En 1206 le bateau de Geoffroi de Villehardouin (le père de Guillaue II), en route pour Constantinople pendant la quatrième croisade, s’échoue à Methoni. C’est de là qu’il crée sa principauté d’Achaïe aidé par les Vénitiens qui y construisent un château en 1209. Ils y restent jusqu’en 1500 quand les Ottomans prennent la région et agrandissent le fort. Les Vénitiens le reprennent de 1687 à 1715, date à partir de laquelle les Turcs reviennent. Pendant la guerre d’indépendance, Methoni est un des rares châteaux que les Grecs n’ont pas capturé.
La forteresse est construite sur un cap et n’est accessible de la terre que par un seul côté. C’est là que se concentre l’essentiel des défenses.
L’intérieur est un vaste espace, aujourd’hui envahi par la végétation, d’où émergent quelques ruines dont une chapelle et des bains, témoins indiscutables de la période ottomane.
Les murailles côté mer ne sont plus très vaillantes, seule une tour a été restaurée et donne une idée de que devait être la forteresse.
L’originalité du château de Methoni est à l’extrémité opposée à la ville. Une porte côté mer, également restaurée, donne accès à une jetée.
Jetée qui mène au bourtzi local.
En fait « bourtzi » vient du turc « burdz » qui veut dire « fort ». On peut aller dedans mais pas monter jusqu’en haut.
Hélas on ne peut non plus faire le tour complet de la forteresse, pas à pied en tout cas, mais juste une partie, le long de la plage.
Même s’il est en mauvais état et qu’il y a très peu d’explications, il y a beaucoup à explorer dans le fort de Methoni, ce qui en fait une visite très intéressante.