de marchandise de plusieurs dizaines de wagons de long qui traversait la ville à très faible vitesse. Pendant toute la journée, et il y a quelques minutes encore, j’ai entendu un klaxon que j’imagine émaner d’un convoi similaire. Je suppose donc qu’il y a encore des mines qui produisent dans le coin.
L’avantage de cette autre sortie est qu’elle est toute proche de la station de téléphérique, qui permet de rejoindre le Cerro de la Bufa, la montage qui domine la ville.
Hélas le téléphérique est fermé pour travaux pour une durée indéterminée. Donc pas de téléphérique, et pas de vue plus dominante sur la ville que celle-ci.
On y voit, à gauche, le monument principal de Zacatecas : la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption. C’est un très bel exemple du baroque churrigueresque, ce baroque espagnol très riche en fioritures décoratives.
Le centre historique, classé au patrimoine de l’Unesco, est somme toute très petit. Il compte quelques bâtiments anciens comme le palais du gouverneur qui a lui aussi sa peinture murale historique.
Zacatecas possède beaucoup de musées d’art ou d’histoire sur une si petite surface, mais je n’en ai visité aucun faute de temps et de motivation.
Ce qui m’avait séduit dans Zacatecas hier soir, c’était en fait son ambiance lumineuse, mais je ne m’en suis rendu compte que ce soir. Dans les rues principales il n’y a quasiment pas de réverbères, pourtant les rues sont très bien éclairées, bien plus qu’à Mexico par exemple.
Tous les bâtiments sont illuminés de bas en haut par des lampes installés sur le trottoir et sur les balcons. Cela donne une ambiance très chaleureuse.
Ce soir j’ai continué mes découvertes culinaires, avec un empapelados de arrachera.
Ce sont des lanières de boeuf cuites en papillote avec des légumes, du fromage et du piment. Beaucoup de piment. C’était bon, mais il y avait quand même beaucoup de piment.
Petite remarque en passant. Je soupçonne les Mexicains d’avoir une version bien à eux de la langue espagnole, surtout en matière de nourriture. La plupart des mots trouvés dans les cartes des restaurants sont introuvables dans mon dictionnaire, et j’en ai essayé plusieurs. Par exemple quand je demande « arrachera » à M. Google, il me répond « verbe arracher (1er groupe) à la troisième personne du singulier ». On n’est pas aidé…
Demain, une autre ville minière : San Luis Potosi.