Dernier jour à Stuttgart

Le temps était plus gris et moins chaud que les jours précédents, mais il n’a pas plu. Comme prévu je me suis promené dans Stuttgart toute la journée.
Plusieurs festivals sont en cours ou en préparation, ce qui ne va pas sans quelques tracas. Je suis bien content d’avoir vu Schlossplatz samedi parce qu’aujourd’hui plus de la moitié de la place est inaccessible en prévision de concerts à venir. Déjà samedi la façade du château était cachée par la tribune.

La principale visite au programme était celle du Landesmuseum Württemberg (musée régional du Wurtemberg). L’exposition permanente compte deux parties.

La première est consacrée à l’histoire du Wurtemberg depuis le Néolithique jusqu’à la première guerre mondiale. La région a un riche patrimoine celte puis romain puis germain. Ça se complique à partir du Moyen-Âge, comme partout en Allemagne, morcelée qu’elle était en des centaines d’états indépendants. Pour faire simple le Wurtemberg a longtemps été un duché, qui a eu des possessions extérieures comme Montbéliard ou Riquewihr. Il a été érigé en royaume en 1806 par Napoléon, dans le cadre de la Confédération du Rhin. C’est à ce moment qu’a été créée la couronne exposée au musée.

La couronne et le sceptre du royaume du Wurtemberg

Chose curieuse, le Wurtemberg est resté un royaume après l’expulsion de Napoléon d’Allemagne en 1813. Quatre rois se sont succédés jusqu’en 1918, quand la monarchie a été abolie. Mais depuis son intégration à l’empire allemand en 1871, le Wurtemberg n’était plus vraiment autonome, comme la Saxe ou la Bavière.

La second partie du musée est le prolongement du cabinet de curiosités des ducs puis rois du Wurtemberg. Comme à Dresde (en Saxe) on y trouve de tout : des objets exotiques, des armes, des objets d’art ou des instruments scientifiques.

Les instruments scientifiques du cabinet de curiosités

Mais le plus impressionnant est dans la salle suivante. Un grand nombre de tombes celtes ont été découvertes sur le territoire du Wurtemberg, dès avant le 19ème siècle. Le parcours du musée se termine par les plus belles trouvailles celtes, dont ce surprenant divan de bronze.

Divan de bronze celte (unique !)

Certes il a été trouvé dans une sépulture, mais les archéologues pensent qu’il a été utilisé avant, mais on ne sait pas à quoi.

Les deux parties étaient très bien présentées et très intéressantes.

Pour la pause de 15h (c’était plus long que prévu) je suis allé à Hambourg. Enfin au marché hambourgeois installé pour quelques jours à côté du château. C’était l’occasion de manger un Bismarck. Ça faisait longtemps que je n’avais pas mangé un Bismarck.

Ensuite j’ai enchaîné avec la Haus der Geschichte Baden-Württemberg, ou Maison de l’Histoire du Bade-Wurtemberg. En effet le Land de Bade-Wurtemberg actuel, créé en 1952, correspond aux anciens Grand Duché de Bade et Royaume de Wurtemberg. Ce musée est donc un peu la suite du Landesmuseum, la période exposée allant jusqu’aujourd’hui. Mais comme tout est en Allemand, je n’ai pas tout compris avec l’acuité voulue. J’ai quand même remarqué la place importante consacrée à la polémique récente (et pas vraiment éteinte) du projet Stuttgart 21 de nouvelle gare, raison des chantiers énormes dans une bonne partie de la ville.

Enfin j’ai eu le temps de parcourir rapidement le Kunstmuseum, consacrée à l’art contemporain.

Kunstmuseum Stuttgart

Comme souvent pour ce genre de musée, l’intérêt est autant dans le contenant que le contenu. La partie aérienne du cube contient les expositions temporaires (et le restaurant et la boutique) et les collections permanentes sont en dessous, dans des galeries sous la ville.

Pour finir cette journée bien remplie, j’ai mangé des très bons filets d’agneau.


C’est moins typiquement allemand que les jours précédents, mais il faut varier un peu.

Demain je quitte Stuttgart, direction le sud.

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