Le deuxième jour en Finlande

Aujourd’hui encore il a fait très beau : grand soleil et ciel bleu. Mais la température ne dépasse pas 17°. Ce n’est pas une température extrême, mais ça fait une drôle d’impression de ressentir cette température tout en étant en plein soleil.

En parlant de soleil, à 23h30 il est officiellement couché depuis un moment mais il ne fait pas encore tout à fait nuit. La nuit dernière, Il faisait déjà jour vers 3h quand je me suis réveillé (rassurez-vous je me suis rendormi sans peine). Ça aussi ça fait une drôle d’impression.

Ce matin j’ai commencé mon programme par la visite du château de Turku, juste à côté de mon bateau-hôtel.

Le château de Turku

Turku a longtemps été la ville la plus importante de Finlande. Pendant la tutelle suédoise (jusqu’en 1809), Turku était la capitale du duché de Finlande, donc en quelque sorte la capitale du pays.

Le château n’est pas très impressionnant de l’extérieur. Ça manque de tours et de créneaux. Mais il est très vaste à l’intérieur et offre beaucoup de choses à voir sur l’histoire du château et de ses occupants.

Il a beaucoup souffert de la guerre de continuation, durant laquelle il a été bombardé par les soviétiques. En tant que symbole national il a été largement reconstruit après. Le parcours de visite se termine d’ailleurs par une exposition sur la reconstruction et la cérémonie d’inauguration du nouveau château.

À côté de mon bateau-hôtel se trouve aussi un musée maritime, avec quelques bateaux à flot.

Le mouilleur de mines Keihässalmi

Parce qu’il n’y pas que les avions dans la vie, j’ai visité le mouilleur de mines Keihässalmi et la canonnière Karjala. Ce sont deux petites unités (60 et 70 hommes d’équipage) rapides et bien armées, très adaptées à la défense des côtes de la Finlande parsemées de petites îles.

Ces deux bateaux, qui datent des années 50 et 60, sont livrés aux visiteurs sans beaucoup d’explications, mais avec un peu d’expérience on s’y repère vite. Chose intéressante, et typique de la Finlande, certains armements ou équipement sont d’origine occidentale (USA, Allemagne, Suède) et d’autres viennent d’URSS.

Le centre ville de Turku était presque autant animé ce matin qu’hier soir. Pour autant, je ne l’ai pas trouvé très joli. Il faut dire que la ville a été détruite par un incendie en 1827, puis a été reconstruite sur un plan quadrillé toujours en vigueur. Après la guerre, un boom démographique a accéléré la construction d’immeubles modernes à la place des maisons plus anciennes.

Le bâtiment le plus ancien du centre ville est la cathédrale (le château est à plusieurs kilomètres).

La cathédrale de Turku

C’est une grande église en brique, qui me rappelle un peu celles que j’ai vues à Wismar, en Allemagne, de l’autre côté de la Baltique. Sa construction a commencé au XIIIIème siècle et elle a été constamment agrandie par la suite. Le clocher actuel date d’après le grand incendie de 1827 qui avait occasionné de grands dégâts à la cathédrale.

Il en est de même de l’intérieur, tout en sobriété luthérienne.

Dans la cathédrale de Turku

La cathédrale de Turku est la plus grande des églises évangéliques luthériennes de Finlande.

Particularité : l’autel n’est pas dans la nef, mais au delà de ses derniers piliers, là où se trouve en général une chapelle.

J’ai quitté Turku vers 15h, car j’avais de la route à faire pour rejoindre ma prochaine étape : Hämennlinna.

En chemin je me suis arrêté au Panssarimueo, ou musée des blindés, à Parola, parce qu’il n’y a pas que les avions et les bateaux dans la vie.

Le musées des blindés de Parola

A quelques exceptions près, les modèles exposés proviennent de l’armée finlandaise, dont l’école des blindés est à quelques kilomètres du musée. C’est la même chose pour les musées de Saumur en France, Munster en Allemagne et Bovington en Angleterre, pour ne citer que les musées de blindés que j’ai visités.

La collection comporte beaucoup d’engins soviétiques capturés par les finlandais pendant les guerres d’hiver (1939-40) puis de continuation (1941-44). Certains ont même été réutilisés par les finlandais contre leurs anciens propriétaires.

Une pièce rare exposée par ce musée est un train blindé.

Parola n’est qu’à quelques kilomètres d’Hämenlinna où je suis arrivé vers 18h30. La ville est encore moins jolie que Turku, mais ce n’est pas grave, il y a quand même des choses intéressantes à voir, mais on verra ça demain.

Une réflexion sur « Le deuxième jour en Finlande »

  1. Je ne savais pas que quand on plante un canon de char dans le sol, il pousse et que des feuilles apparaissent au bout…

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