La date du premier week-end de septembre pour venir visiter Porto n’a pas été choisie au hasard. C’est une étape du championnat Red Bull Air Race, la sixième course sur huit cette saison.
J’ai déjà assisté à deux courses : à Budapest en Hongrie en 2015 et à Gdynia en Pologne en 2014.
Il s’agit d’une course d’avions qui doivent slalomer entre des pylônes gonflables de 25 mètres de haut.
Dans une ville traversée par une rivière, comme ici à Porto, le parcours est au dessus de l’eau.
Les concurrents sont pour la plupart d’anciens champions de voltiges, et leurs avions sont également des avions de voltiges, mais spécialement réglés pour cet exercice.
Les règles sont simples : il faut boucler le parcours le plus rapidement possible. Une porte matérialisée par deux pylônes doit être franchie les ailes à l’horizontale.
Si le pylône est isolé, au contraire, les ailes doivent être à la verticale.
Bien sûr, il ne faut pas toucher les pylônes, sous peine de pénalité.
Une fois la ligne d’arrivée franchie, on arrête le chronomètre et le meilleur temps désigne le vainqueur.
Cette année, la course de Porto a été remportée par le Tchèque Martin Šonka, qui est aussi en tête du classement général. Mais le classement est serré et tout peut changer pendant les deux dernières épreuves.
La Red Bull Air Race est un spectacle hors norme. Pendant un week-end, des avions vrombissent dans la ville, et la sono tonitruante installée par l’organisation apporte une certaine ambiance. Nous avons croisé beaucoup de touristes qui sont venus sans avoir connaissance de l’événement. Forcément ils étaient un peu surpris. Surtout que les perturbations sont assez importantes : ponts fermé à toute circulation, lignes de bus ou de tram interrompues, voire sites touristiques fermés.
Mais nous, nous sommes venus en toute connaissance de cause. Nous n’avons pas assisté à toutes les manches, car le spectacle est très répétitif et nous voulions aussi visiter la ville. Mais nous avons pu voir des concurrents depuis plusieurs point de vue : du bord du Douro ou depuis divers belvédères et jardins, mais toujours de la rive droite. Le relief de la ville est assez compliqué, et il y a un fort dénivelé entre le Douro et certains quartiers de la ville.
Compte tenu du terrain, et de la courbure du fleuve, il n’était pas possible de d’embrasser tout le parcours depuis notre rive. Mais comme le pont Luís I était fermé pendant les épreuves, nous n’avons pas pu passer sur la rive gauche pendant une manche. C’est dommage, parce que cela aurait permis de varier les points de vue et surtout on s’est rendu compte en s’y rendant le soir que la vue aurait pu être meilleure.
En tout cas les deux rives étaient noires de monde et le spectacle vaut le déplacement.