Pour mon dernier jour à Bordeaux, le temps est au beau fixe. Je décide de prendre mon temps et de me promener dans le centre-ville.
Je commence par longer la Garonne. Les immeubles qui s’alignent sur les quais ont une belle unité à l’architecture classique qui me rappelle Nantes.
Le summum est la place de la Bourse, surtout quand le miroir d’eau fonctionne.
Tous les immeubles un peu anciens du centre emploient la même pierre blanche. En s’éloignant un peu du centre, on peut trouver dans des petites rues des immeubles plus noirs. Cela montre qu’il y a eu une efficace campagne de ravalement récemment.
On change d’époque à deux pas du centre historique, à quelques rues de l’hôtel de ville et de la cathédrale. Le quartier Mériadeck porte le nom du prince cardinal de Rohan, Ferdinand Maximilien Mériadec, archevêque de Bordeaux qui y fit construire le palais Rohan en 1771 (qui, en 1833, deviendra l’hôtel de ville). Mais son architecture est moderne, le moderne des années 1960.
Mais bon, ça n’a pas empêché le classement de Bordeaux au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
Une particularité intéressante à Bordeaux : les indications des noms de rues.
En de nombreux endroits, les anciens noms de la rue sont encore visibles. Souvent on peut ainsi voir le nom sous l’Ancien Régime puis sous la Révolution. Mais pour la plupart les noms révolutionnaires ont été abandonnés, à la Restauration je suppose. Disparus le cours Messidor (cours d’Albret), la rue de l’Egalité (rue du Parlement), la rue J’adore l’égalité (rue Montbazon) ou la rue Vivre Libre ou Mourir (rue Saint-Seurin).
D’ailleurs, en parlant de toponymie urbaine et de Restauration, le quai qui passe devant la place des Quinconces s’appelle le quai Louis XVIII. Il n’y en a pas beaucoup des rues qui portent ce nom en France.
Pour finir ma visite, je suis passé par l’impressionnante basilique Saint-Michel et son non moins impressionnant clocher détaché, comme à la cathédrale.
Il est possible de monter au clocher, mais il faisait trop chaud pour cet exercice. Je me suis donc contenté d’un thé glacé à la menthe à l’ombre du clocher avant de prendre le train du retour.