Charlottenburg

Les origines du château de Charlottenburg remontent à 1695, sous le nom de Lietzenburg. Il fut commandé par la reine Sophie-Charlotte, épouse de Frédéric III, électeur de Brandebourg, qui prendra ensuite en 1700 le titre de roi en Prusse (et pas de Prusse), sous le nom de Frédéric Ier.  Frédéric Ier est le grand-père de Frédéric II.

A la mort de Sophie-Charlotte, son royal époux donna son nom au château : Charlottenburg, et par extension au quartier de Berlin qui l’entoure.

Un grande partie du château est en ce moment en travaux. Ici aussi, la visite se fait par créneau horaire et l’audio-guide en français est fourni. Je suis arrivé le premier, à l’ouverture, et pendant quelques minutes j’ai eu le palais pour moi tout seul.

Je suis le premier visiteur du jour.

C’est assez jouissif, mais ça n’a pas duré.

La partie visitable est essentiellement due à Frédéric II, avec notamment la galerie dorée, parfait exemple du rococo frédéricien datant de 1746.

La salle dorée de Charlottenburg

C’est la plus grande salle du château et servait bien sûr de salle de bal.  Les décors dorés sont des motifs floraux qui prolongent le parc, que l’on peut voir par les fenêtres de gauche.

Une remarque en passant : quand on dit « prussien », on pense casque à pointe et pas dorures sur fond vert pâle. Et pourtant on est ici en plein dedans.

L’autre personnalité de Charlottenburg est la reine Louise (Louise Augusta Wilhelmine Amélie de Mecklembourg-Strelitz). Celle qui a personnifié le combat contre Napoléon a vécu à Charlottenburg. Elle était connue pour sa grande beauté et était très populaire. Hélas elle est morte très jeune. Cinquante ans plus tard, elle aurait fait concurrence à Élisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach (ou Sissi).

On peut voir sa chambre à coucher.

La chambre de la reine Luise

C’est sa deuxième chambre. La première avait été occupée par Napoléon pendant qu’elle était en exil, après sa victoire de 1806. A son retour, Louise avait préféré changer de chambre.

Le château de Charlottenburg abrite une grande collection de vaisselle d’argent et de porcelaine, ainsi qu’une partie des joyaux de la couronne de Prusse, dont ce sceptre.

Régalia récursif

J’aime beaucoup le motif récursif du sceptre qui porte un aigle qui tient un sceptre qui porte un aigle qui tient un sceptre etc… Je ne crois pas avoir jamais remarqué une telle chose.

La partie du château que l’on peut visiter actuellement s’appelle la nouvelle aile (Neuer Flügel). A quelques mètres se trouve le nouveau pavillon (Neueur Pavillon). Il a été contruit en 1825 pour le roi Frédéric-Guillaume III (le mari de Louise) dans un style classique inspiré d’une villa italienne.

Le salon du nouveau pavillon

C’est une délicieuse petite résidence idéale pour l’été avec vue sur le parc. Aujourd’hui il expose une petite collection de peintures allemandes.

Le parc du château comporte des parterres à la française et une petite forêt sillonnée de petites rivières. Au détour d’un chemin, on arrive au Mausolée.

Le mausolée dans le parc de Charlottenburg

Il a été érigé comme tombeau pour Frédéric-Guillaume III et la reine Louise. Plus tard l’empereur Guillaume Ier et l’impératrice Augusta les rejoindront.

Le dernier édifice du parc de Charlottenburg est le Belvédère.

Belvédère

Le Belvédère a été construit en 1788 pour Frédéric-Guillaume II (le père de Frédéric-Guillaume III) comme maison de thé. Oui, un salon de thé aurait été trop simple. Fort logiquement le Belvédère abrite aujourd’hui une importante collection de porcelaines de la Manufacture Royale de Porcelaine de Berlin. Une concurrente de la Manufacture Royale de Porcelaine de Meissen, en Saxe.

Je suis arrivé au bout du parc. Je l’ai parcouru plutôt rapidement, à cause des chutes de neige, mais il faut dire aussi que j’ai un rendez-vous à l’autre bout de la ville. Justement la gare du S-Bahn n’est pas loin, juste de l’autre côté de la Spree.

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